Druuna T3 Créatura - Pl 34

Planche 34 du tome 3 de la série Druuna intitulé "Créatura"

"Créatura" est le titre du troisième tome de la série Druuna qui avait magistralement débuté avec l'opus "Morbus Gravis" dont on ne peut oublier la fin, tellement elle surprend à la première lecture de cette histoire.
"Créatura"... Qui est vraiment la créature dans cette histoire ? Les horribles personnages se transformant en un magma de chair ou cette magnifique héroïne callipyge qui subit tous les assauts du (ou des) sexe(s) fort(s) sans se rebeller, voire en redemande… (désolé pour l'utilisation du terme "sexe fort" qui n'est plus vraiment politiquement correct, mais il permet l'allégorie)
Un article de ZOO décrivait il y a quelques temps cette série comme "l'oeuvre maudite" (je cite) de Paolo Serpieri. Peut-être maudite mais non moins célèbre pour ce maître qui magnifie la femme pulpeuse sous toutes ses coutures mais surtout sous l'angle fessier.
On peut ne pas aimer car il est vrai que cette fiction post-apocalyptique érotique dérive quelques fois vers le pornographique, mais bon on est libre de ses opinions.
Dans cette planche, croyant s'échapper d'un mauvais rêve, Druuna se retrouve prise au piège dans une communauté ou la "maîtresse" en chef est une matrone qui dirige sont petit monde d'homme et où Druuna, qui n'a pas l'intention d'en rester là, devient l'objet de tous les désirs : concupiscence, possession de la beauté d'autrui, le pouvoir, etc.
Il est vrai qu'on n'y voit pas la Druuna habituelle, avec ses fesses très généreuses, mais je trouve que l'intérêt de cette planche se présente plus dans sa construction. Les cases défilent comme une caméra qui tourne autour de l'héroïne en nous la montrant sous tous ses profils, pour quand même se fixer dans l'avant-dernière case sur son "dos", caché par cette chemise qui tombe négligemment sur sa sublime chute de reins et pour terminer par un gros plan sur son visage.

La beauté au milieu de l'horreur, probablement une énième déclinaison de la Belle et la Bête...