Dans la collection de philofanfan 
Christophe Blain, 2016 - Gus : Happy Clem - Un yacht, mais pour quoi faire ? - - Planche originale
1725 

2016 - Gus : Happy Clem - Un yacht, mais pour quoi faire ? -

Planche originale
2016
Encre de Chine
Case-case : 37 x 27 cm - Verre musée
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La planche
Encadrement
Case 1
Case 2
Case 3
Case 4
Case 5
Case 6
Case 7
Case 8
Case 9

Description

Planche réalisée en 2016
Planche 37 extraite de " Happy Clem " Tome 4 de la série Gus

Inscriptions / Signatures

Signée par Christophe Blain en bas à droite

Commentaire


Entrée en matière
:


Un bijou que cet album.

A plus d'un égard, il diffère de ses devanciers : trois albums eux aussi de très bonnes factures, mais à la narration et aux contenus bien différents.

Dans ce cas présent, il y a bien - à la manière des précédents albums découpés en chapitres - un chapitre de dix pages intitulé " Happy Gus " au commencement de l'ouvrage (cf. sur ce site les planches, toutes plus belles les unes que les autres de Carbonnieux, Tzynn, Boris et BBFR extraites de ce premier chapitre), mais la suite, intitulée "Happy Clem", se fait - et pour la première fois - d'un seul tenant. Gus en sera totalement absent.

Il y a clairement un changement de ton qui s'opère : il sera ici principalement fait état des tourments de Clem. Ce dernier gagne en épaisseur, en consistance, dans un album où il ne sera quasiment jamais question des considérations amoureuses et des histoires de gaudrioles qui rythmaient les trois premiers opus de la série. Si l'album y perd en légèreté, il y gagne, en revanche, en densité.

Entre " Ernest " (Tome 3) et " Happy Clem " (Tome 4), il se sera écoulé neuf années. Neuf années durant lesquelles le trait de Blain, lui aussi, aura considérablement évolué. Toujours virtuose, toujours virevoltant, peut-être moins spontané, mais plus précis, plus chiadé.

Une galerie de vedettes du petit et du grand écran viendront rappeler au fil des pages la passion que Christophe Blain nourrit et cultive pour le Western. C'était déjà le cas neuf ans plus tôt avec " Ernest " ( merveilleux Ernest Borgnine) mais cette fois-ci : ils sont nombreux ! Dans le désordre, et entre autres ici non-énumérés, on reconnaitra : Gene Hackman, Robert Duvall, Robert Vaughn ou Gene Wilder. D'une manière générale l'album est truffé de références et il serait fastidieux, ici, de les relever toutes. Et ça, de manière aussi ostentatoire, c'est une nouvelle tendance de Blain. Deux ans plus tard, " Amertume Apache " reprendra ces mêmes procédés.

Enfin, une bonne moitié de l'action de l'album se déroule à San Francisco, Clem, citadin, y côtoie les élégantes et les élégants, et alors, de Western, de Far West, de braquages de banques, d'attaques de diligences, il n'est (pendant un temps) plus vraiment question. Clem est quincailler...


La planche :


Clem déambule dans les rues de " Frisco ". Il a le verbe affuté, la démarche chaloupée et l'assurance grossière et tapageuse des parvenus.
La devanture d'un glacier lui rappellera que si le cigare est gros, le ventre a emprunté le même chemin. Il est temps de faire de l'exercice : " Marche, Denner, marche ! ". Marcher...C'est l'occasion de pousser jusqu'au port de la cité et d'avaler ses longues enfilades de quais.
Ce sera aussi l'occasion pour notre bourgeois de vérifier que le port d'une grande ville au XIXe siècle est très souvent un lieu aussi mal famé que les bouges de l'ouest, que ses deux compères et lui fréquentaient autrefois. Le port à ses codes, et si Clément Denner à le verbe affuté...la lame du couteau l'est encore d'avantage.

Publications

  • Happy Clem
  • Dargaud
  • 01/2017
  • Page 39
  • Happy Clem
  • Dargaud
  • 01/2017
  • Page intérieure
  • Gus
  • Barbier & Mathon
  • 05/2018
  • Page 301

Voir aussi :   Gus

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A propos de Christophe Blain

Christophe Blain est un auteur de bande dessinée et illustrateur français. Christophe Blain a obtenu deux fois le prix du meilleur album au festival d'Angoulême.