Dans la collection de Vertommen
Sirius, Xavier Snoeck, Timour -
1858 

Timour - "La tribu de l’homme rouge" - Planche de fin.

Planche originale
1953
Encre de Chine
Mine de plomb, encre de chine, gouache blanche, gouache de couleur et rustines sur feuille à dessin.
42.7 x 60.5 cm (16.81 x 23.82 in.)
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Détail demi planche 44A.
Détail demi planche 44B.
Verso avec la gouache de couleur.
Planche avec mise en couleur vue par transparence.
Détail.
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Détail.
Détail.
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Détail. La fameux Talisman !
Détail.
Spirou N° 828 du 25 février 1954 - page 23

Description

Planche de fin pour la première histoire de Timour "La tribu de l’homme rouge".
Recto : mine de plomb, encre de chine, gouache blanche, rustines sur feuille à dessin.
Verso : gouache de couleur sur feuille à dessin.
Dimension (de la planche) : 427 x 605 mm.

Inscriptions / Signatures

Instruction du correcteur à la mine de plomb couleur bleu.

Commentaire

Timour - "La tribu de l’homme rouge" - Planche de fin.


Planche de fin pour la première histoire de Timour "La tribu de l’homme rouge".
Recto : mine de plomb, encre de chine, gouache blanche, rustines sur feuille à dessin.
Instruction du correcteur à la mine de plomb couleur bleu.
Verso : gouache de couleur sur feuille à dessin.
Dimension (de la planche) : 427 x 605 mm.

Cette très grande planche ou dans les cases finales, le premier Timour meurt, en chef, pour sauver sa tribu face aux loups. Fin de récit très exceptionnel à l'époque.
Nous y trouvons également le très fameux Talisman de la saga(1).
La gouache blanche a été utilisée pour permettre, au dessinateur, de redessiner les têtes dans la cadre de la republication.
Au sujet de la mise en couleur se trouvant au dos de ladite planche, cette technique de coloration d'époque ne facilitait guère les jeux d'ombres et lumières ; la reproduction imprimée ne donnant pas toute la puissance de l’original.


Prépublié dans le Spirou N° 813 du 12 novembre 1953 au Spirou N° 828 du 25 février 1954 sous le titre « la horde de Timour : vie et combats des premiers hommes ».
Elle a été, ensuite, recueilli en album sous le titre "La Tribu de l'Homme rouge", pour la première fois, en avril 1955 dans la collection « Images de l'histoire du monde » de la maison d’édition Dupuis.
Rédité :
- en octobre 1955, dans la collection « Images de l'histoire du monde » aux éditions Dupuis ;
- en janvier 1976, dans la collection « Kaleidoscope » de chez l’éditeur Albin Michel. Cette édition était en noir et blanc ;
- en 1978, chez l’éditeur Distri-BD ;
- en janvier 1980, dans la collection « Images de l'histoire du monde » aux éditions Dupuis dans le cadre d’une republication complète de l'ensemble des albums de la série;
- en octobre 1985, dans la collection « Images de l'histoire du monde » aux éditions Dupuis ;
- en 2015, chez l’éditeur « Le Coffre à BD » dans le cadre de la republication complète de l'ensemble des albums de la série.


L’auteur se nommait en fait Max Mayeu. Licencié en droit (ULB), il publia ses premiers dessins dans les revues estudiantines.

Dans les années 1930, il choisit comme pseudonyme le nom d'une étoile : Sirius.
Il réalisa ensuite des dessins humoristiques dans des quotidiens belges, et publia sa première série en 1938 dans « Le Patriote illustré » (revue Belge) avec les personnages de Bouldadar et Colegram. Il la continua dans d’autres revues, dont « Spirou » et « Bonnes Soirées ».
C'était le début de son histoire dans la bande dessinée. Elle sera longue, fructueuse et semée d'embuches.

Sirius a imaginé plusieurs personnages, il a pratiqué avec talent le dessin réaliste et caricatural. Mais il est essentiellement l'auteur de trois séries qui sont, en tout cas, indélébilement inscrites dans l'histoire de la BD : L'Epervier bleu(2), les Timour et les récits de Pemberton(3).


Cette grande fresque historique que sont « les Timour » fit la joie des lecteurs du journal "Spirou" pendant plus de vingt ans.
Les Timour sont de formidables tuteurs prenant les enfants par la main pour leur faire partager une expérience ludique par cette approche passionnante et humaine de l'histoire et des civilisations, une façon d'apprendre le respect de l'autre.

En, effet, chaque occasion était propice à l'instruction. La série se voulaient surtout éducatives, l’auteur n'hésitait pas à faire un petit aparté d'une case de temps à autre où il approfondit, à l'aide de croquis, un détail particulier rencontré par ses héros.
Le tout teinté de l'humour dont Sirius ne se départait jamais dans ses récits.

Mais comment et pourquoi cette série fut créée … ?

C’est dans "Spirou" que Sirius créa, en 1942, le fameux « Epervier bleu »(4).
Mais la série fut censurée en France, et il dut s’interrompre en 1953.
La censure française qui, sous prétexte de veiller à la santé morale de la jeunesse hexagonale, faisait, ne le cachons pas, du pur et dur protectionnisme franchouillard !
Dans ce cadre-là, ladite censure française décida que des hommes sur la lune, comme en montrait Sirius dans «La planète silencieuse», c'était vraiment inacceptable, d'un grotesque achevé.
Toujours pour la petite "histoire", à la même époque, une série de bande dessinée de science-fiction scénarisée par Roger Lécureux et dessinée par Raymond Poïvet envoyaient vers notre satellite « Les Pionniers de l'Espérance » dans l’histoire « Le professeur Marvel a disparu » et Hergé embarquait Tintin dans la fusée du professeur Tournesol.
Mais Poïvet et Lécureux étaient français et publiaient chez Vaillant quant à Hergé, il avait apporté au scénario d'«Objectif lune» et de «On a marché sur la lune» un sérieux et une cohérence dont n’avait pas Sirius pour « L’Epervier bleu »(5).

Mais la Loi de censure de 1949 pour la protection de la jeunesse suscita également une production intense de bandes dessinées édifiantes, notamment historiques, dont « Les Histoires de l’oncle Paul » dans l’hebdomadaire "Spirou" ou « Les Histoires vraies » dans le Journal de "Tintin" sont l’exemple.

Donc, en 1953 commença la grande saga des « Timour » qui initia plusieurs générations à l’histoire(6). La saga de cette famille, au travers des millénaires, avait été inspirée au dessinateur par le fournisseur de récits historiques pour Spirou, l’écrivain Xavier Snoeck(7).
L’idée lui plaît et la série ne prendra fin, dans Spirou, qu’en 1992 (sans oublier deux courts récits de quatre pages publiés dans l’éphémère "Risque-Tout", en 1956).


Pour en savoir plus sur une partie de la vie et l’œuvre de Sirius, vous vous engage à consulter une autre œuvre, de Sirius, dans ma galerie 2DG :
https://www.2dgalleries.com/art/pemberton-couverture-originale-pemberton-c-est-rien-qu-un-menteur-172538


1 Il a inspiré le dessinateur pour la page de garde, de la série, jusqu’à l’album « Le Captif de Carthage ».
Pourquoi pas pour l’ensemble de la série ? Sirius avance deux raisons :
- Il serait devenu compliqué et fastidieux de réexpliquer, à chaque épisode, les origines du talisman.
- D'autre part, était-il bien vraisemblable que, au fil de tant de siècles et d'aventures, nos rouquins parviennent à conserver le legs ancestral ?

2 La couleur bleue étant sa couleur fétiche, il allait jusqu’à s’habiller continuellement dans cette couleur.

3 En 1946, Sirius avait également contribué aux célèbres grandes biographies romancées et exaltantes chers à Dupuis avec un «Godefroid de Bouillon» qui prit dignement sa place aux côtés des Stanley, Mermoz, de Foucault, Don Bosco, Baden Powell, Surcouf ou Christophe Colomb que signèrent Jijé et Hubinon. La vérité historique y prenait un fameux coup dans les gencives mais la BD y gagnait de sacrés bons albums.
Il créa aussi « Simon le danseur », en 1970 dans "Spirou", sur scénario de Daniel.

4 Eric est le type même de l'aventurier tel qu'on les aime à l'époque : grand, fort, généreux, au regard d'aigle, à la détermination farouche, au cœur de beurre et au coup de poing ravageur. Son collègue Valhardi, créé en 1941 par Doisy et Jijé, a le même profil. Ce sont des «bons» ! Rapidement, Sirius le flanque de deux compagnons, le tout aussi costaud Larsen, invariablement vêtu d'un pull du même modèle que celui du capitaine Haddock si ce n'est que le sien est couleur rouille, pour s'harmoniser avec ses cheveux roux, et un gamin minuscule enturbanné, Sheba.
Éric, Larsen et Sheba sont réputés d’avoir inspiré Greg pour Bernard Prince, Barney Jordan et Djinn.

5 Il y a notamment cette scène savoureuse - Dans le dernier album «La planète silencieuse» - où Eric et ses amis, batifolant sur la lune, décident d'enlever leur casque à bulle parce que «l'air semble plus dense» dans le coin où ils se trouvent …

6 Le message est très moralisateur également : la force doit s'allier à la sagesse, la réflexion doit devancer l'action, l'union fait la force ...

7 Contributeur principal d'histoire (Par exemple "L'Aile rouge" - sous la signature d'Yves Legros - qui a été illustré alors par un certain André Franquin en 1944) et également d’une collection de romans, publiée par "Dupuis" : « L’Hebdomadaire des grands récits ». Les illustrations étaient dessinées par les auteurs de l’écurie "Dupuis".
Elle vit le jour le 19 février 1948 sans atteindre succès escompté et s’éteint après 105 numéros le 14 février 1950.
Pour plus d’info : www.dlgdl.com/GENPAGES/DSE_CHGR.HTM

Publications

  • La tribu de l'homme rouge
  • Dupuis
  • 04/1955
  • Page 44
  • La tribu de l'homme rouge
  • Albin Michel
  • 01/1976
  • Page 44

Voir aussi :   Les Timour

Thématiques


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A propos de Sirius

Sirius, de son vrai nom Max Mayeu, est un dessinateur de bandes dessinées belge principalement connu pour sa série historique Les Timour et L'Épervier bleu.