Hopalong Cassidy # 17

Hopalong Cassidy - Imperia

Une des deux premières séries western d’Imperia (avec Prairie) en décembre 1951 (*1). 291 épisodes, d’abord mensuels, puis bimensuels à partir du numéro 23. En format poche : d’abord 14 x 20, puis 13 x 18 à partir du numéro 116, lorsque la série fut rebaptisée Cassidy.

Le pitch : série western importée des Etats-Unis, où le personnage immensément populaire Hopalong Cassidy existait en romans, comic-books, cinéma et séries TV.

Rino Ferrari réalisa la quasi-totalité des couvertures d’Hopalong Cassidy.

Ma planche est la couverture du numéro 17 d’avril 1953. La couverture est inversée par rapport à l’illustration.


Rino Ferrari – Les chevaux

Rino Ferrari nourrissait une passion pour les chevaux. Il leur dédia tout au long de sa vie nombre de dessins, aquarelles, huiles, gravures et sculptures. Ces œuvres furent présentées en 1982 et 1983 au Concours Hippique de la Foire de Vérone, festival et salon international de référence pour le monde du cheval. Il est également l’auteur du trophée - plaque en relief - remis aux vainqueurs du Concours International Hippique de Rome. Tous ces travaux feront l’objet d’une exposition rétrospective à Crémone en 1992.

On retrouve cet amour dans cette illustration, et je dois avouer que c’est bien pour Topper, le nom du cheval d’Hopalong Cassidy, que j’ai flashé sur cette illustration. Rino Ferrari lui a donné la flamboyance et la personnalité qui permettent de le ranger aux côtés de Tornado ou Jolly Jumper (probablement inspiré de Topper).


Rino Ferrari – Biographie et style
Voir mes commentaires sur ma couverture X 13 Agent Secret


Hopalong Cassidy

Il est difficile de se rendre compte aujourd’hui en France, de l’impact et de la portée considérables de ce mythe aux Etats-Unis, continuellement alimenté des années 30 jusqu’aux années 50. Hopalong Cassidy, créé par l’écrivain Clarence E. Mulford en 1904, apparut dans 28 de ses romans. Il fit l’objet d’adaptations en comic-books, dans des dizaines de films de série B, puis les premières séries westerns à la télévision à partir de 1949. Hopalong Cassidy est un cowboy héroïque et redresseur de torts, sans peur et sans reproche (pas d’alcool, pas de tabac, pas de jurons, pas de provocation).

Hopalong Cassidy fut constamment incarné par l’acteur et star William Boyd, dont la carrière, qui avait commencé au temps du cinéma muet, se poursuivit au cinéma parlant et à la télévision. Il endossa le rôle à l’écran en 1935. William Boyd, concurrent de Roy Rodgers, starifié et mythifié, s’était totalement identifié à son personnage et fit même son apparition en tant que tel dans des parades et dans une scène du film de Cecil B. DeMille « Le Plus Grand Chapiteau du Monde » ; il a son étoile sur le Hollywood Walk of Fame, et fut intronisé au Western Performers Hall of Fame du National Cowboy & Western Heritage Museum à Oklahoma City.


Hoppaline Cassidong

Pour l’anecdote, bien des années auparavant, au début des années 80 (du siècle dernier !) je fréquentais les Puces de Montreuil (qui ressemblaient alors à de vraies puces) et la Librairie Hoppaline Cassidong dans leur prolongement, à Bagnolet, spécialisée dans les BD d’occasion, et qui avait un patron super sympa, Dominique Véret. Ce dernier a depuis fait un chemin considérable. Il quitta Bagnolet, ouvrit la Librairie Tonkam à Paris, et devint un des pionniers du Manga en France dès le début des années 90, en tant qu’importateur d’abord, puis éditeur. Les Editions Tonkam (qui appartenaient à Delcourt depuis 2005) ont fusionné avec les Editions Delcourt en 2014. On trouve aujourd’hui au catalogue de Delcourt, la Collection Delcourt/Tonkam pour les mangas.

J’ai conservé le superbe (et grand) marque page-carte de vœux 1985 de la Librairie Hoppaline Cassidong, dessiné par Denis Sire (en photos additionnelles). Pourquoi D. Véret avait-il donné à sa librairie ce nom qui est une contrepèterie sur Hopalong Cassidy, je ne le saurai sans doute jamais. Ce qui est intéressant, c’est que ce fondu de BD ait éprouvé le besoin de faire référence à ce héros de western, c’est dire la force de ce mythe dans ce début des années 80 encore.


(*1) Robert Bagage avait fondé les Editions du Siècle à Lyon en 1946, qui publièrent des récits complets dans un grand format. Parmi ceux-ci, dès 1948, un western : Youpi, du nom de son héros, un guerrier Mohican. Les Editions du Siècle deviennent Imperia en 1951 et se dédièrent dès lors à la publication de petits formats.