Dans la collection de Vertommen
Derib, Job, Yakari - Couverture du magazine. - Couverture originale
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Yakari - Couverture du magazine.

Couverture originale
Aquarelle
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Visuel complet de la feuille de dessin.

Inscriptions / Signatures

Signé dans le dessin à l'encre de chine - Sursigné à la mine de plomb avec deux lignes de dédicaces (la première ligne avec mon prénom effacé sur le scan)

Commentaire

Yakari et Nanabozo.

Couverture du magazine "Yakari Mensuel".
Mine de plomb, encre de chine et aquarelle.
Signé et sursigné.


Nanabozo (Nanabozho, Nanabush ou encore Winabozho) est un héros culturel mythologique issu des traditions cosmologiques des tribus algonquiennes du centre et de l'Est du Canada. Il incarne la vie et possède le pouvoir de la créer au sein d'autres êtres.

Ses diverses personnalités correspondent aux diverses étapes et conditions du cycle de la vie. Dans certains mythes, il crée les animaux et fait pousser les plantes et les racines pour que les humains puissent se nourrir. Le rôle qu'il tient dans la mythologie présente une dualité : il est à la fois un bienfaiteur pour les autochtones et un bouffon farceur et obscène.
Si nous savons que Nanabozo incarne la vie et possède le pouvoir de la créer dans les autres êtres, son sexe par contre n'est pas défini.

Pour les Ojiboués (le monde a été créé par Nanabozo, fils d’un esprit céleste (E-bangishimog, c’est –à-dire « à l'Ouest ») et d'une mère humaine (Wiininwaa c’est-à-dire « nourriture »).
Les Ojiboués ont longtemps occupé un vaste territoire le long de la rivière des Outaouais et autour du lac Supérieur dans ce qui est devenu la province de l’Ontario

Nanabozo avait la faculté de transformer ce qu'il voulait, y compris lui-même, en végétal ou en un animal qui est la plupart du temps sous la forme d'un lapin (On peut le trouver parfois sous des traits féminins mais également sous l'apparence d’autres animaux tels que le corbeau ou le coyote).
Sous cet aspect, il est tantôt connu sous le nom de « Michabou » (le « grand lapin » ou le « grand lièvre ») tantôt sous celui de « Chi-waabooz » (le « gros lapin »).
Il a été envoyé sur terre par Gitche Manitou pour enseigner les Ojibwés et une de ses toute premières missions fut de nommer toutes les plantes et tous les animaux.
Nanabozo est considéré comme le fondateur de la Midewiwin. Dieu des eaux, les Algonquins voient également en lui le créateur de la terre. Dans les traditions iroquoises, le héros quasi-légendaire Hiawatha serait une incarnation de Nanabozo.

Comme toutes les figures mythologique de type trickster, il est souvent réputé pour son insatiable appétit pour la nourriture et pour sa sexualité débridée. Ainsi, il offre un personnage paradoxal : il est tantôt un puissant bienfaiteur, tantôt un fou farceur et obscène.


Voici deux légendes :

Il y a très longtemps le feu était inconnu dans le pays de Nanabozo et il y faisait très froid. Alors Nanabozo questionna la grand-mère, Nokomis, qui savait beaucoup de choses pour savoir s'il n'y avait pas un moyen de se réchauffer.

Elle lui répondit qu'effectivement elle avait entendu dire que quelque part dans l’est, près des grandes eaux, vit un vieux sachem avec ses filles. Ces trois-là ont chaud car ils possèdent une chose appelée le feu. Mais il paraît que cet homme cache le feu de la vue de tous et le conserve jalousement.

Nanabozo jura d'aller vers l'Est pour trouver cet homme et lui demander un peu de son feu. Mais Nokomis douta de la réussite de son expédition car elle savait que le feu était surveillé nuit et jour par le vieil homme qui ne sortait jamais de son wigwam laissant le soin a ses filles d'aller dehors.
Nanabozo élabora un plan. « Je vais transformer l’eau du lac qui voisine le wigwam du sachem en une glace mince comme l’écorce du bouleau. Ensuite, je vais me changer en petit lapin assez léger pour que je puisse courir sur cette glace fine sans qu'elle cède.

Nanabozo salua la grand-mère Nokomis, et partit. Il marcha vers l’est pendant des jours et des jours. Il arriva bientôt devant un lac au bord duquel s’élevait le wigwam du vieux sachem Aussitôt, grâce à ce pouvoir qu’il avait, il transforma l’eau du lac en glace fine et se transforma lui-même en un tout jeune lapin.

Nanabozo se cacha pour pouvoir observer l'habitation et attendit longuement. Enfin il vit l’une des filles sortir pour aller vers le lac, Nanabozo sortit de sa cachette et se coucha sur le sentier qu'elle devait utiliser et se mit à grelotter très fort.

La jeune fille fut émue par ce pauvre petit lapin transis de froid Et aussitôt elle prit le lapin dans ses mains et l’emporta dans son logis en l’abritant sous sa veste. Lorsqu’elle fut entrée, elle fit voir le jeune lapin à sa sœur. Toutes les deux se mirent à jouer avec lui pour s’amuser.

"Enfants qui vous a permis de faire entrer cet animal chez nous?, que vous êtes étourdies !" s’écria le vieux sachem. "Ce lapin en est peut-être là pour voler notre feu. Jetez cette bête dehors !"

Les filles ne firent aucun cas des remarques de leur père pensant que ce vieux grincheux avait tort de dire que ce pauvre lapin sans défense venait leur voler le feu.

- Vous refusez de m’écouter ! se fâcha le vieux. Vous oubliez mon grand âge et ma sagesse.

La plus jeune des filles fit semblant de ne pas entendre les mots prononcés par son père. Elle déposa en souriant le petit lapin près du feu pour qu’il se réchauffe.

« Maintenant que ma fourrure est sèche, pensa Nanabozo, je souhaite qu’une étincelle vienne l’enflammer. » Et comme cela arrive toujours avec Nanabozo, son vœu se réalisa. Une étincelle s’échappa des bûches enflammées et mit le feu à son pelage. Aussitôt, Nanabozo s’élança dehors et courut à toute vitesse vers le lac.

- Regardez père ! crièrent les filles, il s’enfuit avec le feu !

- Vous voyez bien que j’avais raison de me méfier, dit le vieux en courant derrière l’animal. C’est sûrement un manitou qui est venu voler le feu.

Le vieux sachem se mit à courir après Nanabozo, mais la glace fragile céda dès ses premiers pas et ses filles eurent beaucoup de mal à le sortir de l’eau. Pendant ce temps, Nanabozo avait couru à perdre haleine et arrivait en vue de son logis.

- Nokomis ! cria-t-il. Vite, Nokomis ! Transfère ce feu à des branches.

Nokomis se précipita vers lui et fit comme il demandait, sans hésiter. Puis Nanabozo réussit à éteindre le feu de son pelage en s’aidant de ses pattes. Content de voir brûler les branches, il s’examina en riant.

- Dorénavant, dit-il à Nokomis, chaque été les lapins auront le pelage comme le mien pour rappeler aux hommes comment le feu est venu jusqu'à eux dans ce pays.

Nanabozo reprit sa forme humaine et, cet hiver-là, lui et Nokomis eurent bien chaud.


Selon une autre légende amérindienne …

Il fut un temps où un sirop tout à fait pur s’écoulait des érables. Se délectant de ce précieux nectar, le dieu Nanabozo crut qu’il ne serait pas sage d’offrir si facilement un tel délice aux hommes. En effet, si l’accès en était trop simple, ces derniers ne sauraient pas l’apprécier. Il décida donc de diluer le sirop avec une grande quantité d’eau et de le faire circuler au plus profond des érables afin que seuls les plus vaillants puissent en obtenir les bénéfices et le plaisir gustatif. C’est du travail aussi acharné que passionné des hommes que sont nés le sirop d’érable, et plus tard, la Vodka Nabazo fabriquée en l’honneur de ce Dieu et distillée avec les meilleurs ingrédients canadiens !

Exposition :
- Planche présentée, lors de la plus grande exposition de planches originales que la Scandinavie ai jamais connue, au Danmarks Industrimuseum (Horsens) du 16 avril au 21 août 2011.

Je vous engage à consulter les autres œuvres de Derib se trouvant dans ma galerie 2DG :
www.2dgalleries.com/galleries/derib-claude-de-ribaupierre-6191

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A propos de Derib

Derib, de son vrai nom Claude de Ribaupierre est un auteur suisse de bandes dessinées. Passionné par les Indiens d'Amérique, il est l'auteur de séries de bandes dessinées populaires comme Yakari et Buddy Longway.