Qui est le coupable ? - 犯人はだれ ?

犯人はだれ ? - Qui est le coupable ?
Planches 129 et 130
Probablement édité par Akebono Publishing (曙出版) ou Angel Bunko (エンゼル文庫)
Collection Comics – Suspense (コミック・サスペンス) - Circa 1958
Encre de Chine

A propos de Tomohisa Ito (伊藤友久 et/ou 伊藤朋久)

Tomohisa Ito figure parmi les pionniers de l’action-gekiga (アクション劇) à la fin des années 1950. Cette époque marque l’âge d’or des kashihon (貸本), livres ou magazines de location à bas prix, et voit l’émergence d’une bande dessinée destinée à un public plus adulte. Takao Saitō (さいとう・たかを - 1936-2021), accompagné de Yoshihiro Tatsumi (辰巳 ヨシヒロ - 1935-2015) et de six autres auteurs, fonde le Gekiga kōbō (劇画工) en 1959, donnant naissance à deux courants distincts : le gekiga, souvent autobiographique et intime, et l’action-gekiga, axé sur des récits policiers et d’action.

C’est dans cette dernière catégorie, pour laquelle la Takao Saitō-Production (さいとう・プロダクション) deviendra une référence dès 1960, que les œuvres de Tomohisa Ito se situent. Il publie ainsi quatre nouvelles chez Akebono Publishing (曙出版) entre 1958 et 1959 : Cinq secondes de terreur (恐怖5秒前), Agression (突撃), La vierge en blanc (白衣の乙女) et Prière pour la paix (平和への祈り). Simultanément, Angel Bunko (エンゼル文庫) édite ses récits dans la collection Thriller Détective (探偵スリラー 顔). Son nom apparaît également dans Daitokai Bessatsu Kokudo 3 (大都会 別冊 国道3), une autre publication d’action-gekiga de la fin des années 1950. Par ailleurs, il collabore sporadiquement avec Suzuran Press (すずらん出版社), spécialisée dans les récits historiques.

Cependant, à partir du milieu des années 1960, avec le déclin progressif des kashihon, Tomohisa Ito disparaît du paysage éditorial. Était-il confronté à des exigences éditoriales accrues, a-t-il été victime du succès des auteurs de la Takao Saitō-Production ou a-t-il cessé ses activités pour des raisons personnelles ? La réponse demeure incertaine. Pourtant, un simple coup d’œil aux productions de genre de la fin des années 1950 ainsi qu'à à la page titre de Qui est le coupable ? suffit pour apprécier son talent.