In archeobd  's collection
Titi by JOSSE - Comic Strip
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Titi

Comic Strip
Ink
26 x 40 cm (10.24 x 15.75 in.)
Added on 10/31/25
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Détail 1
Détail 2
Couverture reliure 1, 1946
Titi, page imprimée, journal 1946
Reliure
Reliure

Description

Planche originale de la première série historique du titre des aventures de TITI (1946) du périodique Paris Jeunesse

Inscriptions

Non signé, consignes pour impression sur la planche et au dos

Comment

A la sortie de la seconde guerre mondiale, le jeune héros TITI est confronté à d'innombrables aventures dans lesquelles il lutte contre des ennemis féroces (il faut galvaniser la jeunesse et remonter le moral d'une France vainqueur mais meurtrie).

Les aventures de TITI, dessinées par JOSSE, paraissent dans le périodique Paris Jeunes à partir de 1946.

Notons le style puissant du dessinateur qui rappelle avec force celui de Raymond Poïvet.

De Titi à Paris Jeunes

AVENTURES fut, avant-guerre, un grand journal publiant du matériel italien, anglais et surtout américain avec les célèbres BD de l'Age d'Or: "Raoul et Gaston", "X.9", "Le Fantôme du Bengale", "Red Barry", "Bronc Peeler", "Superman”" (rebaptisé "Yordi"), etc... 220 numéros furent publiés entre 1936 et 1941, où la guerre l'obligea à se replier à Lyon où paraîtront, vaille que vaille, les derniers numéros (voir les excellentes études parues chez notre confrère LE COLLECTIONNEUR DE BD numéros 12, 13, 67 et 92).

Curieusement, AVENTURES renaîtra après-guerre en empruntant un chemin pour le moins surprenant. C'est une collection éphémère de récits complets, née en 1945, qui sert de point de départ au retour du célèbre hebdomadaire. TITI est le héros titre de cette collection et il servira de lien avec l'hebdomadaire qui lui succède dont il sera, au départ, le personnage principal. Après cinq (?) numéros, TITI est remplacé par PARIS JEUNES.

PARIS JEUNES

Au départ, PARIS JEUNES n'a rien à voir avec AVENTURES, il publie uniquement des bandes d'origine française dessinées par Josse, dessinateur de "Titi" mais aussi collaborateur de GAVROCHE et des GRANDES AVENTURES, Erik, qui avait aussi oeuvré dans ces deux titres, Alex Risène (René Lexis, créateur par la suite de "Jim Cartouche“), et quelques autres moins connus. C'est cette première période qui est l'objet de ce premier chapitre.

A première vue, bien sûr, PARIS JEUNES présente peu d'intérêt pour l'amateur qui connaît sa transformation, un an plus tard, en AVENTURES, avec la reprise de certaines des grandes séries américaines qui firent son succès avant-guerre.

PARIS JEUNES, édité par la SARL du même nom, semble n'avoir aucun lien avec le groupe de la SAGE mais, curieuse coïncidence, son adresse est la même que celle des éditions Théophraste Renaudot (58, rue Pierre Charron, Paris 2°), éditrices de GAVROCHE et des GRANDES AVENTURES dont la rédaction se trouvait à l'adresse de la SAGE (12, rue du 4 Septembre Paris 2°)

Rappelons aussi que, après-guerre, YOUMBO édité par la Librairie Moderne/Sagé, reprendra des BD parues dans ces deux hebdomadaires (voir dossier Youmbo dans HOP! numéro 80). Finalement, PARIS JEUNES sera repris par la SAGE et prendra le titre AVENTURES. Opportunité ou préméditation ?

N'oublions pas que la SAGE s'était vu refuser l'autorisation de faire reparaître JUMBO et n'avait pas eu de réponse concernant AVENTURES. Profitant de cela, elle s'est engouffré dans la brêche offerte par PARIS JEUNES dont les ventes étaient au plus bas (le tirage, en octobre 1946, était de 81.500 ex avec 41% d'invendus, ce qui explique que les reliés de Paris Jeunes furent nombreux) et n'arrivait pas, au bout d'un an, à s'imposer sur le marché de la presse des jeunes.
Grâce à cette astuce, AVENTURES peut enfin reparaître et la SAGE dispose à nouveau d'un hebdomadaire, excellent support pour toutes ses publications en fascicules.

Le directeur-gérant, Georges Robin, restera en place après l'absorption de PARIS
JEUNES par AVENTURES, mais à la SAGE les véritables propriétaires n'apparaissent jamais à cette époque, c'est une constance dans les pavés administratifs. Seul un gérant (mention obligatoire) est cité. Le nom de G.Robin disparait avec le numéro 2 du 09/01/1950 et quelques temps après, dès le numéro 8, premier du petit format, le pavé administratif cite Emile Moreau directeur de la publication, Mme Franc gérant SARL et Mme Perel membre. A noter que la mention "Loi du 16 juillet sur les publications destinées à la jeunesse" n'apparait qu'au numéro 7 du 13/02/1950. La semaine suivante, le journal passe au petit format et éTimine progressivement les séries trop "“sensibles": Amok, Tinto, Le Fantôme.….

Sous le titre AVENTURES, avec le retour des bandes américaines et des personnages italiens déjà connus par leur parution dans les fascicules de récits complets, les ventes remontent et le journal connait une certaine stabilité. Hélas, les problèmes arrivent avec la fameuse loi du 16 juillet 1949 et les séries américaines jugées trop adultes et trop violentes, malgré une auto-censure, disparaissent peu à peu.

Les ventes s'en ressentent, l'arrivée de concurrents sérieux, une formule statique et un manque de renouvellement précipiteront la chute d'AVENTURES, malgré un ultime sursaut avec une formule au format Spirou-Tintin, de 16 pages. N'ayant pas de grosse équipe de collaborateurs français, pas de personnages récurrents capables d'être des locomotives, AVENTURES disparaît au profit d'un fascicule reprenant les exploits italiens de PECOS BILL.

Désormais la SAGE va se consacrer uniquement à des revues genre récits complets ou magazines, avec un choix de publications assez réussi, de PECOS BILL à TARZAN, en passant par SCIUSCIA, MASCOTTE, GAZELLE BLANCHE, RANCH, SUPERMAN, BATMAN, BUNNY, HEROIC, RIN TIN TIN, sans compter les poches: JIM TAUREAU, MONTY, PEPITO, TITI, et bien d'autres, elle va fournir à plusieurs générations de lecteurs l'occasion de rêver avec des histoires en tous genres.

(source: BD oubliées, Louis Cance)

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