Dans la collection de SupHermann 
Scarlett Dream p1T1 par Robert Gigi, Claude Moliterni - Planche originale
177 

Scarlett Dream p1T1

Planche originale
1965
Encre de Chine
Encrage à la plume. Case titre contrecollée
32.5 x 46 cm (12.8 x 18.11 in.)
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Description

Scarlett Dream
Planche 1 (première planche de la série et apparition de l’héroïne)
Tome 1
Prépublication de la planche dans V Magazine 579 (été 1965)
8 chapitres composent le premier album (#579 au #586 printemps 1967)

En album
- Edition Losfeld juin 1967

Inscriptions / Signatures

Signée dans la planche au feutre

Commentaire

Scarlett Dream est une séduisante agente ressemblant à l'actrice Marlène Jobert qui travaille pour une organisme international de contre-espionnage.

Dauney, son patron, envoie cette « James Bond girl » dans diverses missions périlleuses. Ses aventures, souvent un brin délirantes, mêlent espionnage, fantastique et érotisme léger.

Cette belle rousse s’oppose régulièrement au Dr Styx, prototype de méchant impérial et machiavélique, flanqué de Zarda, sa cruelle et opulente compagne.

La série fut lancée en pleine décennie de la libération de la femme et alternativement du sacre de la femme-objet.

Scarlett Dream fut prépubliée juste 3 ans après le choc érotique de Barbarella de Jean-Claude Forest et 2 ans avant la bd Pop Art Pravda la Survireuse de Guy Peellaert.

La premièr album sorti la même année que le premier Loane Sloane de Philippe Druillet et chez le même éditeur (Eric Losfeld) !

6 tomes furent édités et seront commercialisés dans 17 pays
1.Scarlett Dream, Éric Losfeld, juin 1967
2.Araignia, SERG, 1972
3.L'Inconnu de Hong-Kong, Dargaud, coll. « Aventures », 1979
4.Ombres sur Venise, Dargaud, coll. « Aventures », 1980
5.À deux pas de l'enfer, Dargaud, coll. « Aventures », 1981
6.En double commande, Dargaud, coll. « Aventures », 1982

Robert Gigi est à mes yeux un artiste de grand talent qui n’est pas encore (assez) reconnu. Il fut un élève de Poïvet et collabora sur les Pioniers de l’Espérance. On peut reconnaître une certaine ressemblance même si le trait réaliste est plus appliqué, très lisible et moins stylisé. La mise en page de ses planches se révèlera variée et inventive au fil des chapitres. Il utilisera plume, pinceau et trames selon les besoins. Sur la planche exposée on note déjà une alternance de croisillons, points, hachures et aplats pour donner du relief et de la profondeur. Ses personnages féminins sont toujours gracieux et enfin les décors sont souvent sobres mais parfaitement réalistes et équilibrés.

Claude Moliterni quand à lui est un des grands de la bande dessinée Française. Il fut tour à tour directeur éditorial, écrivain, historien et scénariste de bande dessinée français (même si sur ce dernier point il ne fut pas à son meilleur). Il collabora au CELEG, créa la Socerlid, dirigea Phénix, organisa la première grande exposition de bande dessinée en 1965 « Dix millions d'images : l'âge d'or de la BD », co-créa la même année le Festival de bande dessinée de Lucques et fut un des trois fondateurs du festival international de bande dessinée d’Angoulême en 1974. Il fut directeur de rédaction pour des périodiques de bande dessinée comme Pogo/Poco, Les Pieds nickelés magazine, Pilote, Charlie Mensuel, Lucky Luke etc.. Il est Officier des Arts et des Lettres, Chevalier de l'ordre national du Mérite, Chevalier de la Légion d'honneur.

Publications

  • Scarlett Dream
  • Éric Losfeld
  • 06/1967
  • Page 1
  • Les filles du terrain vague
  • Plg Éditions
  • 09/2020
  • Page intérieure

Thématiques


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A propos de Robert Gigi

Robert-Georges-Paul Gigi (né le 29 juillet 1926 à Besançon et mort le 6 février 2007), est un journaliste, illustrateur et dessinateur français. Il est fils de Paul Gigi, secrétaire général honoraire de la sous-préfecture de Mayenne, et archiviste bibliothécaire de la même ville. Après des études classiques dans différents établissements secondaires, il passe avec succès des certificats d'études supérieures d'Histoire de l'Art Moderne et de Psychologie. Il obtient un diplôme de bibliothécaire. Il se lance dans la bande dessinée après la Libération. À cette époque, celle-ci est méconnue, voire décriée. Gigi se forme à l'atelier de Raymond Poïvet, à Paris. Il réalise sa 1re BD : Le gentilhomme de la montagne, pour le quotidien L'Aurore.