In Ludovic 's collection
Tokyo Top Company Thriller Series - 東京トップ社 スリラーシリーズ
Ink
16 x 23 cm (6.3 x 9.06 in.)
Added on 3/2/24
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Description
東京トップ社 スリラーシリーズ - Tokyo Top Company Thriller Series #?
Planches 55 et 56
Publication par Tokyo Top Company (東京トップ社)
Encre de Chine, encre bleue et gouache blanche
Textes collés
Planches 55 et 56
Publication par Tokyo Top Company (東京トップ社)
Encre de Chine, encre bleue et gouache blanche
Textes collés
Comment
A propos de Yoshiro Sato (佐藤よしろう – 1936-2018) membre de la Saitō-Production
Histoire du gekiga
Histoire du gekiga
Yoshiro Sato, de son vrai nom Toshiro Sato (佐藤寿朗), utilisera nombre de pseudonymes au cours de sa carrière, dont Kitatsu Ryuichiro et Mikami Taro. Dès 1954, tout en travaillant comme designer dans une imprimerie à Aizuwakamatsu (会津若松市), il commence à soumettre des œuvres à des magazines de manga avec un certain succès et publie également des bandes dessinées dans des journaux locaux.
En 1957, il rejoint le club de recherche sur les mangas d’Aizuwakamatsu puis déménage à Tokyo où il publie des mangas pour Akashiya Shobo (あかしや書房) et Hibari Shobo (ひばり書房) sous le nom de Yoshiro Sato. En 1959, il fait une rencontre décisive en la personne d’Osamu Tezuka (手塚 治虫 – 1928-1989) qui le recrute comme assistant sur des œuvres telles que Phoenix ou Black Jack .
1959 est également l’année où Takao Saitō (さいとう・たかを - 1936-2021) fonde le Gekiga kōbō (劇画工) aux côtés de Yoshihiro Tatsumi (辰巳 ヨシヒロ - 1935-2015), de son ami Fumiyasu Ishikawa (石川 フミヤス - 1937-2014) et de cinq autres dessinateurs dont Masahiko Matsumoto (松本 正彦 - 1934-2005), père du Komaga, considéré comme un précurseur du terme gekiga. Mais avec le départ rapide des deux principaux fondateurs, l'expérience ne dure qu'une année. Elle suffit pourtant à définir les codes du genre, tant sur le plan narratif que graphique, et à lui insuffler un élan qui se renforcera durant les années 1960 et 1970.
En avril 1960, l’insatiable Takao Saitō s'associe de nouveau à Fumiyasu Ishikawa pour fonder la Saitō-Production (さいとう・プロダクション), un nouvel atelier où il réunit une dizaine de collaborateurs, dont un autre ami de longue date Shinji Nagashima (永島慎二 - 1937-2005). En 1962, Takao Saitō souhaitant renouer avec l'émulation qu'avait suscité le Gekiga Kōbō forme un nouveau Gekiga Group au sein de sa structure. L'annonce en est faite dans le Gorilla Magazine Supplement Short Shorts Special Issue du 28 janvier, dans un texte illustré par une photo de ces nouveaux hérauts du gekiga (cf. image additionnelle). En plus des membres cités plus haut, figurent Eiichi Arikawa (ありかわ栄一 - 1940-1997), Saburō Takemoto (武本サブロー - 1941-2008), Kenji Nanba (南波健二 – 1940) et bien sûr Yoshiro Sato .
Takao Saitō structure son entreprise en misant sur la division des tâches pour maximiser la productivité, ce qui lui permet de produire un grand nombre d’Action-Gekiga (アクション劇画) sous l'égide de la Saitō-Production. C’est dans ce cadre que Yoshiro Sato lance sa série de thrillers à succès, publiée par l’éditeur de Kashihon (貸本) Tokyo Top Company. Cette maison d'édition accueille également Yoshihiro Tatsumi ainsi que la plupart des membres du petit groupe formé au sein du Gekiga kōbō à leurs débuts. Pour sa part, la Saitō-Production publie, on l'a vu plus haut, Gorilla Magazine (ゴリラマガジン), un mensuel regroupant des nouvelles réalisées par tous les auteurs affiliés.
Au début des années 1960, Takao Saitō n’a pas encore commencé son fameux Golgo 13 (ゴルゴ13), il travaille sur sa série Typhoon Goro (台風五郎), publication très proche des Tokyo Topsha Thriller Series produits par Yoshiro Sato (cf. images additionneles). Les personnages et intrigues, tout comme le dessin des deux séries préfigurent clairement le succès à venir du phénomène éditorial Golgo 13, dont la sérialisation débute en novembre 1968 chez Big Comic (ビッグコミック) de Shogakukan (小学館).
Ces premiers dessinateurs d’action-gekiga, actifs au début des années 1960, posent les fondations d’un nouveau genre établissant un pont entre gekiga et shônen. Dix ans plus tard, ce qui constituait un simple trait d’union entre deux univers distincts deviendra le seinen. Ce dernier, tout en reprenant les thématiques du shônen, offre des intrigues plus élaborées et des personnages plus complexes et tourmentés. Les œuvres issues des premières publications de la Saitō-Production jouent ainsi un rôle crucial dans la structuration du manga moderne.
En 1957, il rejoint le club de recherche sur les mangas d’Aizuwakamatsu puis déménage à Tokyo où il publie des mangas pour Akashiya Shobo (あかしや書房) et Hibari Shobo (ひばり書房) sous le nom de Yoshiro Sato. En 1959, il fait une rencontre décisive en la personne d’Osamu Tezuka (手塚 治虫 – 1928-1989) qui le recrute comme assistant sur des œuvres telles que Phoenix ou Black Jack .
1959 est également l’année où Takao Saitō (さいとう・たかを - 1936-2021) fonde le Gekiga kōbō (劇画工) aux côtés de Yoshihiro Tatsumi (辰巳 ヨシヒロ - 1935-2015), de son ami Fumiyasu Ishikawa (石川 フミヤス - 1937-2014) et de cinq autres dessinateurs dont Masahiko Matsumoto (松本 正彦 - 1934-2005), père du Komaga, considéré comme un précurseur du terme gekiga. Mais avec le départ rapide des deux principaux fondateurs, l'expérience ne dure qu'une année. Elle suffit pourtant à définir les codes du genre, tant sur le plan narratif que graphique, et à lui insuffler un élan qui se renforcera durant les années 1960 et 1970.
En avril 1960, l’insatiable Takao Saitō s'associe de nouveau à Fumiyasu Ishikawa pour fonder la Saitō-Production (さいとう・プロダクション), un nouvel atelier où il réunit une dizaine de collaborateurs, dont un autre ami de longue date Shinji Nagashima (永島慎二 - 1937-2005). En 1962, Takao Saitō souhaitant renouer avec l'émulation qu'avait suscité le Gekiga Kōbō forme un nouveau Gekiga Group au sein de sa structure. L'annonce en est faite dans le Gorilla Magazine Supplement Short Shorts Special Issue du 28 janvier, dans un texte illustré par une photo de ces nouveaux hérauts du gekiga (cf. image additionnelle). En plus des membres cités plus haut, figurent Eiichi Arikawa (ありかわ栄一 - 1940-1997), Saburō Takemoto (武本サブロー - 1941-2008), Kenji Nanba (南波健二 – 1940) et bien sûr Yoshiro Sato .
Takao Saitō structure son entreprise en misant sur la division des tâches pour maximiser la productivité, ce qui lui permet de produire un grand nombre d’Action-Gekiga (アクション劇画) sous l'égide de la Saitō-Production. C’est dans ce cadre que Yoshiro Sato lance sa série de thrillers à succès, publiée par l’éditeur de Kashihon (貸本) Tokyo Top Company. Cette maison d'édition accueille également Yoshihiro Tatsumi ainsi que la plupart des membres du petit groupe formé au sein du Gekiga kōbō à leurs débuts. Pour sa part, la Saitō-Production publie, on l'a vu plus haut, Gorilla Magazine (ゴリラマガジン), un mensuel regroupant des nouvelles réalisées par tous les auteurs affiliés.
Au début des années 1960, Takao Saitō n’a pas encore commencé son fameux Golgo 13 (ゴルゴ13), il travaille sur sa série Typhoon Goro (台風五郎), publication très proche des Tokyo Topsha Thriller Series produits par Yoshiro Sato (cf. images additionneles). Les personnages et intrigues, tout comme le dessin des deux séries préfigurent clairement le succès à venir du phénomène éditorial Golgo 13, dont la sérialisation débute en novembre 1968 chez Big Comic (ビッグコミック) de Shogakukan (小学館).
Ces premiers dessinateurs d’action-gekiga, actifs au début des années 1960, posent les fondations d’un nouveau genre établissant un pont entre gekiga et shônen. Dix ans plus tard, ce qui constituait un simple trait d’union entre deux univers distincts deviendra le seinen. Ce dernier, tout en reprenant les thématiques du shônen, offre des intrigues plus élaborées et des personnages plus complexes et tourmentés. Les œuvres issues des premières publications de la Saitō-Production jouent ainsi un rôle crucial dans la structuration du manga moderne.
Thematics
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