Commentaire
Carlotta Trogler est la fille d'un camionneur indépendant tombé dans les filets d'un gang de New York et qui se voit contraint de travailler pour la pègre en effectuant des transports d'immigrés clandestins portoricains s'il veut conserver son outil de travail. Après avoir forcé un barrage de police, il trouve la mort dans la poursuite qui s'en suit et meurt sous les yeux de sa fille. Arrêtée par la police, son cas est transmis au FBI et elle leur raconte son histoire.
Elle accepte le deal de Jess Long qui lui propose une réduction de peine si elle sert d'appât. La presse annonce que Carlotta va dénoncer devant le juge les membres du gang, qui considèrent désormais celle-ci comme un témoin gênant qui doit être éliminé. Carlotta fait alors mine de travailler chez sa cousine Edith qui tient un snack-bar sur la route. Edith et le personnel du Snack ne sont pas mis au courant afin que leur surprise soit réelle. Et les tueurs ne tardent pas à se montrer dans la cuisine de l'établissement.
A l'époque, Maurice Tillieux qui aurait bien voulu se remettre au dessin réaliste, a réalisé entièrement le scénario de 'Les Nouveaux négriers" sous forme d'un synopsis esquissé des 30 planches de l'histoire avec des crayonnés assez élaborés.
Dans le 2e strip, il montre avec ce tir sur l'assiette la rapidité et l'habileté au tir des hommes de main. Et la case 6 est intéressante car pour suggérer que la scène est observée, il montre la cuisine à travers la fenêtre vue de l'extérieur. Quant au dernier strip, en une case, Tillieux montre ce que d'autres feraient en plusieurs cases. Ouverture brusque de la porte par Jess Long, annonce de la police, surprise du porte-flingue qui tourne la tête en direction de Jess, Carlotta qui saisit le bras de sa cousine et la tire en arrière pour la mettre à l'abri.
L'histoire fut prépubliée en 1970 dans les numéros 1687 à 1698 du journal Spirou.
Le style de dessin de Piroton est marqué de l'empreinte d'Alex Raymond, car lorsqu'il entra chez Dupuis, on lui fit copier les dessins d'Alex Raymond, et le directeur artistique, qui était alors Maurice Rosy, poussa Piroton dans cette voie.