Sauvage - Tome 3 - La Youle

Planche 4 couleurs directes

Signée en bas à droite au crayon : Meynet

Esmeralda, nommée ainsi par un père francophile, lecteur de Hugo. Plus jeune fille du Senior Sanchez, aristocrate qui s’est rangé parmi les soutiens de l’Empereur Maximilien, elle est la seule survivante de l’incendie de l’hacienda se son père suivi du massacre de sa famille par les juaristes. Le lieutenant Félix Sauvage du corps expéditionnaire français au Mexique prend sous sa protection la jeune orpheline mexicaine désormais sans attaches que ses supérieurs n’auraient pas hésité à abandonner. Horrifiée, la gamine est cependant utilisée temporairement comme tambour de la troupe. Lors de la toussaint, Esmeralda, cachée par un masque mexicain de la Mort, offre un petit crâne en sucre à Felix qui refuse de le croquer. Selon une antique coutume aztèque, si Esmeralda croque alors le crâne, elle capture son amour pour toujours et Félix devra l’épouser. Trop turbulante, elle est confiée aux austères carmélites qui éduquent les jeunes filles à coups de martinet. Placée dans un sinistre couvent où les sœurs et les autres pensionnaires se liguent contre son caractère fougueux, elle n’a qu’une idée en tête : fuir cette prison et rejoindre Félix qu’elle considère lui appartenir. Se sentant abandonnée par celui-ci, elle s’évade et erre en volant dans les fermes pour manger. Avec toutes les agressions dont elle a été victime, elle perd petit à petit son humanité et règle ses problèmes en sortant sa navara. Après le départ des français du Mexique, elle recroisera le chemin de Félix, elle comme criminelle la plus recherchée et lui comme chasseur de prime.

La cérémonie du mariage du maréchal de France Bazaine, chef du corps expéditionnaire français, avec une mexicaine, auquel assiste l’empereur Maximilien, est sur le point de se terminer en la cathédrale de Mexico. Esmeralda y surprend une conversation en espagnol d’un groupe de femme et vient avertir Félix Sauvage qu’elles veulent assassiner l’Empereur. Une foule de mexicaines hostiles s’approche alors des mariés et fait diversion pendant qu’une passionaria révolutionnaire armée d’un couteau, dissimulée dans l’ombre derrière une colonne de la cathédrale, s’approche de l’Empereur. Félix se précipite pour faire échouer l’attentat.

Une planche qui n’aurait pas besoin de textes rajoutés informatiquement, tant les expressions suffisent à comprendre l’action. Une planche très riche en personnages, tenues et uniformes. Les cases ont une grande profondeur de champ et les aplats noirs rajoutent encore aux contrastes.