Aria – Tome#33 – Les rescapés du souvenir

Planche 37

Signée (en bas à droite) au crayon : Weyland

Aria, Ardente, Rebelle, Intrépide et Audacieuse, telle est la jeune guerrière sans armure, qui est rentrée au bercail et s'ennuie. Si elle n'a peur de personne, si elle aime le danger, elle a cependant un ennemi redoutable qu'elle craint par-dessus tout, et c'est justement l'ennui, parce qu'il la remet face au mal intérieur qui la ronge.

Une grande fête est donnée en l'honneur d'Aria et on attend son discours mais elle n'a pas le cœur aux réjouissances. Elle est restée près de son château, en pleurs. Le manque prolongé d'activité et d'aventure l'ont plongée peu à peu dans la mélancolie et la détresse. Aria décide de se refaire une beauté et de prendre un bain avec la médaille de sa mère tragiquement décédée sur son front. Un phénomène étrange va alors lui permettre de revivre dans un autre état de conscience son enfance et surmonter l'événement qui est le traumatisme fondateur d'une vie dédiée à l'aventure et au danger et qui l'empêche de trouver la paix.

Aria se réveille, toujours dans son bain, après avoir affronté et vaincu intérieurement les ombres de son passé. Elle semble enfin sereine… et prête pour la fête, où l'attend une merveilleuse surprise.
A part dans les derniers albums, Weyland a rarement utilisé le (très) gros plan. Le visage de l'héroïne s'est arrondi (après s'être très allongé dans les albums précédents) et semble un peu plus enfantin mais reste fort gracieux, en particulier sur cette planche où Michel Weyland a particulièrement bien travaillé les ombres. Une planche d'ambiance qui dégage elle aussi une certaine sérénité.