Spirou et les petits formats

Spirou et les petits formats, planche 6B - 6C, correspondant à la page 42 de l'album des hommes bulles

Suite à la vente par Dupuis de nouvelles histoires de Spirou au le Parisien Libéré, trois histoires vont paraître dans le journal français en parallèle à celles dans le journal de Spirou. Deux duos sont à l’œuvre : Franquin/Jidéhem pour le journal de Spirou, et Franquin/Roba pour le Parisien.

Cette planche, issue du troisième récit, est publiée en octobre 1960 dans les Petits Formats, en parallèle à celle de l’Ombre du Z.

Cette planche me plait pour beaucoup de raisons:

La première est évidemment la présence du héros, mais aussi du marsupilami. Si Fantasio n’est pas là, son effigie est bien présente et parfaitement reconnaissable même si minuscule.

La seconde étant l’humour de cette planche. Que ce soit la case dans laquelle Spirou enguirlande Duplumier pour avoir faillé écraser Fantasio, la suivante dans laquelle il rassure la poupée, ou bien Spip qui d’un regard attendri pense déjà à acheter du mobilier de poupée avec de la vaisselle pour le jour où Fantasio reviendra à lui. On a l’impression que l’auteur se moque de son personnage.

J'aime également ce Spip qui sort de la case en case 2.

Enfin, en repassant avec Numa Sadoul dans chacun de ses albums pour les fameuses interviews publiées dans « Et Franquin créa Lagaffe », Franquin s’arrêtera sur cette planche qui porte le numéro 42 dans l’album :

Tiens, la voiture de Duplumier pages 41 et 42, c’est Roba qui l’a dessinée : les proportions des voitures que nous dessinons sont très différentes. Celles de nos personnages aussi, du reste. Autant les décors de Roba pouvaient être très légers, autant ses personnages étaient dessinés plus vigoureusement que les miens, ce qui donnait parfois un petit contraste. Ou bien on peut trouver les siens plus lourds, ou les miens plus légers, cela dépend du point de vue…
Ce que j’aime bien essayer de réussir, c’est une expression intense, même si elle n’est pas très précise : à la planche 42, bande 3, case 4, l’expression est intense. Spirou est réellement tendu vers l’endroit où il va. Et c’est une chose que j’aime chez Tome et Janry, ils ont bien pigé ça. Le docteur Solfatare, c’est une création de Roba.