Adèle Blanc-Sec

Adèle Blanc-Sec
Le démon de la Tour Eiffel, planche 25
Encre de Chine
Planche encadrée

Non

Les deux premiers albums d'Adèle Blanc-Sec sont parus simultanément en 1976 sans pré-publication en revue BD, mais, pour Adèle et la bête, il y avait eu une parution dans le journal régional Sud-Ouest, à raison d'une page par jour, du 25 janvier au 10 mars 1976. C'est là que je l'ai lu pour la première fois, par bribes et avec des numéros manquants. Je dois l'avouer : j'ai détesté ! Je me souviens avoir pensé -et peut-être même avoir dit à mes copains- que ce Tardi que le journal présentait comme l'étoile montante de la BD française, n'avait strictement aucun avenir dans la profession.. Sublime arrogance de l'adolescence ! On voudra bien me pardonner, j'étais très jeune.
J'ai bien sûr changé d'avis très rapidement à la lecture des albums qui sont ceux que j'ai le plus lus et relus de toute la BD "moderne". Des dizaines de fois. C'est pourquoi, lorsque 25 ans plus tard, j'ai eu l'occasion d'en acquérir une planche via une célèbre galerie belge, je n'ai pas hésité. Elle est atypique mais elle est bien dans l'esprit de la série qui est un pastiche ironique des romans feuilletons et de la BD classique (ironie de plus en plus grinçante au fil des épisodes). Elle clôture d'un magistral coup de matraque une longue séquence où Tardi reprend les poncifs de la littérature populaire, déguisement, passage secret (sous le Pont Neuf !), souterrain, réunion de société secrète, etc.. Des coups, sous le pinceau de Tardi, Adèle en prendra d'autres et Nestor Burma encore plus.