In Kiki06 's collection
Description
La femme papillon, planche n°84, correspondant à la page 86 de l'album, publié en août 2020 chez Futuropolis.
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Résumé :
Cette splash page, met en scène l'héroïne posant sur les toits de Paris, devant le Sacré-Coeur. Grégory Mardon, signe ici une BD atypique.
Source : BDgest.
Plus alléché par la généreuse avance proposée par son éditeur que par l’idée d’écrire une histoire de super-héros en elle-même, Greg a finalement accepté de créer La Femme Papillon. Un peu désarçonné au départ, il se prend peu-à-peu au jeu et finit par trouver du plaisir dans cette création diamétralement différente de ses œuvres antérieures. Quelques jours après la parution de l’album, un infime évènement énergétique intersidéral vient modifier le tissu de l’espace-temps. Parfois, il suffit d’un rien pour changer les destins.
Héros masqués dissimulant leur réelle identité, auto-fiction basée sur son existence et exploitation romanesque d’une anecdote historique, l’inspiration et la création ont souvent leurs origines dans le quotidien, avant d’être grimées et rendues méconnaissables. Tout n’est que ré-orchestrations des faits avec les fantasmes des auteurs. La Femme Papillon, c’est tout cela et bien plus. Michel Coulon et Grégory Mardon ont joint leurs forces pour imaginer une ambitieuse fable à tiroirs sise à la frontière du vraisemblable.
D’abord excellent témoignage de la vie de bédéaste, le scénario montre avec énormément de justesse la relation entre maison d’édition et artiste. La dure vérité des chiffres, les suggestions plus ou moins poussées pour orienter la création, les réticences, les ego et les conséquences financières, le constat est sans appel. Beaucoup de doute, de discussions et c’est l’étincelle : l’idée jaillit. Tous les possibles se cristallisent sur la page blanche et c’est le bonheur. Par contre, celui-ci ne dure qu’un instant, car il faut maintenant concrétiser cette vision, case par case.
Ensuite, tout en continuant sur le même ton sympathique de la chronique intime douce-amère, la narration change de rythme. La fantaisie vient se mêler aux évènements rendant la dramaturgie quasiment épique. Les amateurs de mise en abîme et de décalage vont certainement apprécier la multiplication des ponts entre imaginaire et réalité. Le dessinateur en profite également pour disséminer quelques compositions-hommages aux classiques des comics. Outre les péripéties obligées du genre, le lecteur découvre une séries de réflexions sur la célébrité (ses avantages, ses défauts) et des responsabilités qui en découlent (elles sont grandes d’après l’oncle de Spiderman). Le tout se termine sur un final assez osé qui rappellera peut-être des mauvais souvenirs à certains. Là aussi, l’interpénétration entre vécu et fiction se montre des plus fortes et, dans ce dernier cas, remplie d’émotion.
Cette splash page, met en scène l'héroïne posant sur les toits de Paris, devant le Sacré-Coeur. Grégory Mardon, signe ici une BD atypique.
Source : BDgest.
Thematics
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About Grégory Mardon
After a short career in animation, working on the movies of Belgian comic hero 'Paryrus', Grégory Mardon took the decision to become purely a comic artist. His debut album is a personal story about his grandfather: 'Vagues à l'Âme', published in 2000 by Les Humanoïdes Associés. It is a somewhat melancholic homage to a man who used to be a Steve McQueen type of guy. With 'Vagues à l'Âme', Mardon won the Prix du Lion for young comic artists, which is an initiative of the Centre Belge de la Bande Dessinée in Brussels.
His second album, 'Cycloman', is a superhero co-operation with Charles Berberian ('Monsieur Jean'). Shortly after this book, Mardon was asked by Dupuis to make a one-shot for their respectable collection Aire Libre: this graphic novel called 'Corps à Corps' was published in March 2003. It is a fresco of modern life, telling the stories of different people meeting each other and making an unexpected new reality. Mardon works in a typically French style, influenced by artists like Etienne Davodeau and Jacques de Loustal.
Text (c) Lambiek