Dans la collection de leppj
Les 7 vies de l'épervier - Hyronimus
Encre de Chine
33 x 44 cm (12.99 x 17.32 in.)
Ajoutée le 01/03/2025
Lien copié dans le presse-papier !



Description
Planche originale numérotée 1 de "Hyronimus" 4ème tome de la série "Les 7 vies de l'épervier"
Publiée chez Glénat en 1988.
La planche est en parfait état, sans aucun repentir, c'est impressionnant.
Elle est composée de deux parties scotchées ensemble. La première contenant le 1er strip et la seconde avec les deux strips suivants.
Publiée chez Glénat en 1988.
La planche est en parfait état, sans aucun repentir, c'est impressionnant.
Elle est composée de deux parties scotchées ensemble. La première contenant le 1er strip et la seconde avec les deux strips suivants.
Inscriptions / Signatures
Signé en bas à droite "Juillard"
Commentaire
En 1986, sortant tout juste de l'enfance, je commence à m'intéresser à autre chose qu'à Spirou, Asterix, Mickey ou les Petits Hommes. Je farfouille dans la vaste bibliothèque de mon père, à la recherche d'albums ou des séries que je ne connais pas encore. En quelques semaines, je découvre Thorgal (début du cycle de Qâ), la quête de l'oiseau du temps et les 7 vies de l'épervier.
Ces 3 séries sont une énorme claque et me marqueront durablement.
Lorsque je commence à lire la série, seuls les 3 premiers volumes sont parus et j'attends de longs mois la suite. C'est donc avec beaucoup de bonheur que j'ai pu acquérir cette planche d'ouverture du 4ème volet que j'ai espéré ce qu'il m'a semblé être une éternité à l'époque.
Juillard nous plonge littéralement dans le récit avec deux cases en plongée sur le repère incendié de l'épervier au pied duquel se sont regroupés Bruantfou et ses hommes. Dans le second strip, on a un enchaînement de vue de dos/face/dos avec la jeune Ariane, cette fouine, qui s'invite dans l'histoire, Bruantfou surpris qui réagit et ordonne à ses sbires de la poursuivre dans la 3ème case.
Et enfin dans le dernier strip, André fait feu de tout bois et donne tout. On assiste à la poursuite en vue de profil avec une mise en scène et un découpage audacieux. Nous sommes face à un panorama d'une forêt auvergnate dans une longue case en bandeau que Dédé coupe violemment d'une gouttière pour ne garder que ce qu'il veut. À la poubelle, la distance entre la proie et la meute ! Dans l'opération, un cheval est même étêté avec sauvagerie et il place une bulle ouverte sur l'espace inter iconique à cheval sur les deux cases. Procédé qu'il applique régulièrement dans ce cycle initial mais qu'il abandonnera. La planche se conclue par un épervier en furie qui rejoint cette gueuse d'Ariane après un vol en piqué pour l'aider dans sa fuite avec un cri strident. L'auteur pourtant habituellement avare en onomatopées, nous en propose deux sur cette page (quelle générosité), le cri de l'épervier et le KRAAAK sonore de la seconde case annonçant Ariane la garce. Perdu dans sa fièvre créatrice, Dédé fait même sortir cette onomatopée du cadre de la case ! Mais Dédé, ressaies-toi, où vas-tu ainsi ? Toi, le Pape d'un classicisme policé, tu vas rejoindre ces dégénérés d'Humanoïdes Associés avec Moebius et Druillet si tu termines l'album sur cette lancée ! Pense à Martin, pense à Martin, Oh Jacques aide-le !
Bon, je vous rassure avant d'entamer la seconde planche, André a bu une verveine et a retrouvé sa retenue ainsi que son élégant et parfait découpage classique. Ouff on a eu chaud !
Pour terminer sur une note sérieuse, abordons ensemble une question d'arithmétique cruciale. Dans les 3 dernières cases, on peut compter 23 sabots visibles, dont seuls deux sont à terre. Peut-on en conclure que Dédé a étudié son Muybridge ? Pour vous aider dans votre réflexion, je vous propose des documents soigneusement choisis et légendés en images additionnelles. Vous avez 3 heures !
NB 1 : En vrai de vrai, j'ai le plus grand respect pour Moebius, Druillet, Martin et Dédé (et même Géricault), c'était pour vous faire sourire :)
NB 2 : J'adore les répliques de Bruantfou dans cette page : "Ah ça, pétard de Dieu ! En selle ! Rattrapez-moi cette gueuse ! La garce est toujours dans la nature à marauder comme une fouine !" Merci Patriiiiick*
NB 3 : Désolé, je suis tellement heureux d'avoir cette planche sous les yeux que je me suis laissé emporté par l'euphorie, ça n'arrivera plus, pardon.
*Cothias (pas Bruel)
C'est un trait d'esprit générationnel, j'vous ai dit j'étais jeune ado à la fin des années 80.
Ces 3 séries sont une énorme claque et me marqueront durablement.
Lorsque je commence à lire la série, seuls les 3 premiers volumes sont parus et j'attends de longs mois la suite. C'est donc avec beaucoup de bonheur que j'ai pu acquérir cette planche d'ouverture du 4ème volet que j'ai espéré ce qu'il m'a semblé être une éternité à l'époque.
Juillard nous plonge littéralement dans le récit avec deux cases en plongée sur le repère incendié de l'épervier au pied duquel se sont regroupés Bruantfou et ses hommes. Dans le second strip, on a un enchaînement de vue de dos/face/dos avec la jeune Ariane, cette fouine, qui s'invite dans l'histoire, Bruantfou surpris qui réagit et ordonne à ses sbires de la poursuivre dans la 3ème case.
Et enfin dans le dernier strip, André fait feu de tout bois et donne tout. On assiste à la poursuite en vue de profil avec une mise en scène et un découpage audacieux. Nous sommes face à un panorama d'une forêt auvergnate dans une longue case en bandeau que Dédé coupe violemment d'une gouttière pour ne garder que ce qu'il veut. À la poubelle, la distance entre la proie et la meute ! Dans l'opération, un cheval est même étêté avec sauvagerie et il place une bulle ouverte sur l'espace inter iconique à cheval sur les deux cases. Procédé qu'il applique régulièrement dans ce cycle initial mais qu'il abandonnera. La planche se conclue par un épervier en furie qui rejoint cette gueuse d'Ariane après un vol en piqué pour l'aider dans sa fuite avec un cri strident. L'auteur pourtant habituellement avare en onomatopées, nous en propose deux sur cette page (quelle générosité), le cri de l'épervier et le KRAAAK sonore de la seconde case annonçant Ariane la garce. Perdu dans sa fièvre créatrice, Dédé fait même sortir cette onomatopée du cadre de la case ! Mais Dédé, ressaies-toi, où vas-tu ainsi ? Toi, le Pape d'un classicisme policé, tu vas rejoindre ces dégénérés d'Humanoïdes Associés avec Moebius et Druillet si tu termines l'album sur cette lancée ! Pense à Martin, pense à Martin, Oh Jacques aide-le !
Bon, je vous rassure avant d'entamer la seconde planche, André a bu une verveine et a retrouvé sa retenue ainsi que son élégant et parfait découpage classique. Ouff on a eu chaud !
Pour terminer sur une note sérieuse, abordons ensemble une question d'arithmétique cruciale. Dans les 3 dernières cases, on peut compter 23 sabots visibles, dont seuls deux sont à terre. Peut-on en conclure que Dédé a étudié son Muybridge ? Pour vous aider dans votre réflexion, je vous propose des documents soigneusement choisis et légendés en images additionnelles. Vous avez 3 heures !
NB 1 : En vrai de vrai, j'ai le plus grand respect pour Moebius, Druillet, Martin et Dédé (et même Géricault), c'était pour vous faire sourire :)
NB 2 : J'adore les répliques de Bruantfou dans cette page : "Ah ça, pétard de Dieu ! En selle ! Rattrapez-moi cette gueuse ! La garce est toujours dans la nature à marauder comme une fouine !" Merci Patriiiiick*
NB 3 : Désolé, je suis tellement heureux d'avoir cette planche sous les yeux que je me suis laissé emporté par l'euphorie, ça n'arrivera plus, pardon.
*Cothias (pas Bruel)
C'est un trait d'esprit générationnel, j'vous ai dit j'étais jeune ado à la fin des années 80.
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A propos de André Juillard
André Juillard est un scénariste et dessinateur de bande dessinée français, également illustrateur. Auteur-phare de la bande dessinée historique francophone des années 1980 avec des séries telles que Les Sept vies de l'Epervier ou Plume Aux Vents. Juillard se diversifie ensuite en travaillant sur le monde contemporain avec des albums comme Le Cahier Bleu ou Après la pluie puis en reprenant, en 2000, Blake et Mortimer.