Le Schtroumpf à Lunettes et un Kroston, 1976.

Marc WASTERLAIN : encre de chine pour une illustration publiée en page 6 de la version française du catalogue des Editions DUPUIS 1976. Annotations manuscrites de l’auteur.


Chaque page de ce catalogue est illustrée par une saynète imaginée par Marc WASTERLAIN, dans laquelle un SCHTROUMPF vient s'intégrer dans l'univers de l'album ou de la série à promouvoir. On retrouve l'esprit des fameux bandeaux-titres hebdomadaires créés par André FRANQUIN pour dynamiser les couvertures du Journal de SPIROU à partir de 1953. Entre hommage et douce parodie.


Il est assez difficile de dénicher des originaux des SCHTROUMPFS dessinés par Marc WASTERLAIN, de l’époque où il travaillait sous la houlette de PEYO. Son trait nerveux reste très caractéristique et permet de distinguer la part qui lui revient dans les publications de PEYO.


Les KROSTONS ? « De dangereux trouble-fête, qui ne pensent qu'à faire des méchancetés. » nous dit le catalogue DUPUIS.


L’illustration reprend un gag récurrent de l'univers des SCHTROUMPFS : le Schtroumpf à lunettes y va de son blablabla moralisateur, ce qui déclenche dans son auditoire des réactions assez violentes, y compris physiquement. Ici, ce n'est pas un autre Schtroumpf mais un Kroston qui s'apprête à l'assommer pour le faire taire. La série des KROSTONS a été créé par Paul DELIEGE et Arthur PIROTON en 1968 et publiée pour la première fois dans le n° 1589 du beau Journal de SPIROU. On sait que le Schtroumpf à lunettes était nommé Schtroumpf moralisateur dans les premiers albums. Pour l'anecdote, le terme blablabla a été inventé et popularisé par Pierre Bénard dans l’hebdomadaire satirique Le CANARD ENCHAINE, à partir de son édition du 18 octobre 1933.