In Jan 's collection
Description
Promenade
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Oui
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Nicole Claveloux est une artiste graphique des années 1970 dont la carrière, riche et éclectique, embrasse simultanément l’illustration jeunesse, la bande dessinée et la peinture. Ce qui traverse toute son œuvre, c’est son authenticité : une vision unique, un regard singulier qui défie les conventions.
À l’époque où elle collabore avec les magazines Ah Nana, Métal Hurlant et Charlie, elle crée, entre autres, La Main Verte avec Edith Zha, une œuvre marquante du surréalisme et de l’expérimentation graphique en bande dessinée. Mais avec le changement du climat d'édition, elle peine à trouver un espace où exprimer pleinement sa vision au sein du neuvième art. Progressivement, elle s’éloigne alors de la bande dessinée pour se consacrer davantage à l’illustration jeunesse et à la peinture, où son imaginaire foisonnant trouve un terrain plus accueillant.
Fait remarquable, à 84 ans, elle rencontre un éditeur qui place l’imaginaire au cœur de son projet éditorial. Ce déclic lui permet de revenir à la bande dessinée avec Ce soir, c’est cauchemar, un album magistral qui prouve que son talent et son inventivité restent intacts, même après des décennies d’absence dans le domaine.
Quant à ses peintures, bien que moins connues du grand public, elles ont été mises à l’honneur lors d’une grande rétrospective à Angoulême en 2020 et, plus récemment, par la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles.
Ses influences sont multiples : Hieronymus Bosch, le surréalisme, l’art psychédélique, ainsi que de nombreux illustrateurs qui, comme elle, ont repoussé les frontières du visuel.
La Promenade reprend un thème central de La Main Verte : la fuite d’un personnage oppressé par un environnement étouffant. Dans La Main Verte, l’héroïne s’échappe de la chambre qu’elle partage avec un pessimiste maladif en traversant un mur et, symboliquement, en perdant ses vêtements. Elle se retrouve alors dans une pièce envahie de plantes, en compagnie d’un homme aussi perdu que le précédent.
Ici, un homme nu semble s’effondrer à travers les murs et s’enfoncer dans le sol. Fuit-il ? Tente-t-il d’échapper à une force invisible, ou bien embrasse-t-il ce pouvoir qui lui permet de transcender la matière ? Au loin, une autre silhouette flotte, preuve qu’il n’est pas seul dans cet espace onirique. Les éléments antiques qui parsèment la scène évoquent des civilisations oubliées, des temples érigés par des peuples disparus.
Est-ce une allégorie de la condition humaine transposée en couleurs psychédéliques ? Qui peut le dire ? Une chose est certaine : cette image s’imprime sur la rétine et hante la mémoire longtemps après qu’on l’ait vue.
Quelques liens :
http://claveloux.curiosa.free.fr
http://nicole.claveloux.free.fr
À l’époque où elle collabore avec les magazines Ah Nana, Métal Hurlant et Charlie, elle crée, entre autres, La Main Verte avec Edith Zha, une œuvre marquante du surréalisme et de l’expérimentation graphique en bande dessinée. Mais avec le changement du climat d'édition, elle peine à trouver un espace où exprimer pleinement sa vision au sein du neuvième art. Progressivement, elle s’éloigne alors de la bande dessinée pour se consacrer davantage à l’illustration jeunesse et à la peinture, où son imaginaire foisonnant trouve un terrain plus accueillant.
Fait remarquable, à 84 ans, elle rencontre un éditeur qui place l’imaginaire au cœur de son projet éditorial. Ce déclic lui permet de revenir à la bande dessinée avec Ce soir, c’est cauchemar, un album magistral qui prouve que son talent et son inventivité restent intacts, même après des décennies d’absence dans le domaine.
Quant à ses peintures, bien que moins connues du grand public, elles ont été mises à l’honneur lors d’une grande rétrospective à Angoulême en 2020 et, plus récemment, par la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles.
Ses influences sont multiples : Hieronymus Bosch, le surréalisme, l’art psychédélique, ainsi que de nombreux illustrateurs qui, comme elle, ont repoussé les frontières du visuel.
La Promenade reprend un thème central de La Main Verte : la fuite d’un personnage oppressé par un environnement étouffant. Dans La Main Verte, l’héroïne s’échappe de la chambre qu’elle partage avec un pessimiste maladif en traversant un mur et, symboliquement, en perdant ses vêtements. Elle se retrouve alors dans une pièce envahie de plantes, en compagnie d’un homme aussi perdu que le précédent.
Ici, un homme nu semble s’effondrer à travers les murs et s’enfoncer dans le sol. Fuit-il ? Tente-t-il d’échapper à une force invisible, ou bien embrasse-t-il ce pouvoir qui lui permet de transcender la matière ? Au loin, une autre silhouette flotte, preuve qu’il n’est pas seul dans cet espace onirique. Les éléments antiques qui parsèment la scène évoquent des civilisations oubliées, des temples érigés par des peuples disparus.
Est-ce une allégorie de la condition humaine transposée en couleurs psychédéliques ? Qui peut le dire ? Une chose est certaine : cette image s’imprime sur la rétine et hante la mémoire longtemps après qu’on l’ait vue.
Quelques liens :
http://claveloux.curiosa.free.fr
http://nicole.claveloux.free.fr
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About Nicole Claveloux
Nicole Claveloux studied at the School of Fine Arts in her native town Saint-Etienne. After her studies, she moved to Paris, where she started out working as an illustrator in 1966. She published a couple of children's books with several publishers. Her first comic was 'Hop-là! Dans un Ciel de Printemps', which was written by Bonhomme and published by Harlin Quist in 1971. She then created her best known character, 'L'Insupportable Grabote', in Okapi in 1973. Album collections were published by Harlin Quist and Bayard Presse. She cooperated with Bonhomme again, this time on the artwork, on 'Les Aventures de Deux Cowboys' at Editions du Centurion in 1974.
By late 1976, Claveloux drew 'Planche-Neige' in the feminist magazine Ah! Nana, and joined Métal Hurlant. She drew several comics for these magazines, that were collected in albums by Les Humanoïdes Associés. With Elisabeth Salomon (Zha), she made 'La Main Verte' and 'Morte-Saison', which were published in album by Les Humanoïdes Associés. During the 1980's, she published 'Tout est Bon dans le Bébé' (Ed. Crapule, 1985) and 'Histoires de Clounes' (Ed. Les Pseudo-Editions du 141e Ciel, 1988).
Text (c) Lambiek