La VERDAD - La vérité

Illustration de presse, Espagne encore franquiste, fin des années 1960

Deux fois signée, à l'encre dans le dessins et au crayon bleu au dos avec commentaire

Sur le modèle: "la vérité"
Au dos du peintre: "presse britannique et BBC"
Étiquettes sur les pinceaux: "intérêts britanniques" ; "consignes des Affaires Étrangères"

N'est-elle pas belle la vérité? Fine, élégante, racée, distinguée, pleine d'un charme mystérieux et attractif qui ferait tourner la tête au play-boy le plus expérimenté. À peu de chose prêt, Madame pourrait endosser le rôle de danseuse de cabaret chez Tex Avery, n'est-ce pas? Ne ricanez pas, la vérité est ce qu'elle est, elle peut être très moche... Quelle qu'elle soit, on peut aussi la travestir: pensez-vous que notre Miss en ait besoin? Sur le tableau du peintre, la figure est "abstraitement stylisée": vous conviendrez que ce qu'il décrit n'est pas un marteau à idiot, ni une scie à nouille, ni-même un tournevis à crétin, encore moins un cutter à demeuré, c'est un pic à sot!

Repères biographiques

Quesada Porto, Fernando. Orense, 27.VIII.1933 – Vigo (Pontevedra), 17.VI.2016. Caricaturiste, caricaturiste-humoriste et peintre.

Bien qu’autodidacte, sa formation a commencé dans un environnement familial où tout le monde peignait. Tout au long de sa vie, il a travaillé simultanément comme fonctionnaire dans les délégations fiscales de Ségovie et de Zamora et comme inspecteur en chef provincial du service de surveillance des douanes basé à Vigo.

Dès son plus jeune âge, sa vision pleine d’esprit et d’humour lui a fait opter pour le dessin humoristique (sans oublier la peinture), réalisant des caricatures pour les principaux magazines et journaux espagnols. Ce sont des dessins, généralement en noir et blanc, à l’intention ironique et festive, sur des sujets d’actualité, tracés avec l’expressivité spontanée du trait bref de son crayon. Il publia ses caricatures à Pueblo ; Noir et blanc (ABC) ; Ci-dessus ; Modification 16 ; Actualidad Española ; Interviú ; Citoyen ; C’est possible ; Can sen Dono ; Lisez ; La Codorniz, Telerradio et depuis 1961, il collabore quotidiennement au journal Faro de Vigo.

Dans sa peinture à l’huile sur toile, carton ou carton, la caricature continue d’être le thème principal, son idée est de capturer le profil psychologique du personnage. Dans son travail, elle développe une infinité de thèmes avec des êtres solitaires : Femme au miroir, Femme en rouge et Belzébuth aux Médules, à partir de 2003 ; il peint des paysages avec des figures : El Sueño, de 2004 et En un Lugar de la Mancha, de 2005 ; il compose des scènes de rue : La Salida de la Ópera, à partir de 2005, de souvenirs kirchnériens ; Il rassemble des figures : La Tertulia de los Jueves et La Muerte del Picadou, à partir de 2005, il construit des scènes bigarrées mêlant des images d’êtres délicats et égocentriques à d’autres vulgaires et grossiers, aux traits grotesques, aux regards étranges et aux cheveux aux coiffes bizarres, immergés dans un environnement d’où l’on perçoit l'agitation, la fumée et l’odeur rance des costumes : Pareja, El Dandi et La Coronación del Meco, 2005. Dans son travail, il recherche la beauté à travers l’utilisation de couleurs allant des rouges, verts et bleus les plus pâles aux plus vifs et virulents des Fauves, sans oublier les ors et les gris d’acier, dans les profils et les coups de pinceau desquels se font sentir, ou parfois se révèlent, ses sources d’inspiration de Goya. De Cézanne, Toulouse-Lautrec et Picasso à des illustrateurs comme Gustavo Doré.

Il a reçu le prix Mingote de l’ABC, de la presse espagnole ; décerné par la Xunta de Galicia ; Journal citoyen, Prix Agromán Plumb ; Prix de l’humour de Populares de Pueblo ; le Prix de l’humour des Maures et des Chrétiens ; Prix Reconquista ; ONCE et la coquille Saint-Jacques d’Ouro. Il a publié six livres d’humour en galicien. Son travail est représenté dans des musées et des collections. Il a eu des expositions personnelles et collectives en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud (source: Real Academia de Historia, Madrid).