"Le gibet aux 3 pendus" - Illustration

Illustration pour la nouvelle "Le gibet aux 3 pendus" de John Flanders.
Texte publié dans "Les Joyeux contes d'Ingoldsby" aux éditions Claude Lefrancq, collection "Attitudes", en novembre 1991.

Initiales à la limite des herbes folles en bas à droite. Indications de publication par ailleurs.

Pour moi, René Follet est indéfectiblement liée à Jean Ray / John Flanders. C’est un point de vue bien partiel, sans doute, mais j’ai découvert l’artiste par ses adaptations si réussies du Belge fantastique et ma mémoire en est, de façon irrémédiable, affectée.

Vous trouverez ici un article intéressant et très complet datant de 2014 sur l'association des deux talentueux artistes : http://bdzoom.com/70844/patrimoine/quand-rene-follet-illustre-jean-rayjohn-flanders/
Miraculeusement (c'est à dire sans que j'y sois pour rien :-)), le dessin que j'avais acheté 13 ans auparavant y est représenté au milieu d'une multitude d'autres merveilles.

Je découvrais en effet cette illustration, par hasard, en 2001 lors d’une vente. J’y retrouvais l’association unique des deux créateurs d’imaginaires mais aussi toute l’imagerie morbide et fantastique qui m’est si chère. Des pendus qui dansent la gigue, John Flanders et René Follet… c’était pour moi !

Ce n’est que 17 ans plus tard que j’allais rencontrer René Follet dans son atelier, non loin de sa maison, dans une commune du Grand Bruxelles. L’atelier-appartement occupait le dernier étage d’un petit immeuble donnant sur une place calme paisible et aérée. L’appartement offrait une chambre minuscule où la vue d’un lit une place par la porte entrouverte me fit me demander si l’artiste y dormait parfois sans rentrer dans son véritable chez lui. Mais peut-être que son « Chez Lui » était là. Au milieu de la pièce principale, de sa table à dessin et des dizaines (centaines ?) de dossiers bien rangés chargés de documentation. Passage obligé pour qui veut illustrer tout et n’importe quoi sans recours à internet. Passage obligé de la découpe dans des magazines, du classement, de l’archivage de toute image pouvant servir un jour. Ce spectacle me toucha. Tout comme la gentillesse infinie de René Follet.