Dans la collection de Spirou 
Guy Counhaye, Géo et Tafta, « Le Pays de Guélem », planche 44, 1981. - Planche originale
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Géo et Tafta, « Le Pays de Guélem », planche 44, 1981.

Planche originale
1981
Encre de Chine
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Détail.
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Détail.
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La publication dans Spirou.
Première rencontre entre les héros : la planche 3 du récit, visible également sur 2DG (planche qui ne m'appartient pas).
Un passage de l'album.
L'album.
Le dernier plat et les autres albums de la Collection « Carte Blanche ».
Spirou n° 2260.

Description


Commenter cette planche vous portera chance pour entrer à prix doux de belles pièces en 2020 ! ;-)


Géo et Tafta, « Le Pays de Guelem », planche 44 et de fin.
Publiée dans le beau Journal de SPIROU n° 2260 du 6 août 1981 puis en album DUPUIS en 1983, dans la Collection Carte Blanche Spirou.

Inscriptions / Signatures

Signée en bas à droite.

Commentaire





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Dans les années 1980, être publié sous la férule de Thierry MARTENS dans les collections Carte Blanche Spirou ou Dupuis Aventure était un cadeau empoisonné. Il devenait difficile, ensuite, de lancer l’édition d’une série. Sur les dix albums Carte Blanche seules trois séries ont émergé : 421 d'Eric MALTAITE et Stephen DESBERG; Gully d'Alain DODIER et Jeannette Pointu de Marc WASTERLAIN.

Bien sûr, la série Géo et Tafta est et restera à jamais tout à fait anecdotique (à moins d’une fort improbable reprise et d’un méga-giga succès commercial, un jour…). Néanmoins elle fait partie du catalogue DUPUIS du début des années 1980, de l’histoire du Journal de Spirou et de l’imaginaire de ses lecteurs.

« L'esprit Spirou » est parfaitement respecté, tant dans le dessin que dans le scénario. Tout finit bien, le « méchant » de l'histoire est châtié (mais pas trop durement, tout de même) et mis hors d’état de nuire, la morale est sauve et le jeune lecteur peut être pleinement rassuré. En se plongeant dans la lecture de l’album, il sait qu’il échappera un moment aux vicissitudes du monde réel.

Il est toujours intéressant d’intégrer à sa collection la première ou la dernière planche d’un récit, surtout lorsqu’y figurent une scène-clef et tous les héros principaux, ce qui est le cas ici.
Planche fouillée et très soignée, avec de nombreux détails et une belle somme de travail. Le lettrage est d’une qualité rare - c'est un très bon indice du soin, de la maîtrise et de l'engagement d'un dessinateur.

Cette planche se structure en sept étapes.
1
Une belle grande première case (combien de souris ?) avec de jolis décors rehaussés ici et là de sculptures et d’inscriptions vaguement runiques.
2
Une touche d’humour et de léger dégoût, sinon d’effroi (un crapaud conservé dans du formol est toujours saisissant aux yeux d’un enfant).
3
Une case centrale qui ne laisse aucun doute sur le devenir du maléfique Rakadine.
4
Un peu de magie (tout de même…).
Géo le petit garçon sollicite le pouvoir d'un génie afin de voyager dans l'espace en compagnie de ses amis, le lutin Tafta et Zabadoé, l'oiseau du mage Eucalyptus.
5, 6, et 7
Deux cases évidées (l’absence de contour allège la planche et dynamise sa lecture) encadrant une grande case jouant habilement sur l’émotion. On notera que les retrouvailles elles-mêmes ne sont pas représentées, l’ellipse sert le récit et, paradoxalement, renforce le côté affectif de la scène : le lecteur est contraint d’imaginer lui-même comment se traduiront la surprise et la joie lors de cette scène finale.
Et enfin le dernier clin d’oeil des deux troubadours qui ont servi de guides tout le long du récit. « Tout finit par des chansons » comme l’a écrit Marivaux, et un sympathique petit singe souriant vient clore l’aventure et la farce médiévale…

L’antre des deux sorciers évoque bien sûr en filigrane l'univers de PEYO : il y a un peu de Gargamel dans Rakadine le maléfique, comme il y a du Omnibus dans le débonnaire Eucalyptus, à qui il emprunte même le couvre-chef. Géo et Tafta est une série à la croisée des chemins de l'imaginaire médiéval et féérique de René HAUSMAN, des aventures de Johan et Pirlouit, et des Schtroumpfs.

Nous sommes en présence de l’oeuvre d’un vrai artiste, qui a développé un style graphique propre et tout à fait caractéristique – ce n’est pas donné à tous les dessinateurs. L’influence de Jean-Louis PESCH reste extrêmement limitée et Guy COUNHAYE développe un trait bien plus fouillé et exigeant. Bien au-delà d'un simple décalque des bases du récit moyenâgeux franco-belge posées par PEYO et René HAUSMAN, Guy COUNHAYE propose ici un délicieux prolongement des voies tracées par ses aînés. Voilà un auteur qui a réellement son propre dessin, son trait, son style, son imaginaire et son univers personnels : chapeau bas !

La preuve en est faite : il est encore possible, en 2019, d'ajouter une bonne et jolie planche à sa collection en déboursant à peine plus de 150 €. Cela restera vrai en 2020, qu'on se le dise ! ;-)




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Publication

  • Le pays de Guelem
  • Dupuis
  • 07/1983
  • Page 46

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A propos de Guy Counhaye

Guy Counhaye, né le 16 avril 1946 à Verviers, est un dessinateur et scénariste belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Professeur Stratus et Les voyages de l'Héloïse.

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