Dans la collection de EricB
2008 - Les Sentinelles - Enrique Breccia - Tome 2 - PL30
Techniques mixtes
Encre de chine et aquarelle sur papier cartonné
28 x 36 cm (11.02 x 14.17 in.)
Ajoutée le 15/01/2016
Lien copié dans le presse-papier !

Description
Les Sentinelles - Tome 2 - PL30
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Les Sentinelles : une histoire de super-héros français …
Gabriel Féraud, un scientifique de génie inspiré par les travaux de Pierre et Marie Curie, a développé dans les mois qui précèdent le début de la première guerre mondiale, une pile révolutionnaire au Radium. L’armée française via le colonel Mirreau qui perçoit le potentiel de cette pile pour son projet de super-soldats baptisés Les sentinelles, essaie d’acheter le brevet de cette invention à Gabriel Féraud, pour accroitre l’autonomie et la puissance de ces guerriers d’un genre nouveau. Mais Gabriel Féraud qui est un pacifiste convaincu, décline l’offre. Lorsque la guerre éclate quelques mois plus tard, il est mobilisé et envoyé sur le front, d’où il revient en charpie mais vivant, amputé de ses quatre membres. Le colonel Mirreau lui demande alors de nouveau de céder sa pile au Radium, en échange de quoi il reprendra forme humaine suite à l’intervention du Docteur Kropp, et deviendra ainsi Taillefer, le leader des Sentinelles.
En acceptant ce marché quasi Faustien, dans un récit qui fait également penser au mythe de Frankenstein, le pacifiste Gabriel Féraud va paradoxalement devenir l’arme vedette des forces militaires françaises mais va également s’imposer comme un super-héros capable de redonner espoir à tout une armée, à tout un peuple.
Cette histoire peu manichéenne (le bien et le mal deviennent des notions relatives lorsque certains armements tels que les gaz de combats font leur apparition dans les deux camps) pourrait être vraie tant son écriture est juste et réaliste. De plus la première guerre mondiale regorge justement d’équipements et d’armements tout droit sortis de récits de science-fiction comme par exemple des casques équipés de cottes de mailles, des fusils avec des calibres surréalistes, des masques effrayants contre le gaz moutarde etc... Les auteurs peuvent alors s’appuyer en partie sur la réalité (on croise Gallieni, Joffre, ...).
J’ai reçu une claque visuelle et scénaristique en 2008 à la lecture du premier tome de cette série signée Xavier Dorison et Enrique Breccia (chez feu Robert Laffont BD). Le scénario est d’une rare inventivité. Il offre des rebondissements inattendus, des moments poignants et touchants et d’autres à l’opposé assez crus, sanglants, violents voire gore. Les personnages sont crédibles et fouillés. Le graphisme assez classique d’Enrique Breccia, digne héritier de son père Alberto Breccia, est expressif, puissant et précis. Il permet véritablement d’ancrer le récit dans l’époque.
La grande case de cette planche a largement inspiré la couverture du tome 2 (cf image additionnelle).
Voici un lien vers un article intéressant de Pierre Franck, au sujet des BD qui traitent de la grande guerre (Gibrat, Tardi, Larcenet, ..., Dorison / Breccia, ...): http://www.koregos.org/fr/pierre-franck_la-grande-guerre-dans-la-bande-dessinee/3978/
Gabriel Féraud, un scientifique de génie inspiré par les travaux de Pierre et Marie Curie, a développé dans les mois qui précèdent le début de la première guerre mondiale, une pile révolutionnaire au Radium. L’armée française via le colonel Mirreau qui perçoit le potentiel de cette pile pour son projet de super-soldats baptisés Les sentinelles, essaie d’acheter le brevet de cette invention à Gabriel Féraud, pour accroitre l’autonomie et la puissance de ces guerriers d’un genre nouveau. Mais Gabriel Féraud qui est un pacifiste convaincu, décline l’offre. Lorsque la guerre éclate quelques mois plus tard, il est mobilisé et envoyé sur le front, d’où il revient en charpie mais vivant, amputé de ses quatre membres. Le colonel Mirreau lui demande alors de nouveau de céder sa pile au Radium, en échange de quoi il reprendra forme humaine suite à l’intervention du Docteur Kropp, et deviendra ainsi Taillefer, le leader des Sentinelles.
En acceptant ce marché quasi Faustien, dans un récit qui fait également penser au mythe de Frankenstein, le pacifiste Gabriel Féraud va paradoxalement devenir l’arme vedette des forces militaires françaises mais va également s’imposer comme un super-héros capable de redonner espoir à tout une armée, à tout un peuple.
Cette histoire peu manichéenne (le bien et le mal deviennent des notions relatives lorsque certains armements tels que les gaz de combats font leur apparition dans les deux camps) pourrait être vraie tant son écriture est juste et réaliste. De plus la première guerre mondiale regorge justement d’équipements et d’armements tout droit sortis de récits de science-fiction comme par exemple des casques équipés de cottes de mailles, des fusils avec des calibres surréalistes, des masques effrayants contre le gaz moutarde etc... Les auteurs peuvent alors s’appuyer en partie sur la réalité (on croise Gallieni, Joffre, ...).
J’ai reçu une claque visuelle et scénaristique en 2008 à la lecture du premier tome de cette série signée Xavier Dorison et Enrique Breccia (chez feu Robert Laffont BD). Le scénario est d’une rare inventivité. Il offre des rebondissements inattendus, des moments poignants et touchants et d’autres à l’opposé assez crus, sanglants, violents voire gore. Les personnages sont crédibles et fouillés. Le graphisme assez classique d’Enrique Breccia, digne héritier de son père Alberto Breccia, est expressif, puissant et précis. Il permet véritablement d’ancrer le récit dans l’époque.
La grande case de cette planche a largement inspiré la couverture du tome 2 (cf image additionnelle).
Voici un lien vers un article intéressant de Pierre Franck, au sujet des BD qui traitent de la grande guerre (Gibrat, Tardi, Larcenet, ..., Dorison / Breccia, ...): http://www.koregos.org/fr/pierre-franck_la-grande-guerre-dans-la-bande-dessinee/3978/
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A propos de Enrique Breccia
Enrique Breccia est un dessinateur d'historieta argentin, fils du dessinateur Alberto Breccia notamment connu pour la série Alvar Mayor avec Carlos Trillo mais aussi Les Sentinelles pour le marché européen avec Xavier Dorison.