Dans la collection de Carbonnieux
1971 - Blueberry : L'Homme qui valait 500.000 $
Encre de Chine
40 x 49 cm (15.75 x 19.29 in.)
Ajoutée le 26/11/2024
Lien copié dans le presse-papier !







Description
46ème et dernière planche de L'homme qui valait 500.000 $ prépubliée dans le journal Pilote 627 du 11/11/1971
Commentaire
« Pendant longtemps, c'est vrai que Chihuahua Pearl me ressemblait : c'était un peu moi, c'est sûr » dixit Claudine Giraud, la première épouse de Jean, à Numa Sadoul lors de son interview fleuve de 1988-89 (Casterman, p.130)
Et ça fait très longtemps que je cherchais une Chihuahua des débuts. Et celles de l'album éponyme où elle est mise en scène sont en nombre assez réduits (seulement cinq !) et pas nécessairement toujours bien dessinées.
C'est bien dans l'album suivant, celui des 500.000 $, que Gir l'aura bien en main. Mais comptez tout au plus sur sept planches premium où Mike s'y trouvera également présent ! Ce qui fait peu de choix sur base de ce critère.
C'est pareil dans le Spectre aux balles d'or, où ce principal protagoniste ne fait que peu d'apparitions tout au long d'un album de 48 pages.
Et là j'ai trouvé mon bonheur. Un encrage de dingue. Une mise en scène très efficace avec seulement sept cases, (3+2+1+1), et ce troisième strip où la gestion de la lumière est d'une efficacité rare.
Chaque case est un petit bijou avec ses contrejours, ses hachures, ses visages en gros plan, etc...
Une planche qui tient toute seule où on n'a pas besoin de la précédente et a fortiori de la suivante puisque l'histoire s'arrête là.
Si les lecteurs du journal Pilote de 1971 mettront plusieurs mois pour connaitre la suite, le collectionneur d'aujourd'hui peut attendre longtemps ce genre de pépite qui se terre souvent dans de vieilles collections et il faut être chanceux pour les en voir sortir si seulement elles se présentent à vous.
Et pourtant !
Et pourtant il faut continuer d'y croire quand je vais vous raconter les circonstances de cet achat réalisé voici exactement un an, lors d'un long week-end récréatif passé à Paris.
Alors que je me balade dans les rues de Paris avec un ami belge, nous passons d’une librairie à l’autre le temps de quelques heures passées à flâner. Nous n’avons pas de but précis sinon de voir ce que les officines parisiennes proposent encore aujourd’hui comme vieux collectors. Dans l’une je trouve un exemplaire dédicacé du Mokba de Moebius perdu en hauteur sur une étagère ; la chasse improvisée ne sera donc pas vaine.
Et puis nous entrons dans une autre où nous engageons la conversation sans connaitre le patron. On discute et on finit par éveiller la curiosité du libraire qui ne nous avait jamais vu alors que nous démontrons notre très bonne connaissance des vieux albums exposés dans ses multiples vitrines. Quand on lui fait remarquer certains défauts, sa curiosité s’en trouve aiguisée. Mais qui êtes-vous donc ?
M’enfin, juste deux vieux collectionneurs belges qui n’achètent plus vraiment mais qui ont pratiqués, dans le passé, sur Bruxelles … Je lui signale que j’ai plutôt l’intérêt aujourd’hui pour certaines planches originales. Et c’est à ce moment qu’il me dit qu’il en a une de Blueberry qu’il voudrait bien vendre ; et il me sort un scan haute définition de cette dernière planche. Je crois rêver. Et je dois me pincer quand il me dit que ça serait certainement une pièce qui retiendrait l’attention d’un certain Carbonnieux. "Vous connaissez Carbonnieux" ?
Là c’est la réalité qui dépasse la fiction. Je ne réagis pas immédiatement et nous finirons par nous entendre sur un prix avant de nous serrer la main et de lui avouer enfin qui je suis. "Carbonnieux c’est moi". Mort de rire. Et pourtant je n’invente rien. Comme quoi il ne faut jamais désespérer de sa quête, juste savoir ce qu’on veut encore vraiment…
« a »
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Et ça fait très longtemps que je cherchais une Chihuahua des débuts. Et celles de l'album éponyme où elle est mise en scène sont en nombre assez réduits (seulement cinq !) et pas nécessairement toujours bien dessinées.
C'est bien dans l'album suivant, celui des 500.000 $, que Gir l'aura bien en main. Mais comptez tout au plus sur sept planches premium où Mike s'y trouvera également présent ! Ce qui fait peu de choix sur base de ce critère.
C'est pareil dans le Spectre aux balles d'or, où ce principal protagoniste ne fait que peu d'apparitions tout au long d'un album de 48 pages.
Et là j'ai trouvé mon bonheur. Un encrage de dingue. Une mise en scène très efficace avec seulement sept cases, (3+2+1+1), et ce troisième strip où la gestion de la lumière est d'une efficacité rare.
Chaque case est un petit bijou avec ses contrejours, ses hachures, ses visages en gros plan, etc...
Une planche qui tient toute seule où on n'a pas besoin de la précédente et a fortiori de la suivante puisque l'histoire s'arrête là.
Si les lecteurs du journal Pilote de 1971 mettront plusieurs mois pour connaitre la suite, le collectionneur d'aujourd'hui peut attendre longtemps ce genre de pépite qui se terre souvent dans de vieilles collections et il faut être chanceux pour les en voir sortir si seulement elles se présentent à vous.
Et pourtant !
Et pourtant il faut continuer d'y croire quand je vais vous raconter les circonstances de cet achat réalisé voici exactement un an, lors d'un long week-end récréatif passé à Paris.
Alors que je me balade dans les rues de Paris avec un ami belge, nous passons d’une librairie à l’autre le temps de quelques heures passées à flâner. Nous n’avons pas de but précis sinon de voir ce que les officines parisiennes proposent encore aujourd’hui comme vieux collectors. Dans l’une je trouve un exemplaire dédicacé du Mokba de Moebius perdu en hauteur sur une étagère ; la chasse improvisée ne sera donc pas vaine.
Et puis nous entrons dans une autre où nous engageons la conversation sans connaitre le patron. On discute et on finit par éveiller la curiosité du libraire qui ne nous avait jamais vu alors que nous démontrons notre très bonne connaissance des vieux albums exposés dans ses multiples vitrines. Quand on lui fait remarquer certains défauts, sa curiosité s’en trouve aiguisée. Mais qui êtes-vous donc ?
M’enfin, juste deux vieux collectionneurs belges qui n’achètent plus vraiment mais qui ont pratiqués, dans le passé, sur Bruxelles … Je lui signale que j’ai plutôt l’intérêt aujourd’hui pour certaines planches originales. Et c’est à ce moment qu’il me dit qu’il en a une de Blueberry qu’il voudrait bien vendre ; et il me sort un scan haute définition de cette dernière planche. Je crois rêver. Et je dois me pincer quand il me dit que ça serait certainement une pièce qui retiendrait l’attention d’un certain Carbonnieux. "Vous connaissez Carbonnieux" ?
Là c’est la réalité qui dépasse la fiction. Je ne réagis pas immédiatement et nous finirons par nous entendre sur un prix avant de nous serrer la main et de lui avouer enfin qui je suis. "Carbonnieux c’est moi". Mort de rire. Et pourtant je n’invente rien. Comme quoi il ne faut jamais désespérer de sa quête, juste savoir ce qu’on veut encore vraiment…
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A propos de Jean Giraud
Jean Giraud est un auteur français de bande dessinée, connu sous son propre nom et sous les pseudonymes de Mœbius et Gir. En tant que Jean Giraud et Gir, il est le créateur, avec le scénariste Jean-Michel Charlier, de la célèbre bande dessinée de western Blueberry. Sous le pseudonyme de Mœbius, il est l'auteur de bandes dessinées de science-fiction, telles que Le Garage hermétique, L'Incal ou Arzach, qui lui valent une reconnaissance internationale.