Dans la collection de cyril31
Thierry Gioux, HAUTEVILLE HOUSE : Le sloop de guerre CSS ALABAMA - Œuvre originale
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HAUTEVILLE HOUSE : Le sloop de guerre CSS ALABAMA

Œuvre originale
Techniques mixtes
21.4 x 24 cm (8.43 x 9.45 in.)
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Description

Croquis très abouti pour le deuxième cycle de la série où il fait sa première apparition dans le tome 5 - USS KEARSARGE

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L'USS KEARSARGE ( que l'on peut aussi voir dans la galerie ) rencontre le CSS ALABAMA à la page 34.
En haut à droite, l'auteur a écrit HH5 ( HAUTEVILLE HOUSE tome 5 )

Ce nom existe vraiment historiquement. GIOUX T. étant fan d'histoire.
Contrairement au sous-marin, il a gardé la machine d'origine.
Source WIKIPEDIA :

Vitesse 13 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 6 × 32 lb (15 kg) canons, 1 × 110 lb (50 kg) canon, 1 × 68 lb (31 kg) canon
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Le CSS Alabama est un sloop de guerreN 1 à propulsion mixte (vapeur et voiles) construit en Grande-Bretagne en 1862, qui appartint à la Confederate States Navy (Marine de Guerre des États Confédérés d'Amérique) jusqu'à ce qu'il coule le 19 juin 1864 à l'issue d'un combat naval avec le sloop de guerre nordiste USS Kearsarge, au large du port de Cherbourg, en France. L’Alabama servit comme corsaire, et pendant les deux années que dura son activité, il détruisit un grand nombre de navires de commerce de l'Union, ainsi qu'une canonnière à vapeur, l'USS Hatteras. Sa croisière lui fit traverser à trois reprises l'océan Atlantique, deux fois l'océan Indien, ainsi que la mer de Chine méridionale. Cependant l’Alabama n'a jamais fait escale dans un port confédéré.
Le 11 juin 1864, l’Alabama arrive au port de Cherbourg, en France, et demande l'autorisation d'entrer en cale sèche pour effectuer les réparations dont il avait absolument besoin après un aussi long voyage. Le gouvernement impérial faisait attendre sa réponse lorsque, le 14 juin, le sloop de guerre unioniste USS Kearsarge, commandé par le capitaine John Ancrum Winslow, apparut. Winslow prend contact avec le consul des États-Unis et rencontre le préfet maritime, puis il croise au large ; il espère l'arrivée prochaine d'un vieux man'o'war l'USS Saint-Louis, dont il a demandé l'aide par télégraphe.

L’Alabama est donc pris au piège. Cependant le capitaine Semmes, qui avait déjà dû abandonner son navire, le CSS Sumter, en février 1862, alors qu'il était bloqué à Gibraltar dans des circonstances identiques, ne veut pas subir à nouveau la même humiliation. Son caractère combattif le pousse à choisir d'essayer de forcer le blocus et à livrer un combat qu'il assimile à un duel15.

Dès le 14 juin, Semmes envoie par l'intermédiaire du représentant consulaire du Sud un cartel au capitaine du Kearsarge : « Mon intention est de vous combattre, dès que j'aurai fait les préparatifs nécessaires. Je pense être prêt demain, ou au plus tard après-demain. Espérant que vous aurez la patience de m'attendre, j'ai l'honneur d'être votre obéissant serviteur. R. Semmes, Capitaine »16.

La frégate cuirassée française Gloire s'approche de Cherbourg le 19 juin 1864, pendant le combat entre le CSS Alabama et l’USS Kearsarge.
Le 19 juin 1864, Semmes, qui a affirmé plus tard qu'il ignorait que Winslow avait cuirassé les flancs du Kearsarge avec plusieurs rangs de grosse chaîne17, fait sortir l’Alabama du port de Cherbourg le dimanche matin, devant des milliers de spectateurs, et s'avance à la rencontre de son ennemi.

Le combat entre l’Alabama et le Kearsarge, peint par Louis Le Breton (1818–1866).
Selon le récit des survivants, l’Alabama commence à canonner son adversaire de loin, alors que le Kearsarge retient son feu et vire pour se mettre en position et se rapprocher à bonne portée de tir, soit 5 encablures (environ 1 km). Puis les deux navires suivent sept fois un trajet en spirale, chacun cherchant à couper la route de l'autre pour lui délivrer une volée décisive par le travers. Les manœuvres sont compliquées par un courant de 3 nœuds (5 km/h), qui fait dériver les navires vers le sud-ouest.

Le combat tourne rapidement à l'avantage du Kearsarge, grâce à sa supériorité de feu. En effet l’Alabama est fortement défavorisé par la mauvaise qualité de ses munitions : ainsi un coup au but qui aurait dû être décisif (puisqu'il était délivré par son canon d'avant pivotant Blakely rayé de 21 cm de calibre, et qu'il toucha la poupe du Kearsarge en rasant le gouvernail), est sans effet car l'obus n'explose pas. Alors que le Kearsarge devait au minimum perdre la possibilité de se diriger et, au pire, couler[réf. nécessaire].

Par ailleurs, la cadence de tir de l’Alabama est très élevée, au détriment de la précision : il tire selon les témoins 370 coups de canons (soit plus de 4 coups par minute), et beaucoup de ses projectiles sont envoyés trop haut, alors que le Kearsarge en tire environ moitié moins, mais assure davantage de coups au but.

Le « blindage » du Kearsage fut-il utile ? En l'occurrence il semble que non, puisque aucun impact vital (au niveau de la ligne de flottaison) ne l'affecte. La partie « blindée » de la coque, où se trouve la machine à vapeur, reçoit bien deux obus de 32 livres (qui n'entrainent d'ailleurs que des dégâts mineurs), mais l'impact est bien trop haut : sur la passerelle tribord. Ainsi, même s'il s'était agi des puissants obus de 100 livres, la machine n'aurait pas été touchée.

Semmes assure, et soutient toujours par la suite, que s'il avait eu connaissance du fait que le Kearsarge était ainsi protégé, il n'aurait pas offert le combat.

Le Kearsarge et l’Alabama, par Édouard Manet. Le petit bateau français (un canot de sauvetage local ?) s'approche dangereusement de la ligne de tir...
Après un peu plus d'une heure de combat, le feu des puissants canons Dahlgren du Kearsarge a réduit l’Alabama à l'état d'épave. Le capitaine Semmes en est réduit à amener ses couleurs et veut envoyer deux chaloupes (celles qui sont alors encore en état de flotter) demander assistance à l'ennemi.

Mais le feu du Kearsarge continue, et il tire encore 5 coups de canon avant de cesser le feuN 12 : quelqu'un agitait un drapeau blanc au bout de la bôme de brigantine.

L’Alabama, le gouvernail détruit au cours du combat, portant une large déchirure au niveau de la ligne de flottaison tribord (causée par un obus de 11 pouces), fait eau et, machine noyée, s'enfonce par la proue.

Le Kearsarge assure le sauvetage de la majorité des marins sudistes, mais un yacht britannique, le Deerhound, arrive sur les lieux et recueille le capitaine Semmes, blessé, avec 41 de ses officiers et marins, et les emmène en Angleterre18. Et le capitaine Winslow ne peut qu'assister, impuissant, à l'évasion de l'ennemi qu'il a si longtemps et ardemment poursuivi.

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A propos de Thierry Gioux

Thierry Gioux est né en 1960 sur la côte normande et y passe toute son enfance. Il quitte Rouen en 1998 pour le Pays basque. Après des études d'anglais et d'arts plastiques, il se passionne littéralement pour la bande dessinée, ses préférences allant en particulier à Alix, Lovecraft, Franquin ou encore Giraud et Hugo Pratt. Attiré par le Mexique et toute son histoire (période d'avant la conquête jusqu'aux révoltes zapatistes récentes, en passant par les Mayas et les Aztèques), il commence à développer un penchant pour la BD historique. Son ouvrage Waldech, publié chez Glénat, révèle cette tendance et la série Hauteville House, label "Série B", ne fera que la confirmer. Dans cette histoire à trame western/Mexique, scénarisé par Fred Duval, nous découvrons à Guernesey un Victor Hugo dirigeant en sous-main le camp des progressistes... Dans le tome 4, publié en octobre 2007, Églantine, en mission d'infiltration, a découvert ce que l'empereur Napoléon III comptait négocier avec les états confédérés du Sud : l'utilisation d'une arme monstrueuse et vivante... Texte © Delcourt

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