Dans la collection de Ludovic 
Edmond-François Calvo, Lucien Bornert, Doglock Holmès détective - Planche originale
629 

Doglock Holmès détective

Planche originale
1949
Encre de Chine
21.5 x 18.5 cm (8.46 x 7.28 in.)
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Bandeau titre

Description

Doglock Holmès détective
Chienlock Holmès détective avant publication
Planche 15 de la revue Grandir #11 - 1949
Encre de Chine, crayon bleu et gouache blanche
Signée Anny (prénom d'une des filles de Calvo)

Inscriptions / Signatures

Anny

Commentaire

A propos de l’influence de Calvo

A la SPE, du haut de mes treize ans, j’ai côtoyé des dessinateurs, des vrais, ceux qui faisaient des dessins, parce que je ne m’imaginais pas que c’était un métier qui pouvait être fait par des hommes. Pour moi Disney était un dieu, pas un être humain. Je rencontrais des gens qui faisaient des dessins pour amuser les enfants. J’ai rencontré plusieurs dessinateurs mais principalement Calvo. Calvo est certainement celui qui m’a le plus influencé et que j’ai rencontré le plus souvent. La raison est très simple, comme tout bon dessinateur, il était toujours en retard dans ses livraisons et il demeurait porte de Montreuil, moi je demeurais rue de Montreuil, qui n’est pas la porte à côté, mais dans l’esprit de mes employeurs, je demeurais à côté de chez Calvo. Ils me disaient : « Tu vas passer chez Calvo chercher sa planche qui est en retard ». Evidemment, je ne leur disais pas que j’habitais très loin, il fallait que je prenne le métro pour aller le voir… et je le voyais finir sa planche.

Il m’acceptait à côté de lui, c’était un grand gaillard bon et généreux qui avait accepté que ce petit bonhomme reste à côté de lui pour le regarder travailler. J’étais très silencieux, je bavais d’admiration, je le voyais travailler avec des plumes anglaises, pour moi c’était magique. La plume anglaise était d’une souplesse extraordinaire, et il employait ça comme on emploie un pinceau. En plus son travail, je l’emmenai chez moi, parce qu’il finissait très tard, et chez moi je regardais cette planche avec admiration, je disséquais tous ses traits, puis je ramenais la planche le lendemain évidemment… C’était un trésor fabuleux pour moi. Cet homme m’a marqué, d’abord par son dessin, sa technique, mais aussi par sa gentillesse que j’ai rencontrée chez peu de dessinateurs.

Calvo était un homme qui se remettait toujours en question. Lorsque beaucoup plus tard, je parlais de lui avec de jeunes dessinateurs, demandant s’ils connaissaient Calvo, pour eux aussi, c’était un personnage mythique. Un jour je le rencontre et je lui dis : « Vous savez, je parle souvent de vous et les autres dessinateurs sont béats quand je leur parle de vous. » Et il me dit : « Tu crois ? C’est vrai ? » Lui-même ne savait pas qu’il était déjà entré dans l’histoire de la bande dessinée.

Edmond-François Calvo vu par Albert Uderzo, la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, 1998


Une magnifique exposition rétrospective s'est tenue à Angoulême en 2020 : Calvo, un maître de la fable
https://youtu.be/oO4pnpOjw4o

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A propos de Edmond-François Calvo

Edmond François Calvo, dit Calvo, est un auteur et dessinateur de bandes dessinées français. Son album le plus célèbre, La bête est morte ! et sa série la plus connue Moustache et Trottinette. Son trait rond et dynamique a été influencé par celui de Walt Disney. Outre le fait d'être un dessinateur hors pair, Calvo est aussi reconnu dans le monde de la bande dessinée comme le maître du jeune Albert Uderzo.