Sauvage - Tome 1 - Les Damnés d'Oaxaca

Planche 8 en couleurs directes

Signée en bas à droite au crayon : Meynet

Agnès de Salm-Salm, native de Vienne, qui manie les armes à feux avec dextérité, même les mauvaises armes françaises, et cavalière émérite, est l’épouse d’un prince de sang royal westphalien qui a rejoint l'armée colonialiste de l'empereur Maximilien Ier du Mexique, affaiblie et impopulaire,. Princesse par mariage de la principauté de Salm-Salm de l’empire austro-hongrois, elle tente de faire évader son prince de mari, prisonnier des Mexicains. Aventurière vénale sans scrupules, elle veut garder en vie son mari plus guidée par le souhait de conserver son titre, et les avantages qu’il confère, que par l’amour.
Agnès est inspirée de Agnes Elisabeth Winona Leclerc Joy, une américaine qui a rencontré le prince Félix de Salm-Salm un soldat de fortune, et une relation lointaine de l'empereur François-Joseph d'Autriche-Hongrie .

Au Mexique en 1864, des soldats du corps expéditionnaire français de Napoléon III (surnommé Napoléon-le-Petit par Victor Hugo) avancent sous un soleil de plomb, lorsqu’ils entendent des tirs. Le sous-lieutenant Félix Sauvage, envoyé en reconnaissance, découvre qu’une bande de juaristes a assailli la malle-poste de Veracruz, massacré son escorte et s’apprête à violer une passagère, Agnès de Salm-Salm, Elle profite de la diversion suite à l’intervention de Félix pour se retourner contre ses agresseurs qui s'enfuient et tombent sous leurs balles. Mais un cavalier mexicain, unique survivant, se relève et Agnès se lance alors à sa poursuite.

Une histoire qui permet à Félix Meynet de continuer à dessiner de jolies femmes, ici dans des tenues exotiques, mais qui lui permet de montrer d’autres facettes de son talent, dont en particulier la précision des différents uniformes et le réalisme des décors, du désert aux cités mexicaines. Si on ne ressent pas la poussière (comme avec Giraud), l’atmosphère pesante due à la chaleur du désert mexicain est, elle, très bien rendue avec les couleurs directes. Il faut reconnaître que Meynet n’a pas "en stock" beaucoup de visages de (belles) femmes différents, mais par contre pour les visages masculins, c’est d’une grande diversité, un vrai défilé de "gueules", et il n’a rien à envier à Giraud. J’apprécie particulièrement la case avec le soldat mexicain de la cavalerie irrégulière mexicaine qui s’enfuit en enfourchant un cheval. C’est d’une grande élégance.