Giuseppe Bergman - Revoir les étoiles

Planche 33 de l'album "Giuseppe Bergman - Revoir les étoiles" représentant le mythe de Pasiphaé, la mère du Minotaure.
Elle comporte 2 collages restaurés d'œuvres murales.

Ce n'est pas une des planches les plus emblématiques de l'album "Giuseppe Bergman - Revoir les étoiles", mais à elle seule elle raconte toute une histoire de la mythologie grecque.
Après que le Dieu Poséidon lui ait jeté un sort pour punir son mari qui n'a pas tenu ses engagements, Pasiphaé, épouse de Minos roi de Crète, tombe éperdument amoureuse du magnifique taureau blanc que Minos avait reçu des Dieux et qu'il devait sacrifier à Poséidon.
Pour assouvir sa passion, elle demanda à Dédale de lui construire une vache en bois dans laquelle elle pourrait se glisser afin de s'accoupler avec ce Dieu animal.
Son stratagème fonctionna à merveille et après qu'il l'eut "montée", elle mit au monde le fameux Minotaure pour lequel Dédale dû ensuite construire le labyrinthe.
Pour en revenir à Milo Manara et sa représentation de Pasiphaé, la première case où on la voit à contrejour est tout à fait magnifique, tant par le profil parfait de la silhouette de Pasiphaé, que par ce contrejour qui oppose la beauté du corps de Pasiphaé en ombre, à la blancheur éclatante du taureau.
Dans la deuxième case, l'expression de la reine est sans équivoque quant à son désir amoureux de retrouver le taureau pour combler son désir.
Et même s'il s'agit d'un mythe, peut-on imaginer à la lecture des deux dernières cases, ce que Pasiphaé a pu ressentir lors de l'attente qu'elle a subie, une fois s'être introduite dans la vache factice...
On retrouve également sur cette planche deux collages, l'un d'une œuvre étrusque "La tombe des taureaux" à Tarquinia (Lazio) et l'autre d'une peinture murale de la maison des Vetii à Pompéi qui reprend la présentation à Pasiphaé par Dédale, de la vache en bois.
Les belles planches de Manara se font rares mais on peut tout de même se faire plaisir lorsqu'on trouve une œuvre qui a une signification toute particulière pour celui qui l'acquiert.