Comment
Peintre de son état, Laurent Parcelier n’a pas manié que le pinceau dans la vie ! Né en 1962, sa première partie de carrière est consacrée à la bande-dessinée avec son compère de l’époque Didier Convard.
Il sort une première BD en 1988 qui deviendra culte pour une légion de quadras… « Le voyageur imprudent » paraît en mai 1988 et ouvre la voie d’une mini-série en 5 tomes (plus un hors-série) sous le titre « La Malédiction des sept boules vertes ». Elle sera prolongée de deux tomes mettant en scène le même jeune héros et s’intitulera « Guilio et le drôle de monde ».
Parcelier nous emmène donc au travers de 400 planches dans une aventure, par certains aspects, naïve mais à la fois poétique, magique et unique. Tenant assumé de la ligne claire, son trait d’une finesse exemplaire à l’encrage parfois subtile mais toujours précis ne nous fait que plus regretter qu’il ait choisi de se réorienter à la fin du 20ème siècle vers la peinture (qui soit dit en passant lui apportera le succès et la reconnaissance que le monde bédéphile a largement oublié de lui accorder).
« La Malédiction des 7 boules vertes » conte l’histoire de Guilio qui habite un royaume entouré d’une forêt que tous ceux qui ont tenté de traverser n’ont jamais été revus. Malin, Guilio a envoyé son faucon Izard chercher une preuve d’un « au-delà de la forêt ». Celui-ci revint en fin d’été, avec dans ses serres un objet, preuve irréfutable qu’il existe un monde plus vaste que son royaume. N’y tenant plus et cherchant un compagnon de route, Guilio se lance dans l’aventure aux côtés d’Ozgur, le bûcheron fumeur de pipes.
La planche présentée ici clôt quasiment le 1er tiers du 1er tome, Ozgur a accepté d’accompagner Guilio dans son projet de voyage qui « flotte entre l’absurde et le ridicule ». Après deux jours de préparatifs, l’heure est au départ… Après avoir dit adieu au faucon apprivoisé, les voilà sur le chemin ! S’enfonçant dans l’obscurité de la forêt, la pénombre faisant place à l’obscurité et tandis qu’Ozgur fume pessimiste, Guilio rêve du jour où la pénombre s’effacera…