In MV9957 's collection
Laurent Hirn, Luc Brunschwig, Le Pouvoir des Innocents - Xuan Mai - Sketch
699 

Le Pouvoir des Innocents - Xuan Mai

Sketch
2015
Watercolor
Encre et aquarelle
Share
Le Pouvoir des Innocents - Intégrale

Comment

A la vérité, je ne sais pas ce que j’aime le plus dans l’œuvre des deux compères Laurent Hirn et Luc Brunschwig, le dessin ou le scénario ? Le dessin pointu et tout en précision de Laurent Hirn ou le scénario diabolique de Luc Brunschwig ? En lisant « Le Pouvoir des Innocents » ou « Le Sourire du Clown », je ne peux m’empêcher de penser aux œuvres de Charyn/Boucq, la froide précision du dessin assurant une base solide aux aspects fantastiques du scénario, comme une ancre (encre ?) qui amarre l’histoire dans le réel et lui donne la crédibilité qui permet d’amener le lecteur, à son insu, sur un terrain fantastique.

Car il s’agit bien de fantastique, mais un fantastique social. Le scénario tient à la fois de la toile d’araignée et de la mécanique de précision. Chaque personnage est un petit rouage dans un ensemble élaboré par une diabolique araignée qui tisse les liens entre les personnages en jouant sur leurs ressorts psychologiques. Luc Brunschwig disait à cet égard dans une interview de 2002 à Pavillon Rouge : « Le récit est concentré sur les blessures de chacun, parce que le présent n’est que le prolongement d’évènements écoulés ». Le ressort mécanique principal est le complot, cher en particulier aux américains. Mais ce qui est en jeu c’est le pouvoir et la manipulation des populations. Au passage, ce sont tous les thèmes des sociétés modernes qui sont abordés et explorés.

Les dédicaces de Laurent Hirn sont d’une générosité rare qui contredit l’apparente froideur du dessin. Ces dédicaces permettent de saisir l’humanité bouillonnante sous le pinceau de Hirn, et l’intensité de son dessin.

1 comment
To leave a comment on that piece, please log in