Eat Man, Bolt de profil, cellulo et doga de production originaux (Studio Deen, 1997)

Cellulo de production original encre de chine et gouache accompagné de son doga original. La trace blanche au niveau du col de Bolt Crank est un reflet de lumière sur le celluloïd.

"Eat-Man '98 est considéré par certains comme un joyau discret de l’animation japonaise, c'est peut-être exagéré mais il présente un mélange rare de science-fiction minimaliste, de philosophie implicite, et d’humanité distillée à travers la figure unique de Bolt Crank, ce ""mangeur de métal"" impassible qui le rend tout-à-fait surprenant.
Il est à la croisée des chemins entre le western japonais, le récit d’errance, et la fable cyberpunk, porté par un protagoniste dont la force réside dans le silence, la maîtrise et la retenue.
Le manga dont est tiré l'anime Eat-Man, publié dans Dengeki Comic Gao!, suit Bolt Crank, un mercenaire solitaire avec une capacité unique : il peut manger du métal et régurgiter, à volonté, des objets mécaniques intacts — souvent des armes ou des outils — à partir de son bras droit.
Le manga alterne entre récits courts et arcs plus longs. Il mêle science-fiction, réflexion morale, et poésie visuelle, dans un monde post-industriel peuplé de sociétés militarisées, de machines anciennes et de personnages marginaux. Bolt est le fil conducteur, mais l’histoire s’attarde souvent sur des personnages secondaires que ses missions amènent à croiser.
Le premier anime Eat-Man (1997) divise les spectateurrs: certains la trouvent envoûtante, d'autres frustrante.
En 1998, le studio reprend le concept avec Eat-Man '98, une seconde série animée plus fidèle au ton et au style du manga. Les histoires sont plus structurées, souvent inspirées directement de chapitres du manga (comme “World’s Greatest Mercenary”, “Ambrosian Days”, ou “Bodyguard”).
Bolt Crank est un héros atypique dans la tradition du manga et de l’anime. Mercenaire solitaire, toujours calme, presque mutique, énigmatique, parfois vu comme inhumain ou stoïque, il agit sans émotion apparente, mais avec une éthique constante. Il n’impose pas la justice, mais choisit de protéger, souvent sans demander de récompense.
Ce côté ""Lonesome android"" lui confère une personnalité très marquante, voire attachante.