Tanguy et Laverdure Classic - # 4- Le pilote qui en savait trop

Planche 24

Signée en bas à droite à l’encre : M. DURAND

Au milieu des années 60, en pleine Guerre Froide, le Commander Joanna Stirling, flamboyante rousse au Service Secret de sa Majesté, redoutable agent de terrain surentrainé du MI6 (service de renseignements extérieurs du Royaume-Uni), tireuse d’élite d’exception capable de tirer sur des cibles mouvantes, est chargée par son nouvel agent de liaison d’abattre des pilotes en vol pour faire échouer la vente à la Suisse de Mirages III S (Mirage III avec des modifications liée à la configuration montagneuse de la Suisse). Elle reçoit l’ordre de tuer Tanguy dans son Mirage III, mais fait exprès de le rater tout en touchant son siège. En espionne confirmée, elle a commencé à avoir des doutes sur son capitaine et va comprendre que celui-ci n’est pas son véritable agent de liaison, qui a été liquidé par une agence mercenaire. Et le payera de sa vie.

Le personnage est physiquement inspiré d’Emma Peel, célèbre agent du MI6, partenaire et compagne de John Steed dans la série Chapeau Melon et bottes de cuir.

En exercice à l’Axalp, place de tir exigeante d’entrainement pour les pilotes suisse dans les Alpes, Tanguy est brutalement attaqué par des Republic F-84F Thunderstreak de mercenaires venant de Yougoslavie. Laverdure intervient avec l’aide d’une des nombreuses batteries de DCA de l'armée suisses camouflées dans les Alpes tandis que le commander Stirling qui espionnait son agent de liaison se retrouve cachée sous la camionnette qui sert de poste de commandement aux mercenaires pour diriger l’attaque et utilise son couteau suisse pour couper l’alimentation électrique de leur radio.

En tant qu’ancien soldat des troupes d’aviation et DCA de Suisse, une planche qui me touche particulièrement. La reconstitution de l'époque est réussie. Le scénario, les dessins, les couleurs, tout est réussi pour nous faire replonger dans l'ambiance des premiers albums. Une planche qui mélange plusieurs actions simultanées et diversifiée comprenant des cases avec des avions et des personnages.
Une planche qui utilise beaucoup le Bambini qui servait à l'époque à cacher le sens des communications avec et entre les pilotes suisses et était compréhensible quelle que soit la langue régionale du pilote. Il avait principalement une consonance italienne qui était plus claire à comprendre dans les écouteurs de l'époque que le suisse allemand.
Histoire partiellement basée sur des faits réels (comme l’étaient souvent les scénarios de Charlier), qu’on appela en Suisse le scandale des Mirages, avec un des scénaristes né en suisse qui voulait devenir pilote et qui fera carrière dans le secteur bancaire.