Dans la collection de Jan
Description
Tati, Télérama, 2002
Commentaire
Mon Oncle chez les Pictes : Floc’h face à Tati
Floc’h réussit ici ce que peu d’illustrateurs osent tenter : réduire Tati à l’essentiel, sans le trahir.
Une image, une seule — et tout est là :
la douce absurdité, le regard ironique, l’aliénation ludique, l’élégance silencieuse.
À l’instar de Mon Oncle, cette illustration parle peu, mais dit beaucoup.
On y voit l’oncle de Tati — silhouette longiligne, imper imperméable, regard mi-curieux, mi-désabusé — observant une forêt de panneaux de signalisation.
Mais ces signes, au lieu de guider, semblent accaparer son attention comme des œuvres d’art.
C’est là toute la malice de Floc’h :
il transforme la signalétique fonctionnelle en installation muséale.
Le regard de Mon Oncle devient celui d’un flâneur au musée du monde moderne —
perdu, fasciné, légèrement inquiet.
Mon Oncle chez les Pictes, pourrait-on dire :
une figure ancienne confrontée à la tribu contemporaine du progrès normatif.
Ce dessin est plus qu’un clin d’œil à Tati.
Il est une réécriture élégante et distanciée de son univers,
dans la pure tradition floc’hienne :
la ligne claire sensuelle, la mise en scène graphique,
et surtout, cette capacité rare à dire beaucoup avec presque rien.
Comme pour ses hommages à Woody Allen ou Blake et Mortimer,
Floc’h ne cite pas, il interprète.
Il ne copie pas, il distille une essence — visuelle, conceptuelle, biographique.
Et en le faisant, il révèle autant l’objet représenté que sa propre sensibilité.
Tati vu par Floc’h, c’est aussi Floc’h vu par Tati —
un double regard, tendre et critique, sur le monde moderne,
où l’homme élégant tente de survivre avec style au chaos des signes.
En une seule image, Floc’h parvient ainsi à ce que fait un grand film ou un grand livre :
nous faire voir autrement ce que nous pensions connaître.
Floc’h réussit ici ce que peu d’illustrateurs osent tenter : réduire Tati à l’essentiel, sans le trahir.
Une image, une seule — et tout est là :
la douce absurdité, le regard ironique, l’aliénation ludique, l’élégance silencieuse.
À l’instar de Mon Oncle, cette illustration parle peu, mais dit beaucoup.
On y voit l’oncle de Tati — silhouette longiligne, imper imperméable, regard mi-curieux, mi-désabusé — observant une forêt de panneaux de signalisation.
Mais ces signes, au lieu de guider, semblent accaparer son attention comme des œuvres d’art.
C’est là toute la malice de Floc’h :
il transforme la signalétique fonctionnelle en installation muséale.
Le regard de Mon Oncle devient celui d’un flâneur au musée du monde moderne —
perdu, fasciné, légèrement inquiet.
Mon Oncle chez les Pictes, pourrait-on dire :
une figure ancienne confrontée à la tribu contemporaine du progrès normatif.
Ce dessin est plus qu’un clin d’œil à Tati.
Il est une réécriture élégante et distanciée de son univers,
dans la pure tradition floc’hienne :
la ligne claire sensuelle, la mise en scène graphique,
et surtout, cette capacité rare à dire beaucoup avec presque rien.
Comme pour ses hommages à Woody Allen ou Blake et Mortimer,
Floc’h ne cite pas, il interprète.
Il ne copie pas, il distille une essence — visuelle, conceptuelle, biographique.
Et en le faisant, il révèle autant l’objet représenté que sa propre sensibilité.
Tati vu par Floc’h, c’est aussi Floc’h vu par Tati —
un double regard, tendre et critique, sur le monde moderne,
où l’homme élégant tente de survivre avec style au chaos des signes.
En une seule image, Floc’h parvient ainsi à ce que fait un grand film ou un grand livre :
nous faire voir autrement ce que nous pensions connaître.
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A propos de Floc'h
Jean-Claude Floc'h est un dessinateur de bande dessinée et illustrateur français. Il est l'un des principaux tenants de la ligne claire aux côtés d'Yves Chaland, Ted Benoit, Joost Swarte.