Dans la collection de Ricochet
La terre sans mal par Emmanuel Lepage, Anne Sibran - Planche originale
1235 

La terre sans mal

Planche originale
1999
Aquarelle
32 x 46.6 cm (12.6 x 18.35 in.)
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Page 62
Affiche festival de Laval 2007 editions Champaka
Ex libris la terre sans mal
Couverture

Description

Page de fin (n°62) de l 'album ''La terre sans mal'' cosignée par Anne Sibran et Emmanuel Lepage .
Editions Dupuis / Aire Libre

Inscriptions / Signatures

Cosignée en bas à droite et à gauche

Commentaire

Récompenses pour cet album:
- Prix des libraires de bande dessinée Canal BD avec Anne Sibran,1999
- Éléphant d'Or du meilleur album au festival international de la bande dessinée de Chambéry,1999
- Grand prix du festival de BD à Sierre, 2000
- Prix œcuménique, 2000
- Nomination pour l'Alph Art du meilleur album au festival d'Angoulême,2000.

Résumé du site Dupuis:
En 1941, dans le silence assourdissant de la forêt paraguayenne, à quoi peut bien penser Éliane Goldshmidt ? Désormais débarrassée de ses oripeaux d'Occidentale, désormais Napagnouma, à quoi et à qui peut-elle bien songer ? Seule sur sa branche, prisonnière de ses souffrances, elle ignore encore que les Mbyas lui ont sauvé la vie. Tout n'est pas encore écrit. Ce n'est que bien plus tard, dans son fameux carnet, à la date du 23 mai 1946, qu'elle comprendra ceci : "Sans eux, sans cette quête, j'aurais fini comme les miens, cendre parmi les cendres, dans un camp de concentration."


Emmanuel Lepage est aussi talentueux que facétieux, il rend un hommage discret à Franquin en dessinant dans la forêt le Nid des Marsupilamis. Je vous laisse le découvrir!
Dans le même esprit et pour le plaisir j'ai ajouté son hommage aux personnages célèbres de la BD franco-belge pour l'affiche du festival de Laval 2007 la forêt cathédrale (Champaka).

Cette planche de la terre sans mal, était conservée par l'auteur jusqu'à sa présentation lors de la vente Daniel Maghen en décembre 2020.

Voici une interview dans les chroniques de l 'invisible:
""Et avec La Terre sans mal, je me suis demandé si je ne pouvais pas réinvestir le plaisir que je prenais dans le croquis, en faisant une bande dessinée à l’aquarelle, en couleur directe. A l’époque, on pensait surtout en terme de série mais là, c’était un one-shot, et si je me plantais ce n’était pas grave. Mais ce n’était pas facile de passer à la couleur directe, parce que j’avais quand même passé une quinzaine d’années pour trouver mon trait. On passe une vie à chercher le trait, c’est une discipline. Une sorte d’absolu… Une vraie quête. Et on met tellement de temps pour trouver ce trait qui est notre identité, qu’on est obligé de lâcher des choses quand on passe à la couleur directe. Il me fallait penser autrement. J’ai eu beaucoup de mal à lâcher et ça se voit dans La terre sans mal. Le trait est très présent au début. Petit à petit, ça va être moins encré, je vais laisser plus de place à la couleur. Je vais dessiner, avec la couleur. Avant, j’étais plus proche d’une forme de coloriage. Là je vais travailler sur des matières, des textures, des qualités de traits qui sont différentes, pour donner une profondeur. La terre sans mal est un livre expérimental. Le graphisme, les étapes, y sont différentes. Et ce livre, d’une certaine manière m’a invité à me dire « mais qui a dit qu’une bande dessinée devait avoir le même dessin d’un bout à l’autre? » Après, j’ai moins théorisé, mais c’était un premier pas vers une forme d’expérimentation dans le livre même. D’oser dire au lecteur « y’a des jours où je suis bon, y’a des jours où je suis moins bon, mais y’a des jours où ça marche, et puis je m’en fous ». En plus, la technique de la couleur directe, surtout l’aquarelle, ne permet pas l’erreur, contrairement à la gouache, l’encre, ou l’ordinateur, où vous pouvez corriger. Avec l’aquarelle, chaque couleur doit être la bonne, chaque trait doit être le bon. Parce que vous ne pouvez pas gratter le papier et si vous gommez trop ça va se voir. Donc il faut que ça soit bien tout de suite. Ou alors que vous acceptiez que l’on voit votre faiblesse. Ça aussi c’est un mouvement de pensée qui est différent, de s’exposer non pas sous votre meilleur angle tout le temps, mais comme homme avec ses jours où ça va et d’autres où ça va moins bien.
Et effectivement, La terre sans mal, c’est l’album qui va me faire changer de ligne. Mais paradoxalement, au début, je me disais que le dessin était beaucoup moins bon, et que personne ne le voyait, que c’était moins au point. Du coup ça interroge. Mais c’est un travail moins cérébral que sur Névé, plus dans le ressenti. Sur Névé, je voulais faire cet apprentissage, je devais en passer par là pour pouvoir faire le reste. La terre sans mal m’a surpris, parce que je me disais que le dessin n’était pas au point, que le scénario était flottant, mais il devait y avoir quelque chose de l’ordre du souffle qui fait que quand l’album est sorti, tout à coup, ça a été incroyable. Ça faisait quand même un certain nombre d’années que j’étais dans la bande dessinée et soudain, j’ai vu un livre partir. On m’a perçu différemment, on m’a demandé des expos, des affiches, des originaux même, ce qui ne m’était jamais arrivé. Ce genre de choses qui montrent qu’il y a quelque chose qui se produit."

Publications

  • La Terre sans mal
  • Dupuis
  • 06/1999
  • Page 62
  • La Terre sans mal
  • Dupuis
  • 06/1999
  • Page intérieure

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A propos de Emmanuel Lepage

Emmanuel Lepage est un dessinateur, scénariste de bande dessinée et illustrateur français. Auteur de bande dessinée de fiction comme de reportages, son travail a fait l'objet de nombreuses expositions.

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