Valérian et Laureline agents spatio-temporels - Brooklyn station terminus cosmos

Planche 43

Signée (en bas à doite) J..C. Mézières à l'encre

Charmante sauvageonne rousse aux yeux couleur lavande née à la fin du Xe siècle dans la forêt d'Arelaune-en-Seine et qui croise le chemin de Valérian envoyé en mission en l’an Mil, Laureline est une jeune femme de tête, particulièrement décidée, rebelle à l'autorité. Si Valérian est l'homme d'action, elle est la femme de réflexion. Au début simple coéquipière au Service Spatio-Temporel (SST) de Valérian, elle devient aussi sa compagne et doit souvent sauver son « bonhomme ». Laureline est plus encline que Valérian à régler les problèmes par la diplomatie. Dans Brooklyn Station Terminus Cosmos elle est le personnage principal et devient aussi femme d'action… et oublie un peu la diplomatie.

En enquêtant du côté de la constellation de Cassiopée où, de tuyaux percés en rencontres inattendues, elle finit par aboutir sur la très moche planète Zomuk, Laureline est enfin parvenue à localiser l'origine des monstres qui ont fait irruption dans la France du XXe siècle. Elle a découvert dans une forteresse abandonnée ceux qui ont dévalisé le superbe sanctuaire des Quatre Forces Elémentaires et qui se querellent sans discontinuer. Pour une fois, elle décide de tourner le dos à la diplomatie et agit de manière plus expéditive. Laureline utilise l’astuce et montre ses charmes (on sait comment les mâles de toutes les espèces fonctionnent, n'est-ce-pas?) pour régler radicalement le problème. Vêtue d'un costume disons séduisant, en talons aiguilles et poitrine saillante, elle pousse Crocbattler et Rackalust à se livrer à un duel dont elle est le prix et dans lequel les deux protagonistes s'entretuent. En fait, avec un peu de cynisme, on peut dire qu’elle n’a tué personne. Elle a juste mal régler la puissance des armes.

Une Laureline sexy dont la beauté (intérieure et extérieure, enfin extérieure surtout) et l’intelligence sont mises en valeur par la laideur (intérieure et extérieure) et la connerie des 2 aliens qui la côtoient. La case 2 rappelle des films de Tex Avery avec les yeux globuleux qui sortent de la tête des deux malfrats.

Mise en page plaisante avec cette case du duel qui utilise intelligemment toute la largeur de la planche. Chaque case est parfaitement réussie, d'ailleurs trois d'entre elles ont fait l'objet d'une sérigraphie.
Planche sans découpe, collage ou correction si ce ne sont deux minuscules retouches à la gouache.