Commentaires postés par Nico2d

Un petit côté "méta", le héros pointant lui-même le titre de l'aventure dans laquelle il évoluera tantôt - ou alors, s'agit-il d'une collision bienvenue ? Quoi qu'il en soit, toujours cette couleur absolument remarquable, jusque dans le simple détail de la main de Fantax, sans même parler de la débauche luxuriante de ce naturalisme nord-américain presque idyllique; naturalisme remarquable qui contraste d'ailleurs avec (et met en valeur) la qualité "comics" du héros costumé, évoluant sans second degré aucun en pleine nature, tel le fantôme, alors même que l'on s'attend de nos jours à la coutumière jungle urbaine d'une quelconque mégalopole pour ce genre d'exercice.

Bel instantané de l'opéra cosmique façon Druillet, quasi-résumé en une seule illustration de très grande qualité, chargée à l'excès ou presque, tout en restant capable d'évoquer l'infini et l'immense insondable. Il n'y a pas forcément grand chose en commun entre les deux, mais je me suis demandé si l'on ne retrouvait pas du Kirby chez Druillet, pas forcément dans le style, mais dans ce que ce dernier est capable d'invoquer et d'évoquer, même à travers ce qui est de prime abord ridicule (des visages géants hurlant dans l'espace ? Des dieux aux casques risibles - voire la mort en ski, ou un chauve surfant entre les étoiles ?), mais qui ne l'est pas, parce que "ça passe" avec la vision de l'artiste, et ça marche. D'ailleurs, en y pensant, Druillet a-t-il jamais illustré le Silver Surfer ? Moebius l'a fait, et c'était pas mal en y repensant, ma foi.

Toujours un excellent Corben (RIP), en parfaite adéquation avec la vision artistique de MM (sûrement l'artiste des séries le plus en phase avec le "ton" visuel et ressenti de cet univers personnel). Et un N&B parfait aussi, le trait "gras" de Corben aussi à l'aise dans cet étrange "Weird tales" (entre le "pulps" simple et efficace de Seabury Quinn et les Lovecrafteries Providencielles) que dans les scènes d'action ultra-cinétiques. Très belle pièce.

Pas mal du tout; une oeuvre de commande pour sûr (pour Topps, il me semble, si mes souvenirs sont bon), mais réalisée par un vrai artiste, en phase complète avec le genre requis, et au profit d'un film sans doute raté quelque part, mais tellement ambitieux et "révisionniste" qu'il faudrait lui pardonner beaucoup. Du bon sur du bon, donc.

Très étonnante comme couverture; à tout prendre, je trouve la couverture refusée bien plus troublante, voire malaisante, en tous cas plus que le "jeux de mots visuel" de la couverture finale. Autant que la succube polypeuse de Moebius, peut-être m'évoque-t-elle une certaine SF glauque, celle de Cronenberg première époque pour ne pas la nommer, tournant autour des déviances de la chair, au sens le plus médical du terme... ? Quoi qu'il en soit, encore une trouvaille/pièce exceptionnelle.

Magnifique, tout en clairs-obscurs et dégradés de lavis. Techniquement bluffant, et poétiquement évocateur, tout un mystère et un récit qui s'élaborent en un seul instantané. Davantage Icare ou peut-être même Jules Verne qui viennent spontanément à l'esprit (j'avoue tristement n'avoir jamais lu le roman d'origine de mister Barrie...), mais d'après ce que je viens de lire du synopsis des "ailes de Peter pan", René Follet touche droit au but dans les thèmes développés et les images évoquées.

Belle couverture, toujours avec ces couleurs, ce ciel doré notamment qui revient à chaque fois, la carnation extraordinaire de ces visages, de ce torse nu, qui non seulement ne "saturent" pas l'illustration, mais en font ressortir les nombreux détails (les tenues indiennes, la texture des tipis, jusque dans les tresses de cet indien) : du pur cinéma hollywoodien, du Technicolor à la gouache !

Un joli Mignola de derrière les fagots, superbe petite trouvaille ! Quant à l'illustration en elle-même, une madeleine de Proust (même si pas si ancienne - Hellboy in hell, donc toute fin des années 2000 ?), avec son style maîtrisé et toutes les petites touches visuelles marquantes, jusqu'aux yeux aveugles dont il est si friand et à la morphologie "kirbyenne" si volontairement déformée au service du dynamisme narratif. Bon bon bon, tout ça (oui, j'aime bien M. Mignola) !

Très belle ambiance, si l'on peut dire - plus "gothique" et charbonneuse que le lumineusement ténébreux et sardonique (satanique) Nicollet. Magnifique illustration, et merci également pour le texte explicatif, intéressant autant qu'instructif.

Très très sympathique, comme toujours ! Découpage/cadrage "à la Nicollet", robot plus "monstrueux" que "robotique", façon steampunk satanique avant l'heure, grenouille/profond lovecraftien aux bras tentaculaires s'emparant de sa victime, sous le regard impuissant (voyeur ?) du spectateur - ce dernier vrillé droit dans les yeux qu'il est, par celui de la femme tout comme ceux du monstre. Atmosphère, atmosphère, est ce que... Oui !

Belle couverture, une vision épurée et pourtant assez brut de décoffrage d'un certain "noir"; érotisme assez osé je pense pour la belle blonde, avec un nu assez réaliste et réussi (joli visage encadré par une chevelure bien rendue, entre autres) et concernant le révolver... un Colt Cobra, plutôt qu'un Colt Detective (cf talon de la crosse et longueur de la tige d'éjecteur) ???

Sympathique couverture, très datée, dans le bon sens du terme, infusée de l'esprit et de l'esthétique du genre "euro spy"; avec de plus une pin up gracieuse et éclatante, et un sous-entendu (?) phallique discret et plutôt bien placé.

Une très belle sirène, ou gorgone, qui fait de l'oeil au spectateur ? L'excellent Night tide, peut-être ? L'ambiance de front de mer nocturne et poisseux est là, reste à trouver un Dennis Hopper. En tous cas, excellente couverture, magnifiquement réussie.

Tiens, un aspect de Simon Bisley que j'ignorais un peu, pas forcément le nu ou presque nu féminin, mais la peinture, ici dans une recherche d'ambiance Egypte antique chatoyante, si j'ose écrire. Toujours très beau, visage et corps maîtrisés, et même musclé (il ne se refait pas)

Très sympa, détournements assumés de "l'apprenti-sorcier" et de blanche-neige version Disney, et sans vulgarité en plus (dans la couverture, s'entend), avec en sus (hum) tout un joli travail de couleurs, pour des personnages en traits élégants. Qualité made in fumetti.