Le Si... si... si... : JlucArtParker

Ce mois-ci c'est JlucArtParker qui répond aux questions du Si... si... si... !

 

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Je tiens tout d'abord à dire que je suis content de fréquenter ce site depuis maintenant quelques années. Cela m’a permis de discuter avec des collectionneurs et même d’en rencontrer un ou deux.

 

1. Si je devais citer un élément déclencheur qui m'a poussé à acquérir mon premier original et donné envie de collectionner ?

 

Il était une fois ...

 

Lorsque j’étais tout petit, j’ai eu la chance de baigner dans un univers nourri par le cinéma, la musique et bien sûr, la bande dessinée mais aussi par mon imagination.

 

Car lorsque l’on est enfant on s’invente, par besoin, très facilement des histoires, des aventures, dont on est le héros (et où l'on gagne souvent d’ailleurs). Mes deux grands frères étaient fans de ces trois médias et lisaient pas mal de BD comme Astérix, Tintin ou Tarzan ainsi que des magazines sur le cinéma comme Mad-Movies ou L’écran Fantastique.

 

Mais surtout, j’avais un oncle, une tante et quatre cousins qui habitaient une très grande maison avec un grenier en rapport et une grange, avec là aussi un grenier gigantesque.

Ces deux greniers étaient remplis, du sol au plafond, de cartons qui débordaient de petits formats et magazines (essayez d’imaginer la caverne d’Ali-Baba version BD !). Il y aurait de quoi ouvrir une ou deux boutiques de nos jours.

 

L’anecdote moins drôle est que tout a été brûlé des années après, par mon oncle et ma tante, juste avant un déménagement, mes cousins ayant grandi et n’étant plus sur place.

 

Des années après, j’ai encore en tête cette pensée traumatisante qui m’a fait devenir ultra conservateur par peur d’une réitération de cet autodafé assez calamiteux. Je suis, grâce ou à cause de cela, pour la préservation de la Culture sous toutes ses formes.

 

La BD, pour moi fait partie de l’histoire du 20eme siècle. Elle est un reflet, une étude, ou même un miroir de cet ancien monde que je chérissais tant. Oui, c’était mieux avant. 

 

 

 

 

  Planche originale d’Arthur le gentil fantôme qui se trouve dans la collection de Sylvain78

 

 

 

Dès l’âge de 5 ans, j’ai pu avoir l’opportunité dans ma famille de me « Bédéïser ». De même dans la pension où j’étudiais je pouvais lire après l’heure de l’étude, des revues comme « Pif Gadget » ou « Sylvain et Sylvette » ainsi que de magnifiques ouvrages à caractère religieux. Je pouvais donc passer de dessins humoristiques à d’autres beaucoup plus réalistes en découvrant la vie du Christ et les coutumes romaines et gauloises. Ces différents choix et styles m’ont donné le goût, dès cette époque, de la diversité dans l’art. Mais c’est surtout l’image sous toutes ses formes (sculpture, peinture, dessin) qui a été une révélation pour moi du « beau », en tout cas ce que je considère comme tel.

 

Dans la revue Pif je lisais « Rahan », (d’André Chéret et Roger Lecureux), qui reste ma référence absolue (merci à eux) et « Super matou » (Poirier), ou « Gai-Luron » (Gotlib), « les Rigolus et les Tristus » et bien sûr « Arthur le gentil Fantôme » (Cézard).

 

 

 

 

Couverture originale du Rahan numéro 7 actuellement dans une collection privée

 

 

 

Chaque fin de semaine, avant le retour chez moi, le premier de la classe avait le droit de choisir un « Petit album rose » et de l’emporter chez lui, c’était un cadeau. On récompensait ainsi les bons élèves dans les années 70, et c’était magique pour un gosse, une sorte de Noël hebdomadaire. Je gagnais d'ailleurs très souvent.

 

Puis à l’âge de 8 ans je suis tombé sur le magazine « Strange ». J’avais l’habitude de me faire accompagner par un de mes frères pour aller choisir une BD chez mon libraire, en général un petit format comme « Captain Swing » ou « Kiwi » ou encore « King Kong ». Mais, ce jour-là, j’étais seul pour la première fois. J’avais donc plus de temps et ne sachant que prendre, j’ai vu dépasser le mot « Strange » des racks et je l’ai donc choisi un peu au hasard, sans énorme réflexion ni idée préconçue. Je suis rentré chez moi et là ce fut -un vrai choc- !!! Ce mot est parfois galvaudé, on est trop souvent choqué par tout et rien, mais en ouvrant le magazine des super héros Marvel, j’ai reçu une véritable claque.

 

 

 

 

 

Peinture du Strange 94 réalisée par Jean Frisano

 

 

 

 

Je suis devenu accro aux dessinateurs américains et aux histoires fantastiques de cette célèbre firme pendant des décennies. J’ai laissé tomber la BD française à ce moment-là pendant très longtemps ... J’ai ainsi fait l’impasse par exemple sur « Thorgal » en 1977, mais j’ai une excuse, je ne lisais ni « Le Journal de Spirou » ni celui de « Tintin » ni « Pilote ». Je lisais Pif occasionnellement, mais on ne peut pas vraiment s’identifier à « Super Matou » ou à « Arthur le fantôme » même en se baladant avec un drap sur la tête. Par contre, avec Peter Parker c’était différent et je me suis retrouvé dans cet éternel ado un peu mal dans sa peau et aux troubles sentimentaux liés à son âge. Je le considérais comme un ami, certains peut-être ici comprendront mon ressenti sinon j’irai me faire soigner, promis.

 

J'ai pu voir ma première planche originale vers 1982, je devais alors avoir 13 ou 14 ans et elle fut sûrement l’élément déclencheur de cette passion pour l’art. C’était une planche de Sgt Rock, dessinée par Joe Kubert, que mon bouquiniste, qui était un ami, me proposait alors pour 40 Francs.  J’étais fan de son « Tarzan », qui paraissait chez nous aux Éditions Mondiales, et que je collectionnais aussi à cette époque.  Je n’arrivais même pas à assimiler le concept d’une « planche », mais en la regardant, en la touchant et en la reniflant (l’odeur de l’encre … trop bon !)  je savais qu’il se passait quelque chose : un lien entre le dessinateur et moi.  Un lien entre la réalité et l’imaginaire. Et ça, pour un gamin imaginatif comme moi, c’était -bouleversifiant-.

 

Puis je n’ai plus revu de planche originale avant bien des années et je sais que la seconde fois c’était sur Angoulême, capitale française de la BD (entre guillemets). J’avais côtoyé sur Bordeaux, depuis l’âge de 12 ans, Pierre Pascal (un des créateurs du festival) et je fréquentais tous les bouquinistes de la région depuis mes 10 ans (je dormais presque sur place, c’est une image). J’avais eu avec lui de longues conversations sur les dessinateurs américains (j’étais à fond dans les Lug) et Pierre me parlait de Neal Adams, John Romita Sr, John Buscema, Gil Kane, Jack Kirby, Gene Colan, Herb Trimpe, Steve Ditko, Frank Frazetta, Barry Smith, Bernie Wrightson, Joe Kubert, Jim Starlin, Barry Smith, Mike Ploog, Steranko, Burne Hogarth, Russ Manning … Pour lui c’était normal et pour moi une montagne de difficultés et de méconnaissance du sujet à surmonter (c’est quoi le festival d’Angoulême monsieur?).  Bref, une véritable encyclopédie et moi une véritable éponge !

 

 

 

 

 

Splash page par Neal Adams (collection privée)

 

 

 

 

Neals adams est et restera mon maîre à penser en terme de bandes dessinées. Plus tard, sur Angoulême, je devais avoir 21 ou 22 ans, j’ai vu une double splash des 4 Fantastiques dessinée par John Byrne. « This Land is Mine !!! ». Elle était vendue 25 000 francs (environ 3800 euros à l’époque) et je suis resté devant pendant presque 1h à me demander si je l’achetais ou pas. Je pouvais le faire en effet mais j’aurais été sur la paille ensuite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai erré comme une âme en peine pendant tout le festival, et je revenais parfois devant, l’œil vitreux, la bouche sèche, les mains tremblantes (j’étais intoxiqué) … espérant un signe quelconque, qui n’est jamais venu. Elle est bien évidemment retournée dans son pays. Cette double page restera mon Graal inassouvi, car j’ai pu la voir de très près; j’étais à 3 mètres. Cette merveille était entourée par une gigantesque et sublime Tarzan de Burne Hogarth et une toute aussi grande et magique Prince Vaillant de Foster. Mais je ne voyais que Byrne !!! Je suis très voyeur avec l’art (d’où ma présence sur 2DG) et j’aime voir, découvrir des nouveautés et les toucher si possible, tant pis si cela me frustre, ça fait circuler l’adrénaline. Nous n’avons qu’une vie, merde !!! Dans le même temps, j’ai eu la chance d’être présent et d’avoir accès à la découverte des couvertures de Strange dessinées et peintes par Jean Frisano. J’habitais à 100 mètres de chez le découvreur, EV. J’ai été le troisième à les toucher après lui et Thomas Frisano et à pouvoir en choisir quelques unes, mais, car il y a un mais, à ce moment-là je n’avais pas la somme requise pour en acheter beaucoup. Mais j’ai pu, quelques semaines après, en voir certaines sous mes yeux, une trentaine : c’est très beau. 

 

En grandissant, de cette passion j'en ai fait un métier, un passe temps, un jeu et puis le net est arrivé avec Ibazar, puis Ebay et les autres.  Je ne peux pas tout vous raconter ( ce serait le plus long Si...Si…Si du site) mais sachez qu’il m’est arrivé des coïncidences, -qui n’en sont pas- qui m’ont beaucoup apporté, vraiment beaucoup de choses. En gros, quand je souhaite une oeuvre d'Art … il arrive que je trouve ce que je veux et à des prix abordables (ou pas).

 

Pour mes couvertures Elvifrance des « Contes Malicieux » « Biancaneve »,  j’avais été averti, avant même les italiens, de leur découverte, par un marchand qui venait de retrouver depuis juste quelques jours un lot de 24 peintures de cette série. Idem pour « Maghella » où un marchand italien venait de retrouver depuis quelques jours lui aussi, dans les caves du musée Luca à Rome, 70 couvertures de cette série. Coïncidence quand tu nous tiens. Je suis aussi le « responsable » de la redécouverte du peintre Alessandro Biffignandi (Biancaneve, Fiabe Prohibite, Zara …)  dont j’avais retrouvé simplement l’adresse dans le bottin italien. 

 

 

 

 

Couverture du Contes Malicieux numéro 14 par  Alessandro Biffignandi

 

 

 

 

Nous avons eu une correspondance où je lui demandais une interview et une peinture en commission. Il fut d’accord pour la première demande mais pas pour la seconde (il était à la retraite) avant de se raviser car nous avions un ami commun (je ne le savais même pas) et  …  j’ai eu ma peinture grand format et très hard de Blanche Neige. Grazie Mille Maestro !!! Ensuite pendant des années il a continué à peindre de nouveau et réaliser des commissions.  C’est à peu près la même histoire concernant le peintre des couvertures de « Maghella », Averardo Ciriello qui était ami lui aussi avec ma connaissance italienne mais l’artiste et moi n’avons pas fait affaire. 

 

Collectionner de l’art ayant trait à la BD, cela remonte loin pour moi ….  très loin. Cela a alimenté ma vie, comme le sport pour certains, les voyages pour d’autres. Chacun son trip !

 

 

 

2. Si je pouvais ajouter à ma collection une œuvre présentée  actuellement dans les galeries de  2DG ?

 

Que répondre à cela … Cette question est comme une épée de Damoclès, c’est terrible, on se sent désemparé et très hésitant.

Il y en a des centaines ! Mais j’aime tellement « Astérix », que j’ai lu à m’en user les yeux, que ce serait peut-être une couverture d’Uderzo. A moins que cela ne soit ... un dessin d’André Franquin ? Ces deux dessinateurs sont mes références de jeunesse en matière de BD cartonnée franco-belge.

 

Mais j’aime avant tout la beauté de la gente féminine, aussi je ne me disperserais pas en choisissant une œuvre qui va dans ce sens.  Ce ne sera pas forcément une œuvre de Milo Manara, que l’on a trop souvent tendance à associer à une certaine perfection plastique de la femme.

 

Il y a aussi Leone Frollo vers lequel penche mon cœur, tellement j’ai « grandi avec lui »  depuis le jour de mes 7 ou 8 ans lorsque j’ai ouvert une armoire (interdite) chez mes cousins où se trouvait une partie des collections des « Editions Elvifrance », comme « Contes Malicieux » ou « Luciféra », « Contes Féérotiques » .  Cela devait m’influencer, étant jeune homme, pour des futures acquisitions et collections de BD adultes et l’écriture d’articles que je ferai plus tardivement ainsi qu’une de mes premières collection d’art.

 

Mais il y a chez les dessinateurs américains (encore eux) de fins connaisseurs de l’anatomie féminine et un artiste tel que John Buscema en est l’exemple type. Je pense que mon choix serait un dessin qui se trouve dans la collection de Mmaillot : My Love 1 page 1.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Simple au premier abord (c’est ça qui me tue) mais qui dit beaucoup de choses et fait marcher notre imagination, c'est le pourquoi de la présence de cette jeune femme sur cette jetée avec ce regard qui se perd dans les vagues ... Rhââ Lovely ! Cela me donne envie de lire la BD car je n’ai rien contre le fait de lire des comics axés sur la romance (avec parcimonie toutefois). Vous avez vu, je n’ai pas la folie des grandeurs … un simple dessin. « Michel …. si tu nous entends » ?!

 

 

 

3. Si je ne devais conserver qu'une seule œuvre dans ma collection ?

 

Tout le monde répond la même chose je pense : « c’est très difficile de répondre à cette question ».

On va dire que si j’étais obligé (sous la menace), ce serait la première couverture pour l’album N° 1 de « Liz et Beth » par Jean Sidobre, alias G.Lévis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle a une aura particulière à mes yeux car elle a une histoire très spéciale, trop longue à raconter ici, beaucoup trop longue (coïncidence de fou et presque irréelle). En résumé rapide, je me suis déplacé chez quelqu’un qui possédait les couvertures de Lévis, sans même savoir qu’elles étaient chez lui … et au final, je les possède maintenant. Il y a aussi sa dernière couverture peinte pour l’album « Crimes et Délits » et que je place très haut dans l’échelle de mes préférences (voir plus bas).

 

Concernant Jean Sidobre; je devais avoir 7 ou 8 ans quand j’ai commencé à regarder les livres des Bibliothèques Verte et Rose. Vous avez remarqué que je n’ai pas utilisé le verbe -lire- mais -regarder-. J’ai en effet toujours été très attiré par la beauté d’un dessin (je dessine et peins depuis que je suis enfant, mais j’ai arrêté), aussi ce sont les images qui priment pour moi et le texte vient les accompagner en second lieu. Donc, quand j’ai vu, vers mes 10 ans, le premier numéro de « Bédéadult » chez un bouquiniste, avec une très belle couverture de Lévis j’ai tout de suite reconnu le style qu’il avait (à l’époque) sur les histoires d’Enid Blyton et ça m’a beaucoup fait rire.

 

J’ai immédiatement accroché aux dessins et fait le parallèle avec ceux que j’avais vus enfant dans « Le Club des Cinq », « Alice » ou « Mademoiselle Caroline » et encore une fois, l’histoire était bien secondaire. Les années ont passé et je me retrouve avec beaucoup d’œuvres de Jean Sidobre et de son alter-ego. 

 

 

 

 

Alice ou ... Liz dans Liz et Beth ?

 

 

 

4. Si je pouvais acheter une œuvre que j'ai laissé filer par le passé ?

 

La double Splash décrite précédemment, des 4 FF par John Byrne. Les erreurs et la frustration engendrent un manque que finalement seule la possession de l’œuvre pourrait enfin calmer mais c’est stimulant.

 

Reste les souvenirs, qui pour moi sont très bons et c’est le cas presque à chaque fois. J’ai aussi laissé passer deux fois la couverture de l’album « Les petites filles modèles » de G. Lévis aux enchères à Drouot, à un an d’intervalle dans les années 2000. J’avais la tête ailleurs. 

 

 

 

 

   Couverture originale de l’album Les petite filles modèles par G.Lévis

 

 

 

 

5. Si je pouvais avec un budget de 5 000 € acquérir une ou plusieurs œuvres parmi celles proposées en vente sur 2DG ?

 

Il y a de très belles choses sur 2DG , mais l’achat d’une œuvre pour moi, ce n’est pas quelque chose de direct, sauf dans l’urgence des enchères ou si je sais qu’il y a de la demande et que je peux être devancé. Mais si je peux réfléchir intensément avant, je le fais. C’est quelque chose que j’étudie avec les hésitations et le budget qui vont avec. Mais parfois, en voyant une œuvre, c’est l’évidence même et je fonce.

 

Pour le moment sur 2DG, rien pour moi qui ne soit à la vente car je suis très sélectif et je le deviens de plus en plus avec l’âge. Ce que j’aimerais avoir pourrait se trouver dans certaines collections sur 2DG ou aux USA mais pas à la vente.

 

Je voudrais d’ailleurs m’attarder un instant sur quelque chose. J’ai lu plusieurs fois sur 2DG, et ailleurs, qu’il ne fallait pas se restreindre et ne pas collectionner qu’un seul dessinateur. Lorsque j’étais beaucoup plus jeune, je me suis pas mal dispersé, même si c’était toujours sur le même thème à savoir tout ce qui était en lien avec mes souvenirs d’enfance, comme pour les Éditions Lug et plus tard, l’érotisme avec l’Italie et la France, l’Allemagne, les USA ...

 

Avec le temps qui passe, ma collection se centralise, je ne fais plus (je ne voudrais plus faire) qu’un seul artiste et ça va sûrement se terminer comme ça. Mon but dans la vie n’est pas de collectionner jusqu’à la fin. Tout est périssable et nous ne sommes que des passeurs. Je ne voudrais pas, sur mon lit de mort ou déjà de l’autre coté, que ma collection soit jetée par exemple à la poubelle, dans une benne, ou bien récupérée par ma famille, avec qui je ne m’entends pas du tout. Vous voyez le topo ?

Mais je vais détourner votre question par cette réponse : les auteurs que j’apprécie et dont je serais susceptible d’acheter les œuvres sont maintenant, soit des artistes parfois à la retraite ou en cours de l’être soit décédés. Neal Adams, John Romita Sr,... (voir la liste plus haut) et pour les artistes français, belges, italiens… :  Albert Uderzo, André Franquin, Peyo, Rosinski, Marini, Morris, Roba, Jean-Pierre Gibrat, Olivier Ledroit, Leone Frollo, Alessandro Biffignandi, Averardo Ciriello, Magnus, Ron Embleton, Walter Lambert et j’en passe ... 

 

Ok ok je parle trop ^^ mais au final, si je devais choisir, j’aimerais bien avoir la peinture de Dany qui parodie une couverture de « Tintin » car tout ce qui parodie de près ou de loin la BD me fait marrer. J’aime Beaucoup Georges Lévis pour ça. Cette œuvre se trouve en vente chez La Galerie des Bulles :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6. Si j’étais un personnage de Bande Dessinée ?

 

Plusieurs je pense, mais c’est surtout le Surfer d’Argent qui primerait ici, pour son pouvoir de se déplacer librement de monde en monde sur son surf et son pouvoir cosmique impressionnant.

 

 

 

 

Couverture originale dessinée par John Buscema et encrée par son frère, Sal Buscema

 

 

 

La vie dans l’espace, les extraterrestres me passionnent depuis tout petit, c’est ma seconde passion, qui est presque aussi forte que celle pour l’art, ou peut-être encore plus, je ne sais pas.

 

J’ai eu l’occasion dans ma vie de voir des ovnis assez souvent, dont certains de très très près, d’où ma passion pour les super-héros Marvel étant enfant. La théorie des Anciens Astronautes, célèbre de nos jours, a été reprise par Jack Kirby pour sa série Les « Éternels » au début des années 70 et j’ai pu la lire dans Strange même si je la connaissais déjà par mes lectures des livres de Robert Charroux. Une précision importante, ce n’est pas du tout Eric Von Daniken « l’inventeur/découvreur » de cette théorie mais George Hunt Williamson, bien avant lui.

 

J’ai aussi vu une entité de près (je n’étais pas seul sur place) et même beaucoup plus que ça, mais nous sortirions du concept du Si… Si… Si…  si je devais tout raconter. 

 

7. Si j'avais la possibilité de passer une journée avec un artiste disparu ?

 

Sans conteste, ce serait Jean Sidobre qui aurait eu 100 ans le 7 août 2024. Beaucoup trop de zones d’ombres m’empêchent encore de cerner totalement le personnage, même si j’en sais pas mal sur lui depuis le temps que j’enquête sur sa vie et son travail.

 

 

 

Jean Sidobre / Georges Levis

 

 

 

De plus, j’ai appris en interrogeant ses proches et amis que nous avions beaucoup de points communs et la même vision de la vie, le même caractère.

 

Je pense que nous nous serions bien entendus et que nous aurions pu discuter des jours entiers, chose qu’il aimait par dessus tout, et cela se ferait tout naturellement. Il appréciait parler aux gens et partager des idées avec eux et pourtant il détestait la foule. Un paradoxe que je retrouve chez moi. Je n'ai pas le contact facile mais j'ai eu l’occasion de discuter avec nombre d’artistes sur Facebook dont Gene Colan, (Dracula, Daredevil) avant sa mort … quelle gentillesse, un très bon souvenir.

 

 

 

 

 

 

 

Cela fait un drôle d’effet de parler avec un auteur qui a enchanté votre jeunesse, ce qui nous place, pendant ce court laps de temps, à part lorsque cela arrive. Ceux qui se font faire des dédicaces en parleront mieux que moi je pense. Si vous le pouvez n’hésitez pas, s'ils sont disponibles à parler avec vos artistes préférés car le temps passe très vite … même si une dédicace peut prendre 1 minute et que l’on ne peut en général pas dire grand chose.

 

J’ai un très bon souvenir d’avoir parlé avec Jean-Yves Mitton (qui est bien vivant) sur Nevers en 2007, dans une petite librairie où nous étions 4 ou 5 en attente et je suis passé en dernier exprès pour avoir le temps de discuter avec lui. Nous avons parlé pendant plus de 30 minutes de son enfance aux Beaux Arts et d’un fanzine qu’il faisait sur place (je n’ai pas pu en retrouver la trace) et de pas mal de choses dont les planches originales de « Kiwi » qui sont toujours bloquées en Italie. Mais sinon, il y aurait Neal Adams, John Romita sr, Joe Kubert mais je suis ridicule en disant cela,  car je pouvais le faire à une époque, mais il aurait fallu pour cela voyager aux USA.

 

 

 

 

      Couverture originale des origines de Blek dessinée par Jean Yves Mitton pour le Kiwi 278.

 

 

 

8. Si je pouvais poser une question à cet auteur ?

 

La plus importante serait de connaître toute la genèse de ses deux héroïnes, « Liz et Beth ». Cet amateur d’ésotérisme faisait à l’occasion, tourner les tables ...  Peut-être qu’une séance de spiritisme pourrait faire l’affaire et je saurais enfin la vérité ? :)

 

J’aurais bien entendu plus d’une question à lui poser sur tout son parcours professionnel et ce depuis les années 40. Et où sont passées les planches inédites de la série, que je n’ai qu’en photocopies ?

 

Même si je crois savoir où elles sont ... hé oui. Je pense même savoir qui possède l’album entier de « L’école des Biches », couverture incluse. Celui de « Crimes et délits » est pour le moment perdu mais je suis content d’avoir la couverture originale qui fut sa dernière. Lorsque j’enquête je fouille beaucoup, vraiment beaucoup.

 

 

 

 

 

 

 

9. Si je ne devais posséder qu'un seul album dédicacé dans ma collection ?

 

Je n’aime pas faire la queue pendant des heures pour une dédicace et je ne l’ai fait qu’une fois dans ma vie pour un festival d’Angoulême vers mes 30 ans et c’était pour Alex Ross.

J’accompagnais un ami. Ah non, il y a eu aussi plus tard, Todd McFarlane avec le même ami, mais ce n’était que pour une signature.

 

Je possède de très belles dédicaces de Lévis mais elles ne me sont pas nominativement adressées. Je garderais donc le portrait d’une jeune femme qui ressemble trait pour trait à Liz, dessinée par Jean :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10. Si je pouvais lire la suite d’une bd ?

 

Je n’en ai aucune idée, mais ce que je puis vous dire c’est que je ne suis plus du tout un lecteur de BD et bien que je fus vendeur il y a bien longtemps (j’avais un magasin), je n’avais jamais le temps de lire. 

 

Mais pour vous répondre, ce serait la série « Bone » de Jeff Smith, dont j’ai aimé le héros et le dessin. Je dis ça mais peut-être que cette histoire est terminée à l’heure qu’il est. Comme signalé, je ne lis plus de BD. 

 

 

 

 

Dessin original de Jeff Smith sur sa série fétiche Bone

 

 

 

 

Concernant une autre suite éventuelle et pour finir avec Jean Sidobre, l'artiste avait des projets en tête, que je connais bien. Certains se seraient réalisés s’il n’était pas décédé en 1988. Comme, par exemple illustrer les romans de Marcel Pagnol. Pour ma part, j’aurais rêvé qu’il illustre « Alice au Pays des Merveilles » de Lévis Carroll ... pardon, de Lewis Carroll. Mais il n’a réalisé en fait qu’une couverture, de toute beauté, pour les éditions Sainclair / Beauval. Mais quelle version d'Alice aurait-il fait ? pour grand public ou érotique ? Peu m’importe, cela aurait été magnifique ! Jean Sidobre était un maître dans son domaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà j’ai terminé ce long monologue. J’espère que vous aurez eu un intérêt à me lire, même petit. Je ne sais pas si vous apprendrez grand-chose mais sait-on jamais.

 

Est-ce que je vais continuer à collectionner de l’art ? Possible. Sur Lévis ? Possible. Et puis à l’époque où je lisais ce fameux calembour : G.lévis de Monage je devais avoir 10 ans et à l’âge que j’ai maintenant je crois que moi aussi je dois peut-être avoir Les vices de mon age. J'aime le dessin et la peinture ... la BD j'ai toujours aimé ça.

 

 

 

 

Voici enfin la réponse de à une question imaginée par JPRP lors du précédent Si... si... si... :

 

"Au vu de la situation actuelle, de l'évolution de la BD, de vos connaissances et de votre expérience, recommenceriez-vous votre parcours au sein de cet univers de la même manière ? Longue vie à la BD !!!"

 

Seigneur Dieu, je recommencerais exactement le même parcours en changeant toutefois quelques minimes décisions que je juge, avec le temps, un peu trop hâtives (mais si peu). Et encore, comme je le disais plus haut, lorsque je fais un achat, il est mûrement réfléchi avant si je le peux.

 

 

 

Nous remercions JlucArtParker pour sa participation.

Rendez-vous le mois prochain !