Un livre qui m'a fasciné à sa sortie : Comment fait l'auteur pour m'intéresser aux tribulations / à la courte vie d'une mouche dans un appartement (qui pourrait être le mien) sur 100 pages, sans paroles, avec toujours un dessin simplissime (simpliste ?) :
- Une mouche avec grandes dents, grands yeux, petites ailes, des grosses chaussures.
- Un gaufrier de cases pour chaque page.
- Du blanc, du noir un peu de lavis.
- Mais beaucoup d'expression et de mouvements, un dessin vif en peu de traits.
Le fait qu'il n'y ait pas de texte permet d'imaginer toutes sortes de choses.
Trondheim utilise beaucoup de techniques cinématographiques, jouant sur la focale et la profondeur de champs en permanence pour nous faire prendre conscience de l'immensité du monde dans lequel évolue la petite mouche.
N'hésitez pas à aller voir le lien ci-dessous qui compare 3 histoires "de mouche" :- Wilhelm Busch (1861),
- Benjamin Rabier (1903),
- Lewis Trondheim (1995).
Trois dessinateurs, trois époques, trois points de vue, un même insecte. Le lecteur de Wilhelm Busch est assis dans le fauteuil d’un théâtre et regarde sur la scène le mime d’un acteur en pied. Celui de Rabier est derrière la loupe d’un entomologiste. Le lecteur de Trondheim, enfin, est embedded, embarqué dans une expérience sensorielle avec son sujet.
Lien :
http://www.topfferiana.fr/2011/03/la-mouche-vue-par-busch-rabier-et-trondheim/Sources : moi,
www.critiqueslibres.com, 22h05ruedesdames.wordpress.com