Dans la collection de Ludovic
I cry, I laugh, I'm in love, I'm a doll - 泣いて笑って恋してドール
Encre de Chine
26 x 36 cm (10.24 x 14.17 in.)
Ajoutée le 02/12/2023
Lien copié dans le presse-papier !


Description
泣いて笑って恋してドール - I cry, I laugh, I'm in love, I'm a doll
Planche 14
Publication dans Bessatsu Weekly Shōjo Friend (別冊・週刊少女フレンド) - S53-11 (novembre 1978)
Encre de Chine et trame
Textes imprimés et collés
Planche 14
Publication dans Bessatsu Weekly Shōjo Friend (別冊・週刊少女フレンド) - S53-11 (novembre 1978)
Encre de Chine et trame
Textes imprimés et collés
Inscriptions / Signatures
Signature et tampon au dos
Commentaire
A propos de Kaworu Kaze (風かをる - 1949)
Histoire du shōjo : le renouveau du groupe de l'an 24
Histoire du shōjo : le renouveau du groupe de l'an 24
Répertoriée comme Kaoru Kaze, l'autrice signe ses dessins Kaworu Kaze, c'est donc cette orthographe qui sera retenue.
Comme beaucoup d’autrices Shōjo, Kaworu Kaze, de son vrai nom Suzuki Fusako (鈴木房子), fait ses débuts dans le magazine Margaret (マーガレット), avec lequel elle obtient la médaille d’or du 11e prix du jeune talent. Elle y propose ses dessins dès la fin des années 60 alors qu’elle n’est qu’étudiante et y débute en 1968 sous son vrai nom. Cette période est l'apogée du manga sportif et les auteurs de mangas Shōjo doivent, comme les autres, suivre cette tendance. Les premiers travaux de Kaworu Kaze seront donc des Shōjo sportifs. Il faut attendre 1972 et le numéro de septembre du magazine Bessatsu Shōjo Friend (別冊少女フレンド) qui l’accueille dans ses pages, pour qu’elle publie sa première véritable histoire personnelle Kasumi Kakumoka (かすみか雲か) sous le pseudonyme qu’elle gardera ensuite. Elle choisit Ka(w)oru Kaze qui signifie Le temps des vents changeants, expression à laquelle elle ajoute un w pour se l’approprier. Alors qu’elle avait hésité à devenir professeur, ayant suivi la formation et passé quelques entretiens, elle se présente ainsi dans le numéro d'avril 1974 de Bessatsu Shōjo Friend :
Bessatsu Shōjo Friend est un magazine de prépublication de manga hebdomadaire publié par Kōdansha (1962-1996). Premier magazine shōjo dédié aux adolescentes publié à un rythme hebdomadaire, il sera concurrencé, quelques mois plus tard sur ce secteur, par l'apparition du fameux magazine Margaret de Shūeisha. Entre 1972 et 1980, Shōjo Friend éditera régulièrement les histoires de Kaworu Kaze, en en faisant l’un des piliers de la publication. Elle rencontre le succès en 1974 avec sa série La Vénus de la poutre (平均台のビーナス), seul titre qui se verra édité en Tankōbon et s’écoulera à des dizaines de milliers d’exemplaires. Elle prendra sa retraite de dessinatrice après seulement dix ans pour se consacrer à sa famille.
En 2021, l’autrice a mis aux enchères l’intégralité de ses originaux après les avoirs tous scrupuleusement scannés et sauvegardés.
A propos des influences de Kaworu Kaze
Dès son arrivée dans le magazine Bessatsu Shōjo Friend, elle développe une forte amitié avec Suzue Miuchi (美内すずえ – 1951), autrice de Laura ou la passion du théâtre (ガラスの仮面), qui aura une influence marquante sur son travail et qu’elle assistera d’ailleurs à l’occasion. La parenté graphique des deux amies avec Riyoko Ikeda (池田理代子 - 1947), Moto Hagio (萩尾望都 - 1949) ou encore Yumiko Igarashi (いがらしゆみこ - 1950) est évidente. La Rose de Versailles (ベルサイユのばら), shōjo écrit et dessiné par Riyoko Ikeda entre 1972 et 1973, et édité dans Margaret, est le premier grand succès commercial du shōjo post Takahashi. Toutes ces autrices seront à l'origine d'un mouvement que les critiques baptiseront Le groupe de l'an 24, appellation qui renvoie à l'année Showa 24 (1949), année de naissance de cette nouvelle génération d'artistes. Si certaines autrices restent attachées au style de Takahashi, ce nouveau shōjo propose des thématiques plus complexes et contemporaines. La plus connue en France (grâce à l’incontournable Club Dorothée) sera Yumiko Igarashi avec Candy Candy (キャンディ・キャンディ) publié de 1975 à 1979 au Japon, qui sous une apparence de romance classique développe des personnages bien plus complexes qu’il n’y parait.
Au-delà du style graphique qu’on retrouve chez ces mangakas, il y a dans cette histoire de Kaworu Kaze, un lien direct avec La rose de Versailles et son héros Oscar (Lady Oscar), commandant condamné de la garde royale, qui est en réalité une femme. Les similitudes graphiques entre les héros de ces deux histoires sont indéniables, même si dans le cas de Kaworu Kaze, c’est un personnage masculin aux traits féminins. On ne peut conclure sans faire le lien avec Princesse Saphir de Tezuka, sur le fond plus que la forme cette fois, puisqu’il y est également question d’une femme déguisée en homme. Certains qualifieront La Rose de Versailles de révolution queer, là encore, Tezuka aura été le premier à explorer le thème…
Comme beaucoup d’autrices Shōjo, Kaworu Kaze, de son vrai nom Suzuki Fusako (鈴木房子), fait ses débuts dans le magazine Margaret (マーガレット), avec lequel elle obtient la médaille d’or du 11e prix du jeune talent. Elle y propose ses dessins dès la fin des années 60 alors qu’elle n’est qu’étudiante et y débute en 1968 sous son vrai nom. Cette période est l'apogée du manga sportif et les auteurs de mangas Shōjo doivent, comme les autres, suivre cette tendance. Les premiers travaux de Kaworu Kaze seront donc des Shōjo sportifs. Il faut attendre 1972 et le numéro de septembre du magazine Bessatsu Shōjo Friend (別冊少女フレンド) qui l’accueille dans ses pages, pour qu’elle publie sa première véritable histoire personnelle Kasumi Kakumoka (かすみか雲か) sous le pseudonyme qu’elle gardera ensuite. Elle choisit Ka(w)oru Kaze qui signifie Le temps des vents changeants, expression à laquelle elle ajoute un w pour se l’approprier. Alors qu’elle avait hésité à devenir professeur, ayant suivi la formation et passé quelques entretiens, elle se présente ainsi dans le numéro d'avril 1974 de Bessatsu Shōjo Friend :
Bonjour,
Ravie de faire votre connaissance, dois-je devenir professeur ou dessinatrice de manga... telle est la question ! Je suis Kaworu Kaze, qui, après s'être posé la question pendant un certain temps, a fini par devenir dessinatrice de mangas.
Bessatsu Shōjo Friend est un magazine de prépublication de manga hebdomadaire publié par Kōdansha (1962-1996). Premier magazine shōjo dédié aux adolescentes publié à un rythme hebdomadaire, il sera concurrencé, quelques mois plus tard sur ce secteur, par l'apparition du fameux magazine Margaret de Shūeisha. Entre 1972 et 1980, Shōjo Friend éditera régulièrement les histoires de Kaworu Kaze, en en faisant l’un des piliers de la publication. Elle rencontre le succès en 1974 avec sa série La Vénus de la poutre (平均台のビーナス), seul titre qui se verra édité en Tankōbon et s’écoulera à des dizaines de milliers d’exemplaires. Elle prendra sa retraite de dessinatrice après seulement dix ans pour se consacrer à sa famille.
En 2021, l’autrice a mis aux enchères l’intégralité de ses originaux après les avoirs tous scrupuleusement scannés et sauvegardés.
A propos des influences de Kaworu Kaze
Dès son arrivée dans le magazine Bessatsu Shōjo Friend, elle développe une forte amitié avec Suzue Miuchi (美内すずえ – 1951), autrice de Laura ou la passion du théâtre (ガラスの仮面), qui aura une influence marquante sur son travail et qu’elle assistera d’ailleurs à l’occasion. La parenté graphique des deux amies avec Riyoko Ikeda (池田理代子 - 1947), Moto Hagio (萩尾望都 - 1949) ou encore Yumiko Igarashi (いがらしゆみこ - 1950) est évidente. La Rose de Versailles (ベルサイユのばら), shōjo écrit et dessiné par Riyoko Ikeda entre 1972 et 1973, et édité dans Margaret, est le premier grand succès commercial du shōjo post Takahashi. Toutes ces autrices seront à l'origine d'un mouvement que les critiques baptiseront Le groupe de l'an 24, appellation qui renvoie à l'année Showa 24 (1949), année de naissance de cette nouvelle génération d'artistes. Si certaines autrices restent attachées au style de Takahashi, ce nouveau shōjo propose des thématiques plus complexes et contemporaines. La plus connue en France (grâce à l’incontournable Club Dorothée) sera Yumiko Igarashi avec Candy Candy (キャンディ・キャンディ) publié de 1975 à 1979 au Japon, qui sous une apparence de romance classique développe des personnages bien plus complexes qu’il n’y parait.
Au-delà du style graphique qu’on retrouve chez ces mangakas, il y a dans cette histoire de Kaworu Kaze, un lien direct avec La rose de Versailles et son héros Oscar (Lady Oscar), commandant condamné de la garde royale, qui est en réalité une femme. Les similitudes graphiques entre les héros de ces deux histoires sont indéniables, même si dans le cas de Kaworu Kaze, c’est un personnage masculin aux traits féminins. On ne peut conclure sans faire le lien avec Princesse Saphir de Tezuka, sur le fond plus que la forme cette fois, puisqu’il y est également question d’une femme déguisée en homme. Certains qualifieront La Rose de Versailles de révolution queer, là encore, Tezuka aura été le premier à explorer le thème…
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