Dans la collection de Zizanion
Barbe-Rouge par Jijé, Jean-Michel Charlier - Planche originale
842 

Barbe-Rouge

Planche originale
1979
Encre de Chine
Partager

Description

Planche 18b de L’île des Vaisseaux Perdus - grand format

Commentaire

"...Mais j'ai un type de femmes ! Et quand on me fait dessiner une blonde je n'y suis pas...je demande pardon à toutes les blondes !" - Jijé

Suite au décès de Victor Hubinon le 8 janvier 1979, Jean-Michel Charlier va se tourner vers Jijé pour continuer la série Barbe-Rouge. Raid sur la Corne d’Or sera publié de février à avril 1979, suivi par L’île des Vaisseaux Perdus en octobre et novembre 1979. Jijé entamera le récit de l’épisode suivant Les disparus du Faucon Noir, dont il dessinera les huit premières planches, qui seront les dernières de sa très productive carrière. La mort va le prendre à Versailles, le 19 Juin 1980. Jusqu'au bout, il aura dessiné sans se soucier du destin et de l'irrémédiable fin de toute aventure humaine.

Aussi à l'aise dans le réalisme que dans l'humour, il n'aura jamais cessé de "papillonner" d'une série à l'autre. C'est son plus grand charme tout en constituant une faiblesse sur le plan strictement commercial. Les marchands sans imagination enseignent qu'il faut toujours taper sur le même clou pour l'enfoncer. Mais qui aurait voulu se priver de Jerry Spring s'il n'avait fait que Jean Valhardi? Ou de ses versions personnelles de Tanguy ou de Barbe-Rouge s'il s'était limité à Blondin et Cirage? Jijé avait trop de talents divers et de puissance créatrice pour se limiter à un seul personnage. Son oeuvre est une succession ininterrompue d'aventures graphiques.

"Je place sans doute le dessin avant la bande dessinée. Cela peut paraître paradoxal à première vue, mais je crois pourtant que c'est bien cela. Il me semble qu'il y a un moment , pour tout dessinateur, où on arrive à une certaine virtuosité, à une terrible facilité. C'est à ce moment qu'il faut chercher autre chose. On ne peut pas - on ne devrait pas - se contenter d'un truc, d'une manière de dessiner. Je pense que si on en reste là, on finit par travailler comme une machine. On fait son petit boulot, bien pépère, tous les jours de la semaine. On gagne des sous gentiment, on s'encroûte. Or, ce qu'il y a de passionnant dans le dessin, c'est d'aller de l'avant, de chercher, de s'obliger à découvrir de nouveaux horizons. Commercialement parlant, il faudrait faire le contraire. C'est-à-dire travailler jusqu'à ce qu'on ait trouvé une "formule" et l'exploiter au maximum. Enfin, il faut savoir ce qu'on veut. Veut-on être heureux en pratiquant un métier qu'on aime? Ou bien veut-on gagner beaucoup d'argent?" - Jijé

Grand merci à M. André Taymans pour cette superbe demi planche.

Publication

  • L'île des vaisseaux perdus
  • Fleurus
  • 04/1980
  • Page intérieure

Voir aussi :   Barbe-Rouge

8 commentaires
Pour laisser un commentaire sur cette œuvre, veuillez vous connecter

A propos de Jijé

Joseph Gillain, dit Jijé est un scénariste et dessinateur de bande dessinée belge.Jijé est considéré comme l'un des pères de la bande dessinée franco-belge. Son influence a été décisive sur plusieurs générations d'auteurs, qui ont travaillé à ses côtés, ont parfois été ses assistants ou plus simplement sont venus lui soumettre leurs travaux et ont bénéficié de ses conseils. Jijé reçoit le Grand Prix Saint-Michel 1975 et il est sacré Grand Prix de la ville d'Angoulême en 1977.