Tandis que j'agonise

Tandis que j'agonise, page 161. Illustration à l'encre de Chine et au lavis pour ce roman de William Faulkner publié aux Editions Futuropolis en 1991. Signée et datée 1991. Dimensions 21 x 28

Signé et datée

Coup de cœur très personnel pour une collection et une œuvre remarquable: les ombres s'étirent sur les collines du Mississipi, l'odyssée tragique de la famille Bundren touche à sa fin et avec cette illustration très riche, très détaillée, Juillard parvient une nouvelle fois à transmettre avec maestria la tension qui traverse le récit, les paysages du Sud des Etats-Unis et les conditions d'existence misérables de ces paysans américains du début du XXème.

Publié en 1930 et composé en 6 semaines par Faulkner qui le considérait lui-même comme un «tour de force», Tandis que j'agonise (As I lay dying) est le récit du voyage funeste d'une famille de paysans du Mississippi conduisant à la ville les restes de leur épouse et mère, Addie, afin qu'elle repose auprès de ses parents. Juillard empruntant les yeux de la famille Bundren et des témoins consternés de cette folle équipée, dessine des paysans amers et fatalistes peinant sur la terre dure aux hommes du Mississipi.

Page 161:
"Depuis quelques temps déjà, nous avons dépassé les enseignes: pharmacies, magasins de confection, de spécialités médicales, garages, café, et les poteaux indicateurs qui diminuent, qui diminuent de plus en plus: 3 miles, 2 miles. (...) Nous remontons dans la charrette où Cash est couché sur le cercueil, la jambe couverte de morceaux de ciment cassé. Les mules étiques descendent la côte parmi les grincements et le bruit de ferraille."