Rahan – Le sacrifice de Maoni – Chéret

Le sacrifice de Maoni planche 12, première parution dans PIF n°315 de mars 1975

Maoni, fille du chef du clan des cavernes Haïki, et qui eut autrefois le visage dévoré par les fourmis rouges, est condamnée à vivre avec une cagoule sur la tête. Mais ce masque lui confère une certaine autorité par la crainte qu'il inspire.

Delivré par ceux de la forêt, Rahan, qui avait été condamné par Wrâmm de ceux des cavernes a être dévoré par des fourmis rouges, veut récupéré son coutelas d'ivoire dérobé par ces derniers. Pour pouvoir approcher et voir le visage caché sous une cagoule de Maoni qui dirige ceux des cavernes, et qui autrefois eut le visage dévoré par les fourmis, il doit ramener un bouquet de Nénuphar roses provenant d’un marais infesté de moustiques. En ramenant le bouquet à Maoni, il peut alors découvrir son visage, un magnifique visage sans cicatrices. Celle-ci demande à Rahan de garder le secret sur sa beauté retrouvée car elle use de la crainte qu’inspire son visage pour maintenir la paix entre son clan et celui de la forêt.

Craô le sage lui enseigna la générosité, le courage, la ténacité, la loyauté et la sagesse, mais Rahan déroge parfois à cet enseignement. Par exemple en dérobant le coutelas d'ivoire à un clan hostile, et, comme dans cette histoire, en mentant. Mais le mensonge peut aussi se révéler être une qualité quand il est utilisé à bon escient pour le bien de ceux qui marchent debout.
Encore un beau personnage de femme, qui sacrifie ici sa vie et sa beauté pour le bien de son clan.
Le visage de la première case, ainsi que la dernière case avec la superposition de Rahan faisant ses adieux au clan et le grand visage de Maoni sont toujours restés dans ma mémoire (un cauchemar pour les coloristes cette case !). Avec une case où Rahan transmet ses connaissances au clan et une autre où il fait tourner son coutelas sur une pierre pour lui indiquer la prochaine direction à suivre, un bon condensé de Rahan. Bon, manque le cri (Rhâaaa zut!)