Le Convoyeur - Planche 40

Planche 40 correspondant à la page 42 de l'album "Le convoyeur" paru aux Lombard en juin 2020

Datée (2019) et signée en bas à droite

Dans un monde où une bactérie "La Rouille" dévaste tout ce qui est métallique, ne cherchez plus de voitures, d'immeubles ou d'ordinateurs portables... L'Homme a été renvoyé à l'âge de pierre et pâti lui même de l'infestation. L'organisme humain contenant aussi en infime proportion quelques particules ferreuses, le voilà déformé, infirme ou monstrueux... A contrario, ceux qui ne sont pas touchés par la Rouille héritent de pouvoirs bien étranges.

Notre héros éponyme évolue dans un univers tribal et ultra-violent et accorde ses services à ceux qui le sollicitent, quel que soit le risque, à l'unique condition qu'ils avalent un œuf tout ce qu'il y a de plus mystérieux...

Dimitri Armand lance son trait aussi soigné qu'expressif dans un western post-apocalyptique et diligente un héros qui n'est pas sans nous rappeler son marshall préféré, le bon vieux Sykes relifté en warrior mercenaire pour l'occasion, avec de petites lunettes rondes et un regard rouge très stylés.

D'un point de vue technique, Dimitri Armand décris son travail pour le site ligneclaire.info comme suit : "Je travaille à l’encre car j’ai un vrai amour pour la page traditionnelle. J’incorpore l’informatique pour les étapes où ça peut m’aider. Mon crayonné est sur tablette pour ajuster cadrages, dessins. Je n’ai pas à gommer, refaire. J’imprime ensuite au format de ma page et sur table lumineuse, je fais mon encrage sur papier « à l’ancienne »".

Pour le Convoyeur, Dimitri Armand n'a fait qu'une petite trentaine de pages sur papier "à l'ancienne", la planche 40 en fait partie. Si l'encrage est particulièrement appuyé sur le premier (absolument splendide) et le dernier strip, la première case de ce dernier, en forme de petit rappel de la couverture et en ombres chinoises m'a particulièrement plu.

Les décors de fin du monde avec ces champignons géants côtoyant un monde de carcasses m'ont particulièrement impressionnés.