Le Docteur Poche, « Le Pivert Jaune pâle », planche 10, 1977.

Marc WASTERLAIN : encre de chine pour la planche 10 du Pivert Jaune Pâle, récit complet de 12 pages du Docteur Poche publié dans le Journal de SPIROU n° 2069 du 8 décembre 1977. Repris dans le premier volume de l’Intégrale du Docteur Poche, DUPUIS, 2010. Planche signée en bas à gauche.


L'histoire est une sorte de récit enchâssé, engendré par la redécouverte, par le héros, de vieux journaux ayant publié les aventures de Harry Pinkson, écrites par son propre grand-père. Ce dernier aurait été « le seul écrivain populaire méconnu de son époque »… Harry Pinckson se présente comme une parodie de la série populaire Harry Dickson, de Jean RAY, et des fascicules de Nat Pinkerton.


Le trait est magnifique de précision.
D'une case à l'autre l'action, le suspense et l'humour alternent à un rythme trépidant.
On notera le mésemploi du terme « pathétique » en case 8, en place et lieu des termes « tragique » ou « dramatique ».
Le comique naît entre autres, par un biais assez dérisoire et ironique - mais très efficace - du caractère et du comportement agressif du Pivert jaune pâle, pourtant adulé et choyé par sa propriétaire. Selon cette dernière, le volatile est pacifique et inoffensif, c'est évidement une brave bête pleine de douceur.
Un excellent suspense de bas de page avec quelques roulades latérales du héros Harry Pinckson... Un réflexe digne de Roger Thornhill / Cary Grant dans le classique d'Alfred Hitchcock, La Mort aux Trousses. On croirait entendre l'appareil et sentir le souffle de son déplacement d'air.