Description:
Cela risque bien d'être un ensemble dont je ne suis pas prêt à me défaire tant cette série a marqué mon imaginaire de jeune lecteur !
Au printemps 1985, Gir répondait aux questions de Frédéric Niffle dans Synopsis, un fanzine belge.
Niffle lui demanda : "Tout à coup, vous décidez de vendre 250 planches. Vos souvenirs en quelque sorte"
Gir lui répondit :
"Oui mais ce n'est pas seulement ça. C'est quelque chose de fini, de passé. Je ne veux pas être le conservateur de mon propre musée, ni un avare de mon travail, je veux m'alléger de ce poids. La BD est de toute manière destinée à la presse, et la vente des planches permet au dessinateur l'accès à un autre domaine, celui de l'oeuvre unique. Je peux ainsi me débarrasser de vieux dessins pour lesquels je n'ai pas l'intention d'avoir la moindre sentimentalité"
En 1995, Jean Giraud déclarait à Frédéric Bonnaud dans son interview pour Les Inrockuptibles :
"Les Indiens me fascinent et Blueberry ne peut vivre que dans le monde des Indiens. Il n'y a que là qu'il soit bien" ........ "Mon Dieu absolu, c'est Peckinpah : pour moi, La Horde Sauvage est le plus grand film du monde. Je peux le voir et le revoir à l'infini"
En 2017, lors de l'exposition "Inside Moebius, L'alchimie du trait" tenue au Centre d'Art du Var, Moebius déclara :
"Quand j'ai dû définir un personnage, j'ai choisi Belmondo, sans soupçonner l'évolution de l'acteur.
Pour moi, il était un porte-parole, un emblème, l'archétype de toute une nouvelle génération. C'est pour ça que je l'ai choisi pour représenter Blueberry, sans vraiment chercher à faire un portrait fidèle. Ce qui est resté, c'est le nez cassé, qui est devenu peu à peu sa marque, avec les cheveux indisciplinés et la barbe. A tel point qu'eu fur et à mesure des albums, je cherchais d'autres modèles parmi les acteurs du monde entier, je prenais toujours les plus beaux, je leur cassais le nez, et hop, ça devenait Blueberry ! "
(catalogue d'exposition, p.15, 2017)