Dans la collection de marcelinswitch
Planche de Yataca (avec calque couleurs)
Techniques mixtes
Encre de chine et feutre, crayon de couleur sur le calque
22.5 x 32 cm (8.86 x 12.6 in.)
Ajoutée le 15/02/2020
Lien copié dans le presse-papier !






Description
Planche 47 de l’épisode « Le Soleil du tigre » de la série Yataca Fils-du-Soleil, publiée dans le mensuel Yataca n°15 (cf. inscriptions).
Sinchi, un guerrier quechua, a volé le Soleil du tigre, un disque d'or à tête de tigre faisant partie d'une statue sacrée. Il est poursuivi par Yataca qui tente de récupérer le précieux bien volé.
Sinchi, un guerrier quechua, a volé le Soleil du tigre, un disque d'or à tête de tigre faisant partie d'une statue sacrée. Il est poursuivi par Yataca qui tente de récupérer le précieux bien volé.
Inscriptions / Signatures
47 (2 fois) en haut et en bas à droite (n° de la planche) - 15 au verso (n° de la revue)
Commentaire
Yataca Fils-du-Soleil est une série tarzanide créée par Ferdinando Tacconi au dessin et Jean Ollivier au scénario, en 1968 pour Aventures & Voyages. L'éditeur de petits formats crée la revue éponyme en lançant une nouvelle formule : tout en couleurs et un format agrandi (15 x 21 cm). L'expérience n'est pas un succès et ne dure que 20 numéros.
Avec un scénariste français et un dessinateur italien, qui ne se croisent jamais, l'éditeur joue le rôle d'intermédiaire. Après avoir reçu le scénario d'Ollivier, il le traduit et l'envoie à Tacconi. Celui-ci le dessine et en plus indique sur un calque les couleurs de sa planche (cf. images additionnelles), indications qui sont ensuite reprises par l'imprimeur. Quand la planche revient en France, les lettrages sont réalisés par l'éditeur. On peut voir des rustines posées sur quasiment toutes les bulles pour les agrandir, cachant ainsi une partie de l'encrage de Tacconi.
La série raconte l'histoire de trois enfants : Yataca, Itza sa soeur et Téoti leur ami, seuls rescapés d'un village incendié de la forêt amazonienne, non loin de l'Orénoque. Recueillis par Ram la puma, elle leur enseigne le langage des animaux. Yataca apprend par la suite qu'il est le Fils-du-Soleil, c'est-à-dire le descendant des anciens rois incas. Il devient l'arbitre et le justicier de la forêt réglant les problèmes entre les animaux et également avec les humains.
Ce récit de 55 planches, publié le 5 septembre 1969, est le quinzième de la série, soit un des derniers avec des héros qui ont grandi et qui ressemblent plus à des adolescents qu'à des enfants. J'aime la composition de cette planche avec cette flèche qui traverse le cadre au centre. Yataca y a une présence "gauchère", uniquement en scène sur la partie gauche de la planche : sur la première case, il y est invisible mais bavard ; sur la seconde, il y est visible mais muet (avec ce visage aux yeux très "Tacconi", cf. images additionnelles) ; enfin sur la 4e case, il nous gratifie de son cri à la Tarzan. J'aime les jeux de couleurs entre le feuillage bleuté de l'arbre et l'anneau de tatouage de l'Indien. En dernière case, on aperçoit Itza et Ram, deux personnages importants de la série, ne manque que Téoti.
La série a ensuite une deuxième vie, avec un Yataca adulte et une histoire ne se passant plus en Amérique du sud mais en Afrique (cf. rédactionnel, images additionnelles). Il s'agit en fait d'une reprise d'une série britannique, Saber King of the jungle, créée par Joe Colquhoun en 1967. Saber devient ainsi Yataca en français. Après épuisement des épisodes initiaux, de nouveaux récits sont commandés par Aventures & Voyages, une pratique courante de l'éditeur à l'époque. C'est ainsi que Jean Ollivier écrit dans les années 1970, une quarantaine de scénarios de cette pseudo-suite de sa série originale.
J'ai découvert Ferdinando Tacconi dans la collection Larousse L'Histoire de France en BD avec ses récits sur la Seconde Guerre Mondiale. Je l'ai retrouvé avec sa série-phare Les Artistocrates créée avec Alfredo Castelli, et publiée dans Pif gadget. Il a également participé à la prestigieuse collection "Un homme, une histoire" avec Crepax, Toppi, Battaglia, Manara, Pratt et tant d'autres grands dessinateurs italiens. A chaque fois, on reconnaît son style avec ces personnages raides aux yeux particuliers.
Avec un scénariste français et un dessinateur italien, qui ne se croisent jamais, l'éditeur joue le rôle d'intermédiaire. Après avoir reçu le scénario d'Ollivier, il le traduit et l'envoie à Tacconi. Celui-ci le dessine et en plus indique sur un calque les couleurs de sa planche (cf. images additionnelles), indications qui sont ensuite reprises par l'imprimeur. Quand la planche revient en France, les lettrages sont réalisés par l'éditeur. On peut voir des rustines posées sur quasiment toutes les bulles pour les agrandir, cachant ainsi une partie de l'encrage de Tacconi.
La série raconte l'histoire de trois enfants : Yataca, Itza sa soeur et Téoti leur ami, seuls rescapés d'un village incendié de la forêt amazonienne, non loin de l'Orénoque. Recueillis par Ram la puma, elle leur enseigne le langage des animaux. Yataca apprend par la suite qu'il est le Fils-du-Soleil, c'est-à-dire le descendant des anciens rois incas. Il devient l'arbitre et le justicier de la forêt réglant les problèmes entre les animaux et également avec les humains.
Ce récit de 55 planches, publié le 5 septembre 1969, est le quinzième de la série, soit un des derniers avec des héros qui ont grandi et qui ressemblent plus à des adolescents qu'à des enfants. J'aime la composition de cette planche avec cette flèche qui traverse le cadre au centre. Yataca y a une présence "gauchère", uniquement en scène sur la partie gauche de la planche : sur la première case, il y est invisible mais bavard ; sur la seconde, il y est visible mais muet (avec ce visage aux yeux très "Tacconi", cf. images additionnelles) ; enfin sur la 4e case, il nous gratifie de son cri à la Tarzan. J'aime les jeux de couleurs entre le feuillage bleuté de l'arbre et l'anneau de tatouage de l'Indien. En dernière case, on aperçoit Itza et Ram, deux personnages importants de la série, ne manque que Téoti.
La série a ensuite une deuxième vie, avec un Yataca adulte et une histoire ne se passant plus en Amérique du sud mais en Afrique (cf. rédactionnel, images additionnelles). Il s'agit en fait d'une reprise d'une série britannique, Saber King of the jungle, créée par Joe Colquhoun en 1967. Saber devient ainsi Yataca en français. Après épuisement des épisodes initiaux, de nouveaux récits sont commandés par Aventures & Voyages, une pratique courante de l'éditeur à l'époque. C'est ainsi que Jean Ollivier écrit dans les années 1970, une quarantaine de scénarios de cette pseudo-suite de sa série originale.
J'ai découvert Ferdinando Tacconi dans la collection Larousse L'Histoire de France en BD avec ses récits sur la Seconde Guerre Mondiale. Je l'ai retrouvé avec sa série-phare Les Artistocrates créée avec Alfredo Castelli, et publiée dans Pif gadget. Il a également participé à la prestigieuse collection "Un homme, une histoire" avec Crepax, Toppi, Battaglia, Manara, Pratt et tant d'autres grands dessinateurs italiens. A chaque fois, on reconnaît son style avec ces personnages raides aux yeux particuliers.
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A propos de Ferdinando Tacconi
Ferdinando Tacconi (né à Milan) est un dessinateur italien de bandes dessinées. Dessinateur réaliste, il a réalisé des histoires dans de très nombreux genres pour les marchés populaires italien, français (petits formats) et britannique.