Dans la collection de Laerte
Description
Projet de couverture, 1ere edition
Commentaire
Ailefroide m’a réconcilié avec Rochette dont je ne comprenais plus ses directions depuis le Transperceneige.
Avec cet auteur, ce qui reste constant c’est l’ascension. Qu’elle soit horizontale pour remonter la chaîne alimentaire vers la locomotive de tête ou verticale vers les sommets, la mise en mouvement est au cœur de sa narration.
De Grenoble à la Bérarde en mobylette. Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion. Des grandes voies comme La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé , la Demande au Verdon: le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d'aventure, un royaume, un champ de bataille parfois. Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.
Ailefroide. Album qui signe le retour au(x) sommet(s) de Rochette. Et ce beau projet de couverture qui résume l’aventure de l’auteur. La cordée, deux grimpeurs minuscules face aux montagne, le bleu glace qui nappe les pics à dévorer... En bref, une invasion à l’aventure verticale.
Ce projet est intéressant car il montre comment l’auteur au pu ciseler sa phrase d’introduction pour condenser le destin de ces six amis : pour arriver à resserrer autour de ...
« nous étions six jeunes Grenoblois, tous fous de grimpe, deux sont devenus guides, un dessinateur, et trois sont morts en montagne »
... il avait d’abord démarré par le moins direct et percutant :
« nous étions six camarades, fous amoureux de la montagne et de grimpe, deux sont devenus guides, trois sont morts en montagne et un dessinateur amoureux de l’Oisans »
Tout comme il a pu travailler son dessin, comme il le raconte en interview à la sortie de l’album:
« Mon crédo ? Simplifier encore et toujours le dessin, si bien qu’à la fin il en devient presque abstrait. Je gratte le réel jusqu’à l’os ! Le plus difficile est de bien figurer les corps, si on ne connaît pas l’alpinisme on peut facilement en faire trop, transformer les grimpeurs en Rahan ou en Blueberry ! Il faut rester crédible, l’alpinisme est un sport relativement lent, calme, où l’on économise ses mouvements. En travaillant plusieurs années comme dessinateur sportif à L’Equipe, j’ai pas mal appris. Mon souci principal en dessinant ces 280 pages, était de ne pas être répétitif. Pour chaque ascension nous avons choisi des tonalités différentes: l’orage, les chutes de pierres, l’incident bénin, la montée sans histoire, et travaillé sur l’intensité dramatique. Ca devient de plus en plus dur, le lecteur doit avoir le sentiment graduel que tout ça va mal finir. Jusqu’à l’accident »
Avec cet auteur, ce qui reste constant c’est l’ascension. Qu’elle soit horizontale pour remonter la chaîne alimentaire vers la locomotive de tête ou verticale vers les sommets, la mise en mouvement est au cœur de sa narration.
De Grenoble à la Bérarde en mobylette. Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion. Des grandes voies comme La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé , la Demande au Verdon: le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d'aventure, un royaume, un champ de bataille parfois. Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.
Ailefroide. Album qui signe le retour au(x) sommet(s) de Rochette. Et ce beau projet de couverture qui résume l’aventure de l’auteur. La cordée, deux grimpeurs minuscules face aux montagne, le bleu glace qui nappe les pics à dévorer... En bref, une invasion à l’aventure verticale.
Ce projet est intéressant car il montre comment l’auteur au pu ciseler sa phrase d’introduction pour condenser le destin de ces six amis : pour arriver à resserrer autour de ...
« nous étions six jeunes Grenoblois, tous fous de grimpe, deux sont devenus guides, un dessinateur, et trois sont morts en montagne »
... il avait d’abord démarré par le moins direct et percutant :
« nous étions six camarades, fous amoureux de la montagne et de grimpe, deux sont devenus guides, trois sont morts en montagne et un dessinateur amoureux de l’Oisans »
Tout comme il a pu travailler son dessin, comme il le raconte en interview à la sortie de l’album:
« Mon crédo ? Simplifier encore et toujours le dessin, si bien qu’à la fin il en devient presque abstrait. Je gratte le réel jusqu’à l’os ! Le plus difficile est de bien figurer les corps, si on ne connaît pas l’alpinisme on peut facilement en faire trop, transformer les grimpeurs en Rahan ou en Blueberry ! Il faut rester crédible, l’alpinisme est un sport relativement lent, calme, où l’on économise ses mouvements. En travaillant plusieurs années comme dessinateur sportif à L’Equipe, j’ai pas mal appris. Mon souci principal en dessinant ces 280 pages, était de ne pas être répétitif. Pour chaque ascension nous avons choisi des tonalités différentes: l’orage, les chutes de pierres, l’incident bénin, la montée sans histoire, et travaillé sur l’intensité dramatique. Ca devient de plus en plus dur, le lecteur doit avoir le sentiment graduel que tout ça va mal finir. Jusqu’à l’accident »
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A propos de Jean-Marc Rochette
Jean-Marc Rochette originaire de Grenoble se destinait au métier de guide de haute montagne. En 1976 suite à un grave accident du à une chute de pierre, il délaisse l'alpinisme et commence une carrière d'auteur de bande-dessinée.
