Dans la collection de SupHermann 
Le Dieu du 12 p38 par Alex Barbier - Planche originale
567 

Le Dieu du 12 p38

Planche originale
1981
Techniques mixtes
Encres de couleur et Correc-bille
37 x 45 cm (14.57 x 17.72 in.)
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Charlie Mensuel #146
Preface de l’édition FMRK
Page de l’album
Exposition les planches rescapées
Expo CBBD
Exposition Angoulême

Description

Le Dieu du 12
Planche 38
Crétines de machines (2e partie) : Planche 6
Prépublication dans Charlie Mensuel n°146 (mars 1981)

En album
- Edition Le Square - Albin Michel, janvier 1982
- Edition Fremok, mars 2011

Œuvre exposée
- Festival d'Angoulême (29 janvier-1er février 2015)
- Festival de Fillols (26 et 27 juillet 2014)
- Le Lycaon, Bruxelles (16 mai-19 juin 2013)
- CBBD (21 juin-11 septembre 2011)

Nb. Une des 27 planches de cet album en partie rescapées de l’incendie

Commentaire

Ancien étudiant aux Beaux-Arts (Nantes) sur la fin des années 60 puis prof d’arts plastiques avant d'être remercié (attitude subversive), Alex Barbier est considéré comme marginal, expressionniste, subversif et rock'n'roll.

Il fut le pionnier de la couleur directe, de la BD alternative d’avant-garde et le créateur de la ligne floue (qu'il inventa en diluant ses encres de couleur dans un liquide correcteur blanc).

Sa BD se veut peinture (influences de Francis Bacon, de Guy Peelaert, de Edward Hopper) et littérature.

Ses pages sont souvent des narrations non linéaires avec des cases intermittentes.

On y croise des couleurs fauves, criardes, une alternance entre précision virtuose et épaisseurs sauvages, des recoins sombres et des éclairages crus.

L’auteur mélange angoisse, sérénité et univers hallucinés. Il peut y avoir des scènes de voyeurisme, de jeunesses folles et lycantropes, de vices et bassesses ordinaires.

Après le fameux Lycaons, Le Dieu du 12 est son œuvre de jeunesse. Les planches de cet album ont été partiellement calcinées en 1983 dans l’incendie volontaire de son atelier d’artiste ou l’auteur n'a jamais été retrouvé.

Les pages de la réédition ont pu être restaurées à partir de l’édition en album chez Albin Michel ou des pages du magazine Charlie Hebdo, selon la meilleure reproduction existante de chaque planche.

En guise d’introduction de la réédition, il écrit : "Ce livre est un rescapé. Deux fois. La première d’une publication originale très désastreuse. La seconde, de l’incendie criminel (en 1983) qui détruisit toutes les planches très originales, sauf deux. C’est un survivant d’un radeau de la Méduse qui aurait pris feu. Fichtre ! Un revenant, ça mérite quelque respect ! Quant à moi, devant ce revenant, je n’en reviens pas."

Synopsis : Dans un monde passé sous le joug d’extraterrestres aux noms ridicules, puis des machines (seconde partie), toute la France est occupée. Toute ? Non ! Perpignan semble être une ville irréductible car elle abrite en son sein… Dieu, un jeune homme qui ne semble pourtant ni maîtriser un quelconque pouvoir, ni mener une vie exemplaire.

Nous y croisons entre autre un Dieu qui évolue dans un monde que les machines ont reconstruit en se basant sur la lecture des «Garçons sauvages» de William S Burrough, oubliant d’ailleurs les femmes.

C'est un récit halluciné, un foisonnement visuel composant un univers de Science-Fiction que l’on pourrait de bonne foi attribuer à Philip K. Dick, si celui-ci s’était un jour emparé de pinceaux pour donner forme à ses visions.

Les grandes expositions de l’auteur
Festival d’Angoulême en 1994 http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1242
CBBD en 2011 https://www.cbbd.be/gallery/le-dieu-du-12
Festival d’Angoulême en 2015 http://neuviemeart.citebd.org/spip.php?article1240

Interview dans du9
https://www.du9.org/entretien/alex-barbier-le-dernier-fauve-du/

Publications

  • Le Dieu du 12
  • Le Square - Albin Michel
  • 01/1982
  • Page 38
  • Le Dieu du 12
  • Frémok
  • 03/2011
  • Page 38

Thématiques


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A propos de Alex Barbier

Alex Barbier naît à Saint-Claude dans le Jura. Après des études d'art, il devient professeur de dessin, mais l'éducation nationale le renvoie pour « attitude subversive ». Il commence à publier des bandes dessinées dans Charlie Mensuel en 1974. Réalisées à la couleur directe, abordant crûment la sexualité et recourant à une narration moderne, elles rencontrent aussi bien l'enthousiasme que le rejet : Gébé et Wolinski ont tout de suite voulu le publier, tandis que Métal hurlant a jugé ses pages « artistiques, dans le plus mauvais sens du terme ». Il refuse le blanc entre les images, les paroles rapportées dans les bulles et se consacre à construire une divagation plus qu'un récit chronologique. Entre 1982 et 1994, Alex Barbier se consacre à la peinture, puis revient à la bande dessinée avec Les Paysages de la nuit et Comme un poulet sans tête. Certains ont voulu reconnaître parmi ses influences : Francis Bacon, William S. Burroughs, Soutine, Edward Hopper, Louis-Ferdinand Céline… auxquels il conviendrait toutefois d'ajouter Stanislas-André Steeman6, Lucian Freud et Maurice Tillieux. Dans un reportage de 1994 intitulé Les Paysages de la nuit, Alex Barbier nous présente le village pyrénéen de Fillols, près de Perpignan, qui constitue le cadre de plusieurs de ses bandes dessinées et où il réside une bonne partie de l'année. En 2014, il publie Dernière bande, signant ses adieux à la bande dessinée. Une exposition lui est consacrée au Festival d'Angoulême 2015 dans l'Hôtel Saint-Simon.