Dans la collection de Laerte
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Enki Bilal est le dernier des géants de l’anticipation
Quand ses pairs sont partis (Moebius) ou se sont tus (Druillet), lui continue de tracer son sillon artistique, autant narratif que graphique.
Quand un grand Bug planétaire qui a rendu impossible l'accès aux données numériques et la traque de l'hypermnésique Kameron Obb, ce sont une fois encore des femmes jouent un rôle déterminant : sa fille avec qui il peut communiquer à distance, Nataly Ann l’ultra-féministe de gauche, Irina la jeune tueuse ou encore la tsarine Yulia Smolsk.
Le propos de Bug est connu. Alors que le grand Bug planétaire a rendu impossible l'accès aux données numériques, l'hypermnésique Kameron Obb est la proie de toutes les convoitises. Traqué à travers le monde par des instances gouvernementales autant que par des groupuscules contestataires, il réussit à communiquer avec sa fille, elle-même kidnappée par de mystérieux ravisseurs... Dans ce troisième épisode, Enki Bilal se régale dans la mise en scène de nombreuses femmes puissantes, avec une suite de rebondissements et de séquences spectaculaires ponctué de réflexions satiriques aussi inattendues que réjouissantes
Je rêvais donc d’une femme vue par Bilal et l’exposition des cases du tome 3 de Bug à la galerie Barbier Mathon fut l’occasion de sauter le pas. Mon choix se porta sur la plus emblématique à mes yeux :
- par les couleurs directes avec le contraste entre les nuances de gris fer des monuments parisiens et celui des teintes de bleu sur la jaquette de l’héroïne comem des cieux
- par l’ancrage parisien avec cette vue depuis l’esplanade des Droits de l’homme (sic) avec la Tour Eiffel en arrière-fond comme dans Immortelad vitam
- par la dystopie avec ici une mosquée qui côtoie maintenant à Paris une dame de fer commençant à pencher comme la tour de Pise
- par le caractère angoissant derrière les couleurs vives d’un ciel où les drones ont remplacé les corbeaux comme rapaces d’un monde qui s’effiloche
En bref, une claque graphique qui vient confirmer le génie d’un artiste pour qui chaque case se fait maintenant tableau
Soit un beau cadeau à l’aube de l’an neuf version 24
Quand ses pairs sont partis (Moebius) ou se sont tus (Druillet), lui continue de tracer son sillon artistique, autant narratif que graphique.
Quand un grand Bug planétaire qui a rendu impossible l'accès aux données numériques et la traque de l'hypermnésique Kameron Obb, ce sont une fois encore des femmes jouent un rôle déterminant : sa fille avec qui il peut communiquer à distance, Nataly Ann l’ultra-féministe de gauche, Irina la jeune tueuse ou encore la tsarine Yulia Smolsk.
Le propos de Bug est connu. Alors que le grand Bug planétaire a rendu impossible l'accès aux données numériques, l'hypermnésique Kameron Obb est la proie de toutes les convoitises. Traqué à travers le monde par des instances gouvernementales autant que par des groupuscules contestataires, il réussit à communiquer avec sa fille, elle-même kidnappée par de mystérieux ravisseurs... Dans ce troisième épisode, Enki Bilal se régale dans la mise en scène de nombreuses femmes puissantes, avec une suite de rebondissements et de séquences spectaculaires ponctué de réflexions satiriques aussi inattendues que réjouissantes
Je rêvais donc d’une femme vue par Bilal et l’exposition des cases du tome 3 de Bug à la galerie Barbier Mathon fut l’occasion de sauter le pas. Mon choix se porta sur la plus emblématique à mes yeux :
- par les couleurs directes avec le contraste entre les nuances de gris fer des monuments parisiens et celui des teintes de bleu sur la jaquette de l’héroïne comem des cieux
- par l’ancrage parisien avec cette vue depuis l’esplanade des Droits de l’homme (sic) avec la Tour Eiffel en arrière-fond comme dans Immortelad vitam
- par la dystopie avec ici une mosquée qui côtoie maintenant à Paris une dame de fer commençant à pencher comme la tour de Pise
- par le caractère angoissant derrière les couleurs vives d’un ciel où les drones ont remplacé les corbeaux comme rapaces d’un monde qui s’effiloche
En bref, une claque graphique qui vient confirmer le génie d’un artiste pour qui chaque case se fait maintenant tableau
Soit un beau cadeau à l’aube de l’an neuf version 24
Publication
- Livre 3
- Casterman
- 03/2022
- Page intérieure
-
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A propos de Enki Bilal
Enes Bilal, dit Enki Bilal est un réalisateur, illustrateur, dessinateur et scénariste de bande dessinée né en 1951 à Belgrade et installé en France. Son œuvre se situe en partie dans la science-fiction et aborde notamment les thèmes du temps et de la mémoire. En 1987, il obtient le grand prix du festival d'Angoulême.
