Le Si... si... si... : Hilarius

November 16, 2025,  by  2DGalleries

 

Ce mois-ci c'est Hilarius qui répond aux questions du Si... si... si... !

 

D'abord permettez-moi de remercier 2DG pour l'invitation.

 

Lors de mon inscription en avril dernier, je ne m'attendais pas à ce que que ma vie de collectionneur, jusque-là plutôt solitaire, serait autant ébranlée. Très peu de gens ( les doigts d'une main ) avaient vu cette collection entre autres parce que je vis en région éloignée, en pleine forêt sur le bord d'un beau grand lac, comme dans l'image que certains se font encore du mode de vie des canadiens. D'être soudainement précipité dans la mecque des collectionneurs de la franco-belge, de recevoir tous ces commentaires et d'avoir ces conversations a été un choc certain et m'a fait voir ma collection sous un tout autre œil et m'a rendu " addict " aux vôtres.

 

 

1. Si je devais citer un élément déclencheur qui m'a poussé à acquérir mon premier original et donné envie de collectionner ?

 

 

La fièvre de la collection a commencé assez tardivement chez moi, et le processus a été long avant que j’en arrive aux originaux.

 

Ce qui a commencé très tôt, par contre, c’est la passion pour le dessin. Parmi mes premiers souvenirs, deux ressortent : lorsque j’ai vu apparaître un avion sortant du crayon de mon père, et le premier Tintin (Congo) que j’ai reçu, avec lequel j’ai appris à lire les images avant les mots.

 

Ensuite, ce fut le parcours classique franco-belge : Tintin, Astérix, Gaston — et ce, même si au Québec, d’où je viens, on était très exposé à la BD américaine.

 

La passion a vraiment décollé avec Pilote et tout le mouvement que cette revue a provoqué dans le milieu de la BD. Recevoir chaque semaine de nouvelles pages de Druillet, Bilal, Forest, Tardi, Giraud, Fred était un bonheur sans nom. C’est vraiment là que s’est développé mon intérêt pour les auteurs qui font évoluer le médium.

 

Depuis, je n’ai jamais cessé de lire et de suivre l’évolution du 9ᵉ art. Sauf qu’arrive un moment où on ne sait plus où les mettre, les BD — et qu’on commence à en acheter en double.

C’est BDGest qui m’a permis de mettre de l’ordre là-dedans, mais qui est aussi à l’origine de ma transformation en collectionneur. Ça s’est passé ainsi : après avoir fini d’inscrire et d’évaluer toutes les BD, j’ai imprimé la liste de toutes celles auxquelles j’avais donné une cote de 5 étoiles. Et c’est là que tout a commencé, lorsque je me suis dit que ce serait bien d’avoir une édition rare, une dédicace ou même un original de ma liste de titres que j’avais cotés comme mes chefs-d’œuvre. C’est parti de là, et ça n’a jamais cessé.

 

On est au début des années 2000. Au Québec, il n’y a pas de galeries d’originaux, pas d’expositions et, à ma connaissance, pas de communauté de collectionneurs d’originaux. La seule chose que je connais à l’époque, c’est eBay, et après avoir longtemps cherché, je tombe sur une planche de Tardi, tirée de Adieu Brindavoine, qui me semblait bien chère — et je l’emporte :

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand je l’ai reçue, fait encadrer, et que j’ai découvert la sensation de vivre en présence de l’original, que je pouvais associer à une émotion que j’avais eue en lisant une BD, le virus du collectionneur d’originaux s’est définitivement emparé de moi. J’en voulais plus. La piqûre était profonde. Encore aujourd’hui, chaque fois que je monte l’escalier pour me rendre à ma pièce de collection, où elle est stratégiquement placée, mon œil croise la Tardi avec enchantement.

 

Peu après, je me suis dit qu’il me fallait aussi collectionner des originaux d’auteurs québécois. À l’époque, il y avait ici un auteur qui commençait à émerger, du nom de Michel Rabagliatti. Je l’ai contacté et pris rendez-vous. J’ai alors découvert qu’il n’avait encore jamais vendu de planche. J’ai donc eu accès à l’entièreté de ce qu’il avait produit à l’époque et ai choisi cette planche, que je trouvais représentative de son style et de son humour. Un moment mémorable pour nous deux, qu’il m’a rappelé lors d’une rencontre fortuite à Angoulême.

 

 

 

 

 

Plnnche originale de Paul a un travail d'été par Michel Rabagliatti

 

 

 

 

C’était le début de ma collection d’originaux de BD québécoises. Depuis, Rabagliatti est devenu l’emblème de la BD au Québec. Sa série Paul a connu un immense succès ici et a permis l’émergence de nouveaux éditeurs et d’une nouvelle génération d’auteurs. J’étais dans la salle à Angoulême en 2010 alors qu’à la surprise générale (et à la sienne), il se voyait décerner le Prix du public pour Paul à Québec, qui a depuis été adapté au cinéma et même au théâtre — un grand moment de fierté.

 

Il a aussi remporté le prix de la série en 2021 pour Paul à la maison.

 

 

2. Si je pouvais ajouter à ma collection une œuvre présentée  actuellement dans les galeries de  2DG ?

 

Je poursuis en parallèle une 3ᵉ collection que j’ai baptisée les Divas et qui regroupe les plus beaux personnages féminins dessinés par des auteurs de BD.

 

Alors, il m’est difficile de ne choisir qu’une œuvre. Je vais me permettre d’en choisir deux : une pour la franco-belge et une pour les Divas.

 

Tous les grands sont présents dans les collections sur 2DG. Qui choisir ? Uderzo, Franquin, Pratt, Giraud, Bilal, Schuiten, Gibrat, tous ces auteurs incontournables qui sont aussi maintenant hors de prix. J’ai penché un temps pour la planche 50 de La Fièvre d’Urbicande, que l’on retrouve dans la collection de RA. Urbicande, c’est un livre-choc pour moi, un livre qui m’habite encore.

 

La présence du cube donne à cette histoire une profondeur visuelle et narrative unique. Il y a dans cette planche tout ce que j’aime de cette histoire : d’abord le cube, qui a pris des proportions suffisantes pour que les gens s’y établissent, l’architecture, le personnage principal et l’espèce d’érotisme suranné. Je n’élaborerai pas plus, le commentaire de RA l’explique bien mieux que je ne saurais le faire.

 

 

 

Planche originale de La Fièvre d'Urbicande par François Schuiten dans la collection de RA

 

 

 

C’était jusqu’à ce que je voie sur 2DG, dans « À l’affiche dans les collections », la fabuleuse planche de La Révolte d’Hop-Frog de Blain, qu’on trouve dans la collection de Philofanfan, et que finalement je me décide pour celle-ci.

 

 

 

 

Planche originale de La Révolte d'Hop-Frog par Blain dans la collection de Philofanfan

 

 

 

Je ne peux, là encore, rien dire de mieux que le commentaire qu’il a écrit. J’ai relu la BD récemment et cette histoire vieillit très bien. Et puis, ça me rappelle cette période effervescente, début 2000, où tous ces nouveaux auteurs tellement talentueux émergeaient au même moment et faisaient des projets ensemble dans toutes sortes de structures : Blain, Larcenet, David B., de Crécy, Guibert, Sfar, Blutch, et plein d’autres…

 

Une période qui me fait beaucoup penser au Pilote des belles années. Les visites à la librairie étaient très réjouissantes à cette époque.

 

Pour les Divas, vous comprendrez mieux en lisant la réponse à la question 4. Je choisis Manara, mais je ne parviens pas à me décider entre La Tosca de la collection Kyeezee ou l’hommage à Barbarella de la collection de Fabcollection.

 

 

 

La Tosca par Milo Manara dans la collection de Kyeezee

 

 

 

 

Hommage à Barbarella par Milo Manara dans la collection de Fabcollection

 

 

 

 

3. Si je ne devais conserver qu'une seule œuvre dans ma collection ?

 

Scénario funeste entre tous pour quelqu’un qui n’a jamais vendu une œuvre et qui regarde chaque jour tout ce qui est mis aux enchères ou en vente. Je n’aime pas imaginer ce qui pourrait se produire pour que j’en sois rendu là. Je n’arrive pas à en choisir une seule, alors j’en cache une seconde derrière.

 

La première serait l’Adieu Brindavoine de Tardi, dont j’ai déjà raconté l’importance, et la planche no 1 d’Opikanoba, tome 2 du Peter Pan de Loisel, que j’ai eu le bonheur de choisir parmi l’ensemble des planches qu’il lui restait de cette œuvre, qui est pour moi ce qu’il a fait de mieux.

 

 

 

 

Peter Pan, planche de Opikanoba par Loisel

 

 

 


4. Si je pouvais acheter une œuvre que j'ai laissé filer par le passé ?

 

Je n’ai pas l’habitude d’avoir des regrets. Je me dis qu’il apparaît des œuvres en vente tous les jours et qu’il y en aura d’autres. J’ai en fait très peu de souvenirs marquants d’enchères manquées. Il y a quand même une grande illustration de Gulliveriana de Manara que j’ai laissée aller et que je verrais très bien dans la galerie des Divas.

 

Peut-être aussi une planche de La Jonque fantôme vue de l’orchestre de Forest (qui, dans mon souvenir, aurait appartenu à Jean-Paul Mougin de À Suivre), que 9e Art avait mise en vente et pour laquelle j’étais arrivé en retard (décalage horaire).

 

 

5. Si je pouvais avec un budget de 5 000 € acquérir une ou plusieurs œuvres parmi celles proposées en vente sur 2DG ?

 

Je choisis la Rébétissa de David Prudhomme dans la galerie de Barbier et profite de l'occasion pour dire tout le bien que je pense de cet auteur.

 

 

 

Planche de Rébétissa par David Prudhomme proposée à la vente par la Galerie Barbier

 

 

La suite de Rébétiko était attendue depuis longtemps, et ce qu’il a livré est somptueux, tant du point de vue de l’histoire que du dessin.

Cette scène de fin de soirée bien arrosée, sur la terrasse du café de Katina, où le chemin des deux sœurs commence à se séparer, est tellement bien rendue. On sent l’ivresse, mais les propos demeurent sérieux.

 

Encore une fois, un auteur talentueux, au grand registre, toujours en recherche, qui, à chaque livre, nous surprend.

Qui d’autre, dans sa première série (Ninon secrète, en six tomes), pouvait se permettre de changer de style à chaque tome tout en conservant sa pertinence ?

Mais c’est vraiment avec Rébétiko / Rébétissa qu’il atteint le summum de son art.

 

Et c’est sans compter tout le volet prémonitoire de cette œuvre, publiée au moment où le gouvernement du pays le plus puissant au monde commençait à décider de la programmation des institutions et du style de musique qui devait y être joué.

 

Les Éditions Barbier ont publié sur l’auteur Le dessin mène la danse, un livre extraordinaire que je recommande vivement.

 

 


6. Si j’étais un personnage de Bande Dessinée ?

 

Je suis déjà un personnage de BD. En fait, on a utilisé ma physionomie pour créer un personnage. C’est Thierry Labrosse, auteur de Moréa, première époque, qui m’a demandé la permission d’utiliser mon image pour créer le personnage de Norton, le vilain de la série Ab Irato chez Vents d’Ouest :

 

 

 

 

 

 

 

Je ne m’étais jamais posé la question auparavant sur le personnage de BD que j’aurais aimé être. Rapidement, le nom qui vient en tête, c’est celui de Corto : le héros type, imperturbable, toujours en contrôle, indépendant, sans peur et sans reproche, et rencontrant les grands acteurs de l’histoire. Mais ce n’est vraiment pas original comme choix.

 

Alors je choisis Lupus, de l’album du même nom de Frédérik Peeters, particulièrement dans la première partie, où il est en cavale et se défonce avec son ami Tony lors de parties de pêche sur différentes planètes aux confins de l’univers. C’est tout sauf un héros. C’est un personnage profondément humain, avec ses contradictions, ses doutes et ses humeurs.

D’ailleurs, Peeters utilise régulièrement son propre personnage pour raconter ses histoires, que ce soit dans Les Pilules bleues, Lupus, Aâma ou Oleg.

 

 

 

 

Lupus par Frederick Peeters

 

 

 

Lupus, c’est Les Pilules bleues — un chef-d’œuvre du genre — transposé dans une histoire de science-fiction. On y retrouve les mêmes émotions, mais dans un vaisseau spatial ou sur une planète éloignée. Je suis un fan fini de tout ce que fait cet auteur. C’est aussi celui dont j’ai le plus de planches dans ma collection, et je suis toujours à l’affût d’autres.

 

 


7. Si j'avais la possibilité de passer une journée avec un artiste disparu ?

 

Celle-là, c’est la plus facile des questions. Et c’est l’occasion de parler d’un auteur qui, selon moi, n’est pas reconnu à la hauteur de sa contribution au 9e art : Jean-Claude Forest, celui qui a brisé des chaînes, ouvert des portes, influencé et travaillé avec les plus grands.

 

 

 

 

Jean-Claude Forest

 

 

 

Tout le monde reconnaît l’importance incontestée de Barbarella (pour moi, la plus belle couverture de BD qui soit) et son impact mondial. Mais avant, il y a eu Copirit, dont Mandryka s’est ouvertement inspiré pour créer le Concombre masqué. Et puis, avant la vague Métal, il y a eu Les Passagers du temps avec l’immense Gillon.

 

Et qui d’autre était là, accompagné de Tardi, pour la couverture du numéro 1 de À Suivre avec Ici-Même, un pavé de 198 pages en noir et blanc, qui a ouvert toutes sortes de portes dans la franco-belge ? Et puis, son travail plus personnel des dernières années, Hypocrite, et surtout La Jonque et L’Hydragon, au dessin hachuré, très soigné, qui rappelle les grands graveurs du début du XXe siècle.

 

Bref, un explorateur, un précurseur, un très grand artiste, jamais là où on l’attend, parce qu’il est en avance sur tout le monde et qu’il dérange. Et, en plus, il dessine si bien les femmes.

 

Une des meilleures façons de l’illustrer, je l’ai retrouvée dans un lien publié sur 2DG

 

J’y ai découvert que le scénario du Barbarella 3, Le Semble-Lune, c’est bien avant l’heure (1977) le scénario du film Inception de Christopher Nolan : un personnage qu’on met en état de rêve pour entrer dans le rêve d’un autre afin de l’influencer.

 

 

 

 

Barbarella, Le Semble-Lune par Jean-claude Forest

 

 

 


8. Si je pouvais poser une question à cet auteur ?

 

Bien qu’on m’offre une journée entière avec lui, je n’ai pas de question précise. J’aimerais me retrouver dans son atelier, le regarder dessiner et laisser la journée se dérouler au gré des histoires qu’il voudra bien me raconter. Et, puisqu’on est dans le rêve, pour couronner le tout, je repartirais avec une belle grande Barbarella, période Semble-Lune.

 

 


9. Si je ne devais posséder qu'un seul album dédicacé dans ma collection ?

 

Avant de me concentrer sur les originaux, j’ai acquis beaucoup de dédicaces. Je l’ai fait pour deux raisons : je ne suis pas fan des longues files d’attente, et les auteurs qui m’intéressent le plus ne sont pas venus souvent, ou alors jamais, au Québec. J’ai donc beaucoup de dédicaces de tous les auteurs que j’ai cités dans ce carnet. J’ai considérablement réduit cette activité et j’aurais moins de difficulté à me retrouver avec une seule dédicace qu’avec un seul original, comme on me l’a demandé précédemment.

 

Et le choix serait des plus faciles : je conserverais cette dédicace sur le tirage de tête du numéro 1 du Grand Mort, publié à 100 exemplaires chez Hennebelle, que j’ai reçue de Loisel le jour de mon anniversaire. Je n’en ai jamais vu de pareille : elle est unique et très chère à mon cœur. Ayant  eu le bonheur de côtoyer cet auteur si génereux et si chaleureux lors de sa résidence de plus d'une dizaine d'années au Québec, cette dédicace est la trace que j'associe à tous ces beaux moments.

 

 

 

 

Dédicace de Loisel dans Le Grand Mort

 

 

 

10. Si je pouvais lire la suite d’une bd ?

 

La suite de la BD que j’attends depuis 38 ans, j’aurai le bonheur de la lire d’ici environ un an. Ce sera la suite et fin de La Quête de l’Oiseau du Temps, dessinée par Loisel et annoncée pour la fin de 2026. Je ne serai certainement pas le seul au rendez-vous de ce qui s’annonce comme un événement.



 

 

 

Illustration de Loisel pour La Quête

 

 

 

Voilà pour mon carnet. Il y a tellement d’autres auteurs qui me fascinent et dont je recherche les originaux. À partir d’ici, je vais me contenter de les nommer : Larcenet, Marc-Antoine Mathieu, Pichard (Paulette), Goossens, Wendling, Carlos Nine, Blain, Blutch… et quelques auteurs québécois.

 

Je sais depuis longtemps qu’il n’y a pas deux collections pareilles. C’est la mienne ; je m’y consacre avec beaucoup de passion et de plaisir.

Merci 2DG pour l’occasion que vous m’avez donnée de partager un peu de cette passion et de m’avoir accueilli dans votre liste des Si… si… si…

 

 

Voici enfin la réponse de Hilarius à une question imaginée par Jan lors du précédent Si... si... si... :

 

 

En Europe, quelle galerie ou quel musée aimeriez-vous  absolument visiter – et avec quelle œuvre en tête y entreriez-vous ?

 

Lors de mes voyages en France ou en Belgique, je faisais toujours un détour par les grands musées, ce qui fait que j’ai visité le Musée Hergé, celui d’Angoulême et celui de Bruxelles.

Lors de mes quelques visites au festival d’Angoulême, en plus d’avoir vu sur place des expositions mémorables (Fred, Uderzo, Blutch, Spiegelman/Raw…), je m’arrangeais toujours pour faire une tournée des grandes galeries parisiennes et des expositions qui avaient lieu au même moment. J’en ai vu une de Franquin, et une autre, mémorable, de Rosinski à Versailles.

 

J’en ai donc vu de très belles, mais à cause de la distance, j’en ai aussi, bien sûr, manqué quelques-unes.

En haut de la liste : celle de la Fondation Cartier sur Moebius en 2010 et celle de Beaubourg l’année dernière. Je me replonge souvent avec ravissement dans les catalogues de ces deux expositions.

 

Où qu’elle soit, je rêve d’une grande exposition consacrée au Popeye de Segar, ainsi que d’une éventuelle visite au Musée Schulz, en Californie, où se trouvent 7 000 originaux de Peanuts, que je considère comme la plus grande bande dessinée de l’histoire. L’intégrale The Complete Peanuts m’a procuré mes plus beaux (et les plus longs) moments de lecture.

 

Je reçois aussi régulièrement des invitations des grandes galeries pour assister aux vernissages de leurs expositions-ventes. C’est certain que, si ce n’était de la grande distance, j’y serais régulièrement présent et j’y rencontrerais possiblement certains d’entre vous. Mais je ne pourrais aucunement me passer de la vie au bord du lac, dans la forêt, de la famille et des amis — alors je fais très bien avec.

 

En terminant, ce que j’aimerais vraiment voir en Europe, ce serait une exposition (individuelle ou collective) d’auteurs canadiens et québécois, qui sont actuellement négligés par les galeries. Ce ne sont pas les noms qui manquent : Seth, Rabagliatti, Chester Brown, Denis Rodier (La Bombe), Christian Quesnel, Godbout… et plusieurs autres.

J’ai réduit mes voyages, mais dans ce cas-là, je me déplacerais à coup sûr.

 

 

Nous remercions Hilarius pour sa participation.

Rendez-vous le mois prochain !

2DGalleries
6 comments
To leave a comment on this article, please log in
pajan Merci beaucoup pour ce moment de lecture, étant également amateur de dedicace, celle de loisel est incroyable !
Nov 16, 2025, 5:17 PM
Bourdages Superbe texte immersif qui fait rêver. Je confirme qu'il s'agit d'une collection hors-normes où s'expose des trésors du 9e art ici au Québec. Collection que j'ai eu l'immense privilège de visiter et de contempler. Une beauté pour les yeux. La senteur du papier ancien. La cours des grands.
Nov 16, 2025, 3:05 PM
Difool Merci de vous être livré dans ce Si...si...si... fort intéressant !
Nov 16, 2025, 1:06 PM
JMBD63 Merci pour cette lecture très agréable. Continuez à nous faire découvrir des auteurs de la belle province. C’est génial d’avoir servi de modèle à un méchant de BD !
Nov 16, 2025, 10:44 AM
fabcollection Pas évident de bâtir une collection à distance. Des choix cohérents et éclairés. Merci du Partage.
Nov 16, 2025, 10:15 AM
SupHermann Très agréable moment de lecture. Merci du partage
Nov 16, 2025, 10:14 AM