Batman White Knight Presents : Harley Quinn

Il s'agit de la planche N°19 de l'issue #6 de la petite histoire servant de spin-off à l'univers du White Knight de Sean Murphy consacré à Harley Quinn.

Signature en bas à droite

Sean Murphy est assurément un des auteurs US parmi les plus bankables actuellement. Son côté rough, dynamique et lisible lui a assuré une belle notoriété. Ses Batman sont venus assoir cela encore davantage et il a créé un univers à lui avec une idée ingénieuse, même si pas parfaitement maîtrisée, faisant de Batman une sorte de méchant.

Cette inversion des valeurs a amené le personnage d'Harley Quinn à avoir un rôle ambivalent suffisamment intéressant et complexe pour qu'un spin-off soit lancé et centré sur elle. Mais ce n'est pas Murphy qui s'est chargé du dessin. Ce dernier a été confié à un auteur italien prometteur et au style assez proche de Murphy : Matteo Scalera.

Cependant, pour cet épisode particulier, centré sur un personnage féminin, le trait s'est adouci et le lavis a fait son apparition. Oh... comme pour le Catwoman à Rome de Sale et Loeb! D'ailleurs c'est aussi Dave Stewart qui s'est occupé de la colorisation. En tout cas, il en est résulté des planches plus douces malgré un propos encore assez violent.

A titre perso, j'ai vu les planches apparaître au fur et à mesure sur les réseaux sociaux avant leur publication et le bond en avant qualitatif de Scalera m'a bluffé. Son travail sur les visages en particulier m'a scotché. Je ne pensais pas acheter une planche, ou en tout cas pas dans l'immédiat, car je voulais avoir lu toute la BD pour cela. Cependant leur commercialisation s'est faite concomitamment à la publication US et donc longtemps avant qu'elle soit dispo chez nous. Par conséquent, lorsque la dernière issue a été mise en vente, je n'envisageais pas de franchir le pas. Si ce n'est que j'ai littéralement craqué pour celle-ci.

Initialement, les deux dernières cases m'ont soufflé (détails 1 et 2). La peine, la surprise, la joie, tout y était palpable et il s'agissait exactement de ce qui me plaisait dans ce que j'avais pu voir. A posteriori, c'est bien l'ensemble de la planche qui me plaît, puisque le passage des cases obscures du haut vers le clair de la fin a aussi une symbolique particulière compte tenu de ce qui est dit et de ce qui arrive précisément dans l'histoire dans cette planche. Cependant je ne vais pas détailler pour ne pas spoiler.

Voilà donc un exemple de craquage avant lecture qui me fait bien plaisir et me rappelle fortement les causes de l'achat de ma planche de Catwoman à Rome dont le processus de création a pas mal de choses à voir avec cet Harley Quinn.

On a la chance de pouvoir regarder Scalera dessiner (au crayon seulement) un visage féminin sur cette vidéo :



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Format : A3
2021 - DC Comics (Urban pour la France)